Comment la situation avait pu dégénérer à ce point là ? Aliostar ne le savait pas. Il n'y a qu'un instant il appréciait la fête en compagnie galante et soudain il se retrouvait face à un mur de ces créatures noirs qui avaient détruits son monde.
Il n'avait eu aucune réponse, ni sur le Dark Council, ni sur la fuite de la reine et la question qu'il s'était posé à lui-même au sujet de la nouvelle venue qui s'était appropriée Elsa sans aucune gêne fut très vite balayée par tous ces yeux jaunes qui s'approchaient à grande vitesse.

Un mouvement de foule se déclencha, les personnes fuyant le danger que représentait ces créatures noires. Aliostar eut une seconde de latence pour se rendre compte de la situation avant de s'armer de son épée. C'était le moment de prouver au monde qu'il était toujours un héros...

Sans attendre l'action de son chevalier servant, Elsa avait créé un mur de glace pour retenir les assaillants...

"-Je fais comment, moi, pour être un héros si elle est capable de faire ça !" Pensa Aliostar en écarquillant les yeux devant le pouvoir de Elsa. Soudain un mouvement dans leur dos attira son attention et il vit des ennemis fondre sur eux. Il voulu réagir, se prépara à attaquer mais Elsa réagit et gela les créatures à distance. "Mais laisse moi t'aider !" S'énerva Aliostar en pensée.

Un craquement en provenance du mur de glace avertie Aliostar. Il tourna son regard vers le rempart qui commençait à sérieusement se briser à cause du nombre d'assaillant se fracassant dessus. Anticipant sa destruction, il se concentra et son épée se fit à s'enflammer. Il savait par avance que cela ne durerait pas, une seule attaque tout au plus. Il attendit le bon moment.

Le mur se brisa alors et les assaillants foncèrent vers eux. D'une frappe horizontale, il trancha dans les premiers ennemis qui disparurent dans une fumée noire. D'autres prenaient déjà leur place. Ils allaient être submergé trop vite, il n'y avait plus qu'une solution dans son esprit. Il frappa encore, tentant de gagner un semblant de temps.

"-Repliez-vous ! On va se faire encercler ici !" Hurla t'il à l'attention d'Elsa et de l'autre fille dont il ne connaissait pas l'identité.

Joignant le geste à la parole, il se précipita vers Elsa et empoigna de sa main libre le bras qu'elle levait pour... Se défendre sans doute ? Il ne chercha pas à savoir et l'entraîna en courant vers l'intérieur de la ville, espérant que la nouvelle venue avait suivi. Tirant la reine tout en courant, il se fraya un chemin comme il le pouvait à coup d'épée lorsque c'était nécessaire, se dirigeant vers les plus petites ruelles qu'il pouvait voir...

Quelle fête inoubliable...

Wow. Étrangement, en touchant Hans, je me suis arrêté immédiatement. Je n’ai même pas le temps de réagir ou même d’organiser mes pensées qu’Aliostar attrape mon bras après avoir crié qu’on devait fuir. Oui, c’est vrai que c’est une bonne idée, alors on s’éloigne ensemble. On se faufile entre les ruelles, s’éloignant de nos ennemis. La rousse finit par nous rejoindre et je lui offre un faible sourire. Bien. Néanmoins, d’après l’amérindienne, ils sont toujours là, pas loin de nous. C’est une situation bien trop stressante et je commence à réfléchir.

Mais ma réflexion s’arrête en apercevant la silhouette d’une jeune femme, mais surtout, en entendant cette voix familière. C’est encore Ravnen et il s’adresse à moi. Mon heure est venue ? J’en lâche un soupire, secouant légèrement la tête. Quelle situation ridicule, je ne compte pas le nombre de fois où on a voulu ma mort. Puis je sursaute un peu en voyant ces étranges créatures apparaitre à nouveau, puis une nouvelle colère, et surtout de la tristesse, m’envahit lorsqu’il parle de saluer ma soeur. Qu’il veut faire du mal à mes proches sous mes yeux. Je ne tolérait pas ça. JE NE VEUX PAS ENCORE PERDRE QUELQU’UN. Je retire mon bras de l’emprise d’Aliostar, lance un sort de glace sur quelques heartless.

Saluer Anna…

Voir mes compagnons mourir…

Ces mots sont blessants. Je n’aime pas ce que je suis en train de ressentir, j’ai peur de ce qui se passe à l’intérieur, mais…

Mais si ça peut me permettre de les protéger, de les sauver.

Let it go.

Maintenant résolue, je laisse échapper de fines ombres qui parcourent mon corps, avant que ça devienne une aura noire profonde, intense, qui enveloppe mon corps. Je lève une main et balaye les heartless avec cette noirceur, avant de faire quelques pas vers Ravnen, furieuse. Le désespoir et la colère emplissent mon coeur, mais pas autant que les ténèbres qui s’agrandissent autour de ma silhouette.

“Au lieu de vous acharner sur mes proches comme un lâche, mon cher Ravnen, venez plutôt vous battre contre moi !!”

Émotions incontrolables, la tempête se déchaine avec violence, tout comme mes ténèbres qui s’élancent vers l’avant, cherchant à atteindre ce noble qui veut tant du mal à mon entourage. Je m’approche dangereusement de lui, créant une tempête de ténèbres autour de moi qui me suit, projetant des cristaux de glace en sa direction.

Aliostar courrait, tenant toujours d'une main son épée et de l'autre le bras d'Elsa. Hors de question qu'ils abandonnent maintenant. S'ils voulaient les avoir, il faudrait que leur ennemis les rattrapent. Il entendait au loin les hurlements et les voix qui se déchirent dans le déchaînement de violence qui sévissait à Corona. Chaque chose en son temps, d'abord sauver Elsa puis s'occuper des civils. Le visage d'Agnès lui revint en tête aussi soudainement qu'une lame envahie la chair. Il l'avait laissé seule sur la place juste avant l'attaque...

Non surtout ne pas résonner ainsi ! Il se força à se concentrer à nouveau, frappant les quelques ennemis qui tentaient de s'interposer.

Clairement il ne savait pas où il allait, traversant les ruelles sans réfléchir. Il ne connaissait pas ce monde de toute façon. Derrière eux, la voix de l'inconnue sonna, le prévenant que les ennemis n'avaient pas renoncé, bien au contraire. Les ruelles se refermaient ? Oui, il en était persuadé aussi.

Une voix sonna en glas dans la ruelle, clamant que l'heure d'Elsa était venue. La tension était encore montée d'un cran. Le bras d'Elsa lui échappa alors et elle se détourna de lui. Il se retourna et vit le visage qu'il pouvait lier à cette voix. Un visage presque amical, qui n'avait rien en tout cas des contes de créatures immondes de son monde. Si auparavant c'était "simplement" l'assaut d'une ville, ça ressemblait désormais d'avantage à une vendetta contre la reine.

Derrière le petit groupe, la ruelle se refermait effectivement. Des créatures noires les avaient contourné et ils étaient maintenant pris en tenaille en Ravnen et une nouvelle horde de créature. Son esprit chercha un point de fuite qu'il découvrit dans une porte à quelques mètres de là. Pas le temps de lambiner, Aliostar fonça vers celle-ci et, sans même vérifier si elle était fermée, fonça sur le plateau de bois. Un craquement retentit à l'impact.

Celui de son épaule... Ca semblait plus simple lorsque les soldats le faisait dans son monde...

La porte avait à peine craqué mais Aliostar s'était écrasé sur la porte. Serrant les dents, il repartit à l'assaut de celle-ci un fois, puis une deuxième. Les créatures et la situation amplifiait sa montée d'adrénaline. C'était leur échappatoire. Dans un cri de rage il s'écrasa une dernière fois contre le bois et la porte s'ouvrit dans un grand fracas.

Une fois leur échappatoire ouverte, il accourut et saisit Elsa par la taille en se tenant derrière elle. Au diable la bienséance ! Sans ménagement, il l'entraîna vers la porte et s'engouffra à l'intérieur, tombant au sol dans la précipitation. Se relevant sans prendre de gant avec la reine, il accourut à la porte et la referma tant bien que mal, celle-ci ne tenant plus qu'à grand peine. Il découvrit un meuble imposant non loin de là. Il l'attrapa et le fit basculer devant la porte. La barricade était austère mais ça permettrait de gagner du temps pour mettre les choses au clair.

Sans aucun ménagement, il alla à la rencontre d'Elsa et la gifla, la colère l'envahissant.

"-Putain, Elsa ! Tu ne vois pas que tu joue son jeu ! Il te tend un piège et t'y engouffre ! Je ne te laisserais pas te faire tuer sans rien faire ! "

Le regard d'Aliostar était glacial, son épaule le faisait souffrir et ne pouvoir rien faire commençait à jouer sur ses nerfs. Et la petite qui était encore dehors. Essayant de retrouver un semblant de calme, il dit :

"-Ecoutez. Ici leur nombre est leur faiblesse. On affrontera que quelques adversaires à la fois. Si on veille les uns sur les autres on doit pouvoir les repousser le temps de trouver une solution."

Je ne comprenais plus rien. Je me suis emportée, les ténèbres m’envahissent, tandis que je continue de m’acharner. Les sans-coeur sont de plus en plus nombreux, je les attaque pour protéger mes compagnons de route. J’entends des bruits, puis des cris derrière moi et soudainement, on m’attrape par la taille et j’en lâche un petit cri de surprise sur le coup. Ca allait beaucoup trop vite, je n’ai pas le temps de penser à quoique ce soit, je suis secouée dans tous les sens, puis je tombe par terre. Cela fait un peu mal et je tente de me relever, mais Aliostar me soulève d’un coup une énième fois. Je ne peux décidément pas agir par moi-même. Une fois lâché, j’inspire un coup puis j’expire. J’observe ce qu’il fait et-

Je ne l’ai pas vu venir, et je ne m’attendais sûrement jamais qu’elle vienne, cette claque.

Choquée, je mets une main sur ma joue, humide. Des larmes coulaient. Puis je recule de quelques pas, perdue, apeurée, recroquevillée sur moi-même. Je l’écoute attentivement et en même temps, je suis ailleurs. Il a raison… je n’ai fait que des bêtises. Je l’ai probablement mérité, mais… pourquoi…?

Puis là, je me rends compte d’une nouvelle erreur. Quand Aliostar m’a donné cette gifle, j’avais fait inconsciemment jaillir de la glace hors du sol, et ça a passé près de la peau de la rousse, ce qui fait que je pouvais y voir un filet de sang s’écouler sur sa cuisse. Je tremble. Je n’arrive plus du tout à me concentrer sur ce que dit le jeune homme, puis comme anéantie, je me laisse tomber au sol en sanglotant. Ayant plus qu'assez de retenir mes émotions qui bouillonnaient en moi.

“Pardonnez-moi… je suis terriblement désolée… Je ne voulais pas…”

J’en ai plus qu'assez.

J’ai perdue ma soeur.

On veut ma mort.

J'ai à nouveau sombré dans les ténèbres.

J’ai déçu Aliostar.

J’ai blessé celle qui m’a aidé il y a quelques jours.

Peut-être que sans moi, ils s’en sortiraient mieux. Peut-être que je ferais mieux de disparaitre si on veut tant ma mort. Tout le monde serait en paix.

Suite à cette pensée, j’aperçois des piquets de glace qui pointent vers ma direction, menaçant, dangereux. Je continue d’en trembler, les fixant avec incompréhension. Ce don est si intense, mais tellement difficile à contrôler. Quelle malédiction.

L'action d'Aliostar eut des répercutions qu'il n'avait pas anticipé. La première fut de calmer Elsa mais le choc avait fait apparaître des pics de glace qui blessèrent l'autre fille. La seconde fut de plonger la reine d'Arendelle dans une sorte de tristesse qui fit se retourner ses pics contre elle.
Aliostar constatait ce qui se produisait devant ses yeux, impuissant. Il vit l'autre fille prendre soin d'Elsa comme il aurait du le faire.

Il regarda sa main, comme si elle avait agit presque contre sa volonté. Il avait frappé Elsa car elle avait agit impulsivement, répondant aux provocations de son ennemi mais en réalité il n'avait pas gardé son calme non plus. Ressasser le passé n'était pas une bonne idée pour le moment, pas plus que de se morfondre alors Aliostar respira profondément et se calma. L'autre fille avait raison, il fallait chercher une autre issue, discrètement si possible.

Cependant Aliostar ne put s'empêcher de se glisser près d'une fenêtre et d'y jeter un oeil. Il avait une faible vue sur la ruelle. L'homme qui avait provoqué Elsa se trouvait en compagnie d'une femme blonde plantureuse.

"-Mais qui sont ces gens ?"

La question était moins destiné aux filles qu'à lui-même. Il se retrouvait prit dans une rixe dont il ne savait rien, protégeant une reine qu'il connaissait à peine. Il vit l'homme lever les mains devant lui.

"-C'est pas vrai. A quoi ils jouent ? C'est alors qu'un grand sans-coeur émergea. Super. Une grosse bestiole."

A chaque fois qu'il supposait que la situation ne pouvait pas empirer, on lui prouvait le contraire. Il lança un regard un arrière et rencontra le visage d'Elsa. Il aurait été particulièrement faux de dire qu'il ne s'en voulait pas. Il s'approcha rapidement, s'agenouilla face à elle et lui dit, pour l'apaiser avec des mots :

"-Vous ne m'avez pas dit comment est Arendelle. Il faudra que je vous rende visite dans votre royaume pour poursuivre cette conversation. Il lui saisit la main et l'embrassa. Au plaisir, votre majesté... Il souriait mais son regard montrait sa détermination. Il se tourna vers Tekon, Trouve une issue rapidement et courez le plus vite possible sans vous retourner. "

Sans laisser le temps de répondre au deux filles, il s'éloigna sur ces mots qui ne souffraient aucune discussion. Ce logement devait forcément avoir un premier étage au vue de l'aspect extérieur de la maison. Aliostar trouva rapidement l'escalier, gravit les marches quatre à quatre puis se trouva dans un petit couloir où se trouvait une fenêtre donnant sur la ruelle.

"-Je dois être complètement con..." murmura t'il en prenant son élan pour traverser la vitre à grand renfort de fracas et de verre brisé. Il se protégea le visage de ses bras lors de l'impact mais dès qu'il fut à l'extérieur il tendit son bras armé afin de porter au moins un coup au colosse durant sa chute. Il sentit son épée frapper l'ennemi avant de retomber lourdement au sol. Il roula sur le sol pour en amortir l'impact. Certes il aurait pu ouvrir la fenêtre mais l'effet eut été moins classe.

Parsemé de coupure plus ou moins profonde, Aliostar se releva et désigna ses ennemis de la pointe de sa lame.

"-Retenez le nom de celui qui va vous mettre la misère, je suis Aliostar et vous, vous êtes déjà vaincu... Aliostar souriait, narquois. Avec un peu de chance, on s'acharnerait maintenant sur lui et les filles gagneraient du temps."

Est-ce qu'il est sûr de vaincre ses adversaires ? Bien entendu, c'est un héros après tout...

J’ai si mal, partout. Mes membres tremblent comme des feuilles mortes, mon coeur explose à m’en faire souffrir. Mes larmes s’écoulent, s’abattent au sol, telle la pluie. Pourtant la revoilà, encore une fois, agenouillée devant moi à me saisir par les épaules tandis que mes yeux cherchent les siens. Mon regard, déformé par la tristesse et la peur, plonge dans le sien un moment.

Son regard a toujours été aussi apaisant ?

La jeune femme me répète que tout va bien, que ce n’est qu’une simple égratignure. Certes, oui, mais ça vient tout de même de moi. C’est de ma faute. Tout est de ma faute ce qui est en train de se passer. Puis sa main qui passe en coup de vent, tel une douce caresse, sur ma joue pour essuyer mes larmes me provoque un léger frisson, étant pas encore habituée aux contacts physiques en dehors de ma soeur.

Néanmoins, elle a raison, il faut nous trouver une issue.

Les cristaux de glace s’effondrent, étant plus ou moins calmée, et me voilà rassurée. Du moins… pas tout à fait finalement. Lorsque mon regard se pose sur les fenêtres où je peux apercevoir ces créatures sombres, je réalise à nouveau des choses horribles. Cette pauvre petite nommée Agnès, où est-elle à présent ? S’en ait-elle sorti ? Et surtout… surtout, Kristoff. Il était avec moi, à la base, mais j’ai certainement dû le perdre en chemin sans vouloir, sans y faire attention. Oh non. J’espère qu’il va bien, j’aimerais tant le retrouver, qu’on aille tous à la maison ! Mais est-ce une bonne idée ? Puis-je le retrouver en courant à travers l’inconnu ? Je crains que non, et pourtant, je ne peux m’empêcher de me relever impulsivement, inquiète, soucieuse.

J’ai déjà perdue Anna, je ne veux pas perdre un autre ami.

Une voix. La voix d’Aliostar me fait me reprendre les esprits, et je cherche le jeune homme du regard avant de pouvoir enfin le remarquer, surprise.

“...Une grosse bestiole ?”

Je n’ai pas besoin de poursuivre mes questions pour avoir une réponse claire : je pouvais sentir le sol en trembler un peu, il y a effectivement quelque chose d’énorme qui approche, je le vois mieux à la fenêtre d’en face. J’en tremble, effrayée. Non. Il faut que je reste calme, il y a forcément un moyen, une solution. Et alors que j’allais réfléchir, mon attention est attiré vers ce… chevalier ? Qu’en sais-je, au final, qui s’agenouille face à moi en me racontant que je n’ai pas pu lui dire à quoi ressemblait Arendelle, mais qu’il reviendrait à moi. Oui, c’est vrai qu’avec tout ce qui s’est passé, je n’ai pas eu le temps de discuter avec ce pauvre jeune homme qui semblait bien heureux d’être en ma présence. J’étire un léger sourire, avant d’être à nouveau surprise, le rose aux joues, ne m’attendant pas à un tel geste.

La surprise m’envahissait tellement que je n’ai pas eu le temps de réagir, de simplement le retenir. Juste de tendre ma main vers sa direction alors qu’il partait déjà, inquiète. C’est beaucoup trop dangereux ce qu’il fait, j’espère de tout coeur qu’il va s’en sortir, partir rapidement de ce monde, en sécurité.

“Bon courage…”

Soufflais-je douloureusement, baissant les yeux alors que je joignais mes mains sur ma robe, songeuse. J’ai la sensation d’avoir vu quelque chose de familier et d’étrange sur Aliostar, il y avait une drôle de forme incrusté à son torse qui ressemblait à un…

Cristal. Oh ! Mais oui, le cristal !

Au même moment que j’ai eu cette réalisation, la maison tremblait, se secouait, me faisant sursauter. Gnnn, pas le temps à perdre !

“Je pense que j’ai la solution pour nous sortir de là.”

Et vivement, je cherche dans mes affaires, stressée, avant de pouvoir en sortir un cristal que je tiens fermement dans ma main puis je me dirige rapidement vers la rousse, attrapant sa main sans réfléchir et appose le cristal dans sa paume, sans lâcher sa main, et je lui souris tendrement. La regardant longuement dans les yeux, confiante, sans dire un mot, comme si quelque chose me retenait.

Après ce petit gay silence, j’ouvre enfin la bouche :

“Je pense que vous êtes mieux placée que moi pour pouvoir utiliser cet objet.” je m’accroche en douceur à son bras, pour pouvoir me tenir à elle “Nous devons rentrer à Arendelle avant qu’il ne soit trop tard.”

Je lance un regard froid aux quelques Ombres qui ont réussit à pénétrer dans ces lieux, leurs yeux globuleux dorés nous fixant et brillant dans l’obscurité. Je pouvais sentir mon coeur battre fort tandis que je serre un peu plus mon emprise sur ma camarade de route.
J’espère vraiment qu’Aliostar s’en sort et que je pourrais le revoir, également.

Aliostar se tenait face à ses adversaires, fier et brave. C'était du moins l'image qu'il espérait donner car en son fort intérieur il avait mal. Déjà il fallait considérer qu'enfoncer une porte avec son épaule n'était pas une bonne idée, sauter d'une fenêtre au premier étage n'était pas une bonne idée, briser du verre en projetant son corps dessus n'était pas une bonne idée et, enfin, atterrir aussi lourdement au sol, malgré une roulade, n'était pas une bonne idée.

Une suite de mauvaises idées donc qui conduisaient Aliostar à faire face à une multitude de petits êtres noirs, un autre bien plus grand et gros et deux personnes visiblement belliqueuse. La mauvaise idée de trop, peut-être... Il souriait malgré tout, fier de son effet !

Pourtant on le snoba totalement. La femme, une blonde plantureuse, l'ignora totalement et son allié s'adressa à lui avec dédain, le traitant de gueux. Il est où le respect, il est où ?

Aliostar regarda l'homme s'en aller, ne lui accordant plus une once de temps. La fierté d'Aliostar était piqué au vif et il n'hésita pas une seconde à se défendre :

-Vous rompez et refusez un duel ? Est-ce digne d'un soi-disant noble ?! Pleutre ! Faquin ! Le gueux que je suis à plus de valeur que vous n'en aurez jamais !

Ca ne servait à rien, il n'allait pas être écouté et il le savait. De toute façon il avait d'autres chats à fouetter pour l'heure. Serrant dans sa main la poignet de sa lame, il se mit à observer ses adversaires. Clairement, ça allait être très compliqué.

Une première créature noire sauta dans sa direction avant qu'il ne puisse réagir. Le coup de griffe qu'il reçu dans son bras le déstabilisa une seconde, laissant le temps à un autre adversaire de tenter la même attaque. Par réflexe, Aliostar fendit l'air et trancha dans le vif, laissant un nuage noir se répandre en lieu et place de son adversaire.
Mais la grosse créature était déjà sur lui. Elle frappa mais celui-ci rompit d'un pas sur le côté frappa d'estoc. Il eut l'impression qu'il n'avait rien fait à la créature.
Soudain un choc. Il avait été contourné par une créature qui l'attaque dans le dos, le déséquilibrant et le laissant à la merci du plus gros. Aliostar eut à peine le temps de voir le coup qu'il se retrouvait à quelques mètres de là, s'écrasant au sol durement. Le combat était à sens unique.

Alors qu'il se relevait à grand peine, il vit les ennemis s'approcher avec avidité. Il leur fit face, son épée au poing, prêt à se défendre tout en reculant un peu plus à chaque seconde. A nouveau on l'attaque mais il riposta, transformant son assaillant en fumée. Sans qu'il puisse savourer ce coup, un autre prit sa place. Il esquiva de justesse le bond mais para très mal le coup de griffe, se laissant complètement ouvert. C'est alors qu'il reçut un nouveau coup, de plein fouet cette fois. Il se retrouva à nouveau au sol, un liquide chaud et poisseux sur le visage.
Prenant appuie sur son épée, il se releva à nouveau, continuant de reculer. L'ennemi marchait toujours sur lui. D'un bref coup d'oeil, il vérifia qu'il n'était à vue de quiconque : Ni d'Elsa, ni du snob, ni de l'autre blondasse, personne.

Et Aliostar utilisa la célèbre technique du : Courage, fuyons !

A grands peine, il se fraya un chemin le plus loin possible de la zone de bataille, son coeur battant à tout rompre. Clairement, il se souviendrait de cette fête durant très très longtemps !