Prénom : Aster.

Âge : Indéterminé.

Groupe : Harbingers of Darkness.

Classe : Mage / Tireur.

Type d'arme : Un fusil de précision stylisé, au look bariolé, semblant étrangement comestible. [ image ]


Si Aster a le besoin de combattre, que ce soit par nécessité ou pour répondre à une envie incontrôlable, il optera avant tout pour un combat à distance en utilisant sa magie pour restreindre les mouvements de ses adversaires avant de les mitrailler.
Il est capable de se mouvoir assez librement au corps à corps afin d'esquiver les coups à rapidité relativement moyenne, mais préférera toujours créer de la distance entre lui et son adversaire, craignant les attaques frontales.


★ Sucromancie

Art divinatoire permettant à son utilisateur de comprendre les diverses façons de pouvoir utiliser un élément sucré, percevoir toutes ses capacités et atouts, pour en tirer rapidement les meilleur aspects.

★ Sucrokynésie

Capacité magique qui offre le pouvoir d'invoquer, créer, modeler et contrôler le sucre et ses produits dérivés de diverses tailles — tant réalistes que fantaisistes.

★ Ténèbres

De part sa nature, Aster peut utiliser des pouvoirs dont la source provient des Ténèbres, même si cela lui est plus limité que ses autres pouvoirs, et donc occasionnel.

D'une nature profondément meurtrie et peureuse, il ne ressort chez Aster que des traits se rapprochant de la joie de vivre, le placer probablement dans la lignée d'un grand nombre d'excentriques loufoques. Excentrique, ça, il l'est. Il aime se mettre en scène de diverses façons, de part ses paroles et ses actions. Il réfléchira toujours à la meilleure façon de se présenter et d'apparaître, comme s'il était constamment dans une représentation théâtrale, inévitablement accompagnée d'un sur-jeu constant de ses émotions.

On ne peut savoir s'il simule ou ressent réellement tout ce qu'il exprime, car lui-même ne le sait pas vraiment, et laisse les chose venir comme elles sont. C'est peut-être pour cette raison que l'humeur et la personnalité d'Aster peuvent se montrer très changeantes, rien n'est défini proprement chez lui, il agit d'instinct, tout en y mêlant une part de théâtralité. On pourrait donc dire qu'il est bon acteur, puisqu'il peut réussir à faire croire à autrui des choses qu'il ne pense pas nécessairement, en profitant de ce sur-jeu pour tromper ses interlocuteurs, et ses adversaires.

Des adversaires, il en aura. Aster est du genre à créer des ennuis, puisque dans un sens, il est lui-même un ennui. Il se considère comme l'émissaire de la folie, un héraut des temps modernes qui a pour but de faire éclater au grand jour la vérité sur le monde : il est insensé. Lumière, Ténèbres, Bien, Mal... tout ça n'a ne veut rien dire pour Aster; malgré son affinité naturelle aux Ténèbres. Et il veut le faire comprendre.

Il se passionne pour toutes les particularités et curiosités des mondes, qu'elles fassent sens ou non, il arrivera toujours à s'en amuser et à les tourner en dérision. C'est pour cette raison qu'il déambule de monde en monde, à la recherche d'excentricité qui lui permettront de se moquer de tout ce qui l'entoure.

Si le hasard existe, on peut considérer qu'il fait parfois bien les choses, et si l'on considère qu'il n'y a que le Destin pour régir le monde; alors celui-ci n'est que cruauté. Dans tous les cas, il n'y a pas de justice. Il n'y a qu'une vie, dénuée de sens, dans laquelle les cœurs errent et se heurtent aux Ténèbres de la raison.

1.1 — Prémisse aux Ténèbres éternelles

Jours. Mois. Années.
Ces notions n'avaient plus aucun sens pour celui dont l'individualité fut hottée pour cause de curiosité, pour celui qui ne faisait plus qu'un avec la noirceur du monde — jusqu'à ce qu'une lueur paradoxalement sombre ne le sauve de sa condition d'émissaire, ou plutôt de sbire, des Ténèbres.

C'est dans une imposante bâtisse aux pierres rosées que tout bascula pour le sujet des lignes suivantes, il y a plus d'une dizaine d'années. Vivant paisiblement dans les quartiers résidentielles du Jardin Radieux, il n'était qu'un enfant parmi tant d'autres, un gamin à peine assez grand — tant physiquement que socialement parlant — pour être autorisé à se balader seul dans la ville. Ce n'est pas que ce monde était dangereux, il était relativement calme et prospère, mais d'intrigantes disparitions avaient eu lieu les semaines précédant le drame. Un sujet tabou que les habitants préféraient ignorer, craignant que le sens moral, et surtout la curiosité, ne leur attirent des ennuis. Alors ils se taisaient, ils faisaient attention à leurs enfants, et laissaient faire...

Laisser faire... qui ? Tout le monde l'avait compris, mais tout le monde fermait les yeux.

C'est lui ! C'est évident ! Et eux aussi sont dans le coup, tous autant qu'ils sont, à faire on ne sait quoi sur ceux qu'ils emmènent dans leur château !, criait le seul ivrogne du coin sur la place centrale. Il était le seul à ne pas être crédule, à ne pas se voiler la face, le seul qui osait pointer du doigt les responsables du futur cataclysme à venir. Le seul qui craignait pas une troupe d'excentriques en blouses de laboratoire; un vieil homme qui fut, bien évidemment, ajouté à la liste des disparus. Et tout le monde se tut, redonnant au Jardin Radieux son calme prestigieux, même si les voix meurtries des absents semblaient accompagner le silence de la place centrale — et hantaient la bonne conscience de ceux la parcourant.

Il y avait donc, dans ce lot d'habitants conscients de ce qui se tramaient en dessous de leurs pieds, le gamin sur lequel nous nous attardons. Celui qui eu le même destin que le vieillard précédemment évoqué, à savoir celui d'être réduit à l'état de Sans-coeur. Mais venons-en aux faits et événements qui ont bouleversé la vie d'un gosse, qui n'aurait tout de même pas été rose quoi qu'il fasse. Parce qu'à vrai dire, il ne pouvait rien faire pour éviter le sort que le maudit Destin lui réservait. Il n'était qu'une victime, destinée à rejoindre les Ténèbres. Comme tout le monde, non ? N'est-ce pas là la philosophie de celui à l'origine de quasiment tous les maux de cette décennie, "tous les coeurs naissent dans les Ténèbres, et c'est aussi là qu'ils meurent" ?

Il avait plusieurs fois suivi du regard un duo d'adolescents qui tentaient de se rendre dans les locaux du dirigeant de ce monde, Ansem, non sans échecs. Mais parfois, lorsque les deux colosses faisant office de gardes s'absentaient pour rejoindre leurs confrères au laboratoire; la voie était libre. Laissant ainsi la possibilité à ce duo fondamentalement opposé de s'unir dans la découverte des secrets que renfermaient ce lieu. Et, il faut croire, qu'ils découvrirent quelque chose, puisque leurs tentatives d'infiltration furent de plus en plus récurrentes, en plus d'être plus subtiles et simplement mieux organisées. Comme s'ils avaient découvert de quoi les pousser à se rendre là-bas.

Notre garçon avait l'habitude de les observer agir; sans jamais oser leur demander ce qu'ils faisaient là-bas. Ni pourquoi. Et pourtant... il en mourrait d'envie. Dans sa petite tête d'enfant s'entrecroisait la curiosité et la peur, lui créant un combat intérieur vorace.

Je veux vraiment savoir ce qu'il y a là-bas, moi aussi ! Mais... j'ai vraiment peur de me faire chopper par ces deux géants, de me faire rejeter par ces garçons... qu'est-ce qu'ils pourraient bien penser de moi ? Ils ne pourront que se moquer d'un gamin frêle et insipide. Et puis... s'ils ont vraiment un lien avec les disparitions... est-il risqué de se mêler à tout cela ?

Il était préférable qu'il garde un rôle d'observateur, et non d'acteur, dans cette tragédie qui se dessinait au fur et à mesure que ses protagonistes se présentaient pour le climax. Mais la curiosité, aussi vilaine pouvait-elle être dans le cœur d'un enfant à priori innocent, ne pouvait être contenu plus longtemps — notamment lorsque ceux qu'ils espionnaient de loin finirent par rejoindre officiellement les rangs des scientifiques agissant dans le secret.

C'en était trop.
Je veux voir, je veux savoir. Je ne dirais rien, je ne veux pas m'attirer d'ennuis, mais je veux savoir. Qu'est-ce que j'ai à perdre, hein ? Je sais être discret, je suis petit, personne ne me remarque; et puis les gardes se font de plus en plus rare devant les portes du château. C'est le moment ! C'est maintenant qu'il se prépare quelque chose, c'est maintenant que JE dois faire quelque chose ! Je vais tourner fou si je reste planté là, à scruter les silhouettes passant derrière les fenêtres. Je n'en peux plus de m'inventer divers scénarios.

Je dois connaître la vérité, pour étancher ma soif de curiosité.

Le ciel grondait en ce funeste jour nuageux. Comme si le cœur du Jardin Radieux avait compris ce qui l'attendait et pleurait en voyant le drame se mettre en place. La pluie diluvienne s'abattait sur les ruelles pavées du monde, tandis que le courroux d'"Ansem" s'abattait sur le cœur de ses acolytes — ou plutôt de ses futurs pions. Et notre garçon, rempli de curiosité, termina à leurs côtés. Jonchant le sol d'un laboratoire qu'il voulu à tout prix voir de ses propres yeux, après avoir réussi à se frayer un chemin à travers les dédales parsemés de créatures se cachant dans l'obscurité, il ne pouvait qu'être le spectateur d'un cruel mais magnifique spectacle : voir son cœur le quitter dans un fracas de lumière en guise de prémisse aux Ténèbres éternelles qui l'attendaient.

1.2 — Dans un endroit familier

Le temps s'écoula, mais rien ne changea pour le jeune garçon. Toutes ces années furent les mêmes; plongées dans une obscurité totale, en ayant l'impression de chuter perpétuellement dans un gouffre affamé. Voilà ce que réservait le monde et les lois qui le régissent à ceux dont le cœur se fait happer par les Ténèbres. Un loi absurde que la nature appréciait, notamment en cette époque où les Sans-cœur pullulaient suite aux expériences d'Ansem et sa clique, entraînant la chute de nombreux mondes dans les Ténèbres, et donc la naissance de nouveaux Sans-cœur, à leur tour prêts à dévorer le cœur des mondes, et ainsi de suite.

Mais le Sans-cœur issu des Ténèbres, relativement faibles, du cœur du garçon trop curieux était un peu particulier. Physiologiquement parlant — si l'on peut dire cela pour une créature de ce type — il était semblable à la majorité des Sans-cœur, à savoir une banale Ombre, mais légèrement plus petite que ses semblables. Mais c'est au niveau de la personnalité, ou plutôt de l'instinct, de ce Sans-cœur qu'il y avait une particularité. Peut-être un défaut : il était craintif.

Ce trait caractéristique se dessina probablement chez ce Sans-coeur de part les raisons de son existence. La curiosité et la peur étaient deux éléments primordiaux dans la personnalité de celui dont il était issu, et la curiosité l'ayant mené à sa perte, il ne devait plus que rester une crainte de l'inconnu — si ce n'est de toute chose — dans le cœur, et par extension le Sans-cœur, de cet enfant. C'était sûrement ça, à moins d'une erreur dans la matrice, une ligne de code qui sauta dans le programme "heartless.exe", ou toute autre métaphore dans le même ton exprimant un soucis dans le déroulement de la réalité.
Quoi qu'il en est, le monde se retrouva donc avec un fardeau : un Sans-cœur qui n'agissait pas comme les autres. On ne peut pas vraiment dire qu'il était un individu à part pour autant. Il avait cette même envie de dévorer des cœurs dans l'espoir de combler le vide qu'il ressentait, notamment ceux des personnes particulièrement "lumineuses", et bien évidemment les cœurs des mondes... mais il ne faisait jamais rien. Il ne bougeait pas, pas même lorsqu'une vague de Sans-cœur s'en prenait à une seule et même personne. Lui restait dans le fond, tapis dans l'ombre de ses congénères, paralyser par une peur improbable.

Pouvait-il seulement vivre ainsi pour toujours ? Est-ce qu'il n'était pas préférable qu'il perde cette vie, quitte à disparaître pour toujours, afin de ne pas être rongé par toute cette frustration ? Ces questions existentielles, de part une conscience limitée voire même inexistante, ne pouvaient lui traverser "l'esprit".

Il n'était qu'un vestige de l'humain dont il était issu, un enfant qui plus est; même si ce dernier était plutôt éveillé pour son jeune âge. Un ersatz d'un gamin frêle, peureux, qui regardait les autres avec envie... et cela se répétait à travers ce Sans-cœur. Une petite Ombre craintive, qui restait spectateur lorsque ses camarades s'offraient le luxe de faire chuter les mondes dans les Ténèbres.
Cette vie de créature des Ténèbres n'était pas un rêve, elle était insipide, sans la moindre surprise ni le moindre plaisir, pas même lorsque les Ténèbres l'emportait et rongeait un peu plus le Monde la Lumière. Et les choses devinrent encore plus compliquées lorsque la Lumière se rebella, en éveillant les pouvoirs d'un nouveau porteur de la Keyblade. Cela allait tourner au cauchemar.

La chose noire ignorait ce qu'était cette arme, tout en lui évoquant de lourdes pensées issues des derniers moments de sa précédente incarnation en plus de titiller un instinct primaire, elle ne pouvait qu'augmenter sa peur envahissante et prenante aux plus profonds de ses "tripes" d'Ombre. Ses congénères disparaissaient comme neige au soleil sous les entailles provoquées par cette arme, semblant sceller leur destin d'un banal revers de la main.

Était-ce sa destiné, finir détruite par cette arme ? Non, la créature ne voulait pas disparaître. Elle ne le pouvait pas, elle avait bien trop peur de l'inconnu, de ce qui allait se passer "après". C'est certainement à la suite de cela que la chose se terra au plus profond des Ténèbres, où seul le vide infini habite le Monde Obscur. Peut-être aux frontières du Néant, ou proche des Mondes endormis. Ironiquement proche de la mort et l'inconnu que l'Ombre souhaitait fuir. Elle préférait rester là, dans un endroit familier.

2.1 — La source des Ténèbres

C'est ailleurs, au-delà des Ténèbres, dans le Monde de la Lumière; qu'un autre individu a une place importante dans ce récit — puisqu'il y aura la même finalité.

Alors que le petit Sans-cœur précédemment évoqué s'était enterré dans les plus bas caveaux du Monde Obscur, ses homologues pullulant dans les contrées de Lumière prenaient "à cœur" leur devoir de créatures des Ombres; semant désastre et discorde — tant dans le cœur des hommes que dans ceux des mondes.
Cela avait commencé avec le cataclysme qui dévora le Jardin Radieux, puis avec les autres événements majeurs qui du subir le monde à cause des agissements du même-homme — sous des facettes différentes. Le Chercheur des Ténèbres, L'Organisation XIII; ces fléaux avaient provoqué l’ascension des Sans-cœur et des autres forces des ombres à travers les mondes, mais cela n'était rien comparé à ce qui allait se produire lorsque le véritable antagoniste de la Lumière renaîtrait et mettrait en place son combat. C'est peut-être parce que le Monde n'était plus en force de crier à l'aide que les Ténèbres prenaient de plus en plus leur place dans la Lumière, laissant les mondes et leurs habitants à la dérive, même si l'espoir se trouvait dans la volonté de quelques uns...

Puisque de nombreux mondes sombrèrent dans l'obscurité, la Ville de Traverse fut restaurée grâce aux fragments de ces premiers, permettant la survie de quelques heureux élus du hasard — qui furent piochés dans ces mondes pour se retrouver dans les ruelles sombres d'une cité seulement éclairée par la douce lueur de ses réverbères aux courbes tordues.

"Terrae, arrête de rêvasser et viens plutôt nous aider à nous installer", grogna une voix masculine en direction d'un adolescent qui se tenait face à un mur de cette ville. Oh, celui-cl ne rêvassait pas, il ne pensait même pas. Il était simplement là, et las. Quasiment mort intérieurement, comme si ce qu'il venait de lui arriver l'avait broyé psychologiquement, alors que son corps s'en était réchappé sans la moindre blessure.

Ce monde... est-il toujours le mien ?, qu'il finit par se demander dans le vide cosmique qui l'habitait. J'en reconnais certains traits, comme s'ils avaient été reflété au travers d'un prisme, le décomposant et recomposant en de nouvelles facettes...

Ce n'est que quelques jours plus tôt que Terrae fut tiré de son monde natal par les forces des Ténèbres, avant de se retrouver sous les étoiles de la Ville de Traverse, sans qu'on lui ait demandé son avis dans cet échange de demeure. On raconte qu'il n'y a qu'un seul ciel reliant tous les mondes, mais ici, dans cette cité éternellement nocturne; Terrae ne pouvait y reconnaître la lueur de son monde. Ce n'était plus la même chose, et cela ne le serait jamais.
Il n'avait pas que perdu un monde, il avait perdu des proches, des connaissances, des souvenirs. Il avait perdu une vie qu'il se sentait incapable de reproduire dans un nouveau monde faisant office d'ersatz de mauvaise facture à l'endroit qu'il chérissait. Tout ça à cause des Ténèbres. Celles qui étaient éternelles dans le cœur de tout individu et chose, celles qui l'habitaient, lui aussi.

Puis-je seulement vivre avec ça sur la conscience ? Les Ténèbres proviennent des hommes. Je suis un homme. Je suis responsable de ce fléau grandissant, que pas même ces supposés héros de la Keyblade dont parle les contes pourraient éradiqués. Ils ne peuvent que les repousser..., pensa le jeune homme en se crispant. Il était bien placé pour savoir cela, lui qui côtoya les Ténèbres pendant quasiment toute sa vie, lui qui était issu de cette génération qui vit passer les vagues de Sans-cœur et autres bestioles grouillantes, sans jamais qu'elles ne s'arrêtent totalement. Ce n'était toujours qu'une question de temps. Même si quelqu'un venait pour les chasser, les Ténèbres, qu'importe leur forme, finissaient par revenir.

Lui qui était pieux. Qui avait toujours obéit et cru aux dictâtes de la Lumière, pouvait-il seulement se contenter d'une vie dans un Monde intermédiaire, situé à la frontière entre la Lumière et les Ténèbres ? Qui pour lui, manichéen dans l'âme, n'était qu'un endroit entre le Bien et le Mal ?

Je ne peux pas l'accepter. Je ne peux pas rester ici. Je dois agir.
Si je veux que cela s'arrête...
Je dois trouver la source des Ténèbres.

2.2 — "Je suis prêt"

C'était facile à penser, moins à dire, mais toujours plus facile que de le faire.
Tandis qu'une exaspérante routine dans la Ville Traverse s'installait, alors que ses camarades survivants profitaient de cette nouvelle vie en la prenant comme une seconde chance, Terrae bouillonnait de rage et de volonté. Il passait ses journées à questionner les divers habitants de la cité nocturne sur leurs mondes, leurs mythes, leurs lois et connaissances; afin d'essayer d'en tirer des conclusions sur les Ténèbres et le moyen de les rejoindre. Mais il n'y avait jamais rien de concluant, et même si la volonté était présente, la hargne de mettre fin à tout cela aussi, Terrae craignait les Ténèbres et ce qu'elle représentait.

La plus terrifiante des options envisageables étaient de s'abandonner aux Ténèbres, afin de les rejoindre et les comprendre. Mais pouvait-il seulement y survivre ? Resterait-il lui-même, avec conscience de son but, une fois réduit à la solde de la noirceur du monde ? Il n'avait qu'à se laisser emporter par un Sans-cœur, se laisser dévorer par les vagues qui naissaient de couloirs obscurs, avant qu'une troupe du RGPC ne la fasse disparaître. Ils avaient beau être là pour protéger les habitants de la Ville de Traverse, ce n'était jamais suffisant aux yeux de Terrae, car après tout, est-ce qu'ils pouvaient ramener tout ce qu'il avait perdu ? Non.

Il avait peur des Ténèbres. Et cette peur, mêlée à la haine qu'il avait pour le monde et son fonctionnement mais aussi pour ces "protecteurs" des mondes qui ne faisaient que retarder l'inévitable, faisait progressivement chuter son cœur vers l'obscurité. Il était toujours le même, mais son cœur se noircissait de jour en jour. L'inévitable qu'il voyait venir aller le ronger avant même que les mondes ne disparaissent. Et ça... il commençait à en prendre conscience.

Elles m'habitent. De plus en plus. Elles se servent de mon combat pour s'infiltrer dans mon cœur et me détourner de cette voie que je me dessine. Mais elles ne m'auront pas, je vais apprendre à les maîtriser, pour mieux les faire taire, pour mieux les faire disparaître.

Je ne vais pas m'abandonner aux Ténèbres. Ce sont-elles qui seront miennes.
Et ainsi, je pourrais mettre fin à tout cela, sans avoir à perdre ce qu'il me reste :
mon individualité.

Apprenant à manier la noirceur présente, et dévorante, dans son fort intérieur; Terrae commençait à développer des talents innés. Des pouvoirs que les hommes craignent, et qu'ils devaient tenir cacher, sous craintes d'être perçu comme un parasite obéissant aux Ténèbres. Mais c'est tout l'inverse. Je vous sauverai de cette noirceur qui nous hante, tous. J'agirai en martyr, vouant ma vie à ce combat.
Et puis vînt ce moment...

Les Ténèbres l'appelaient, et prirent la forme d'un couloir obscure menant vers l'inconnu. Avait-il réussi à le faire naître lui-même, grâce aux pouvoirs des Ténèbres ? Était-ce le Destin qui se mettait en place ? La Lumière qui s'abandonnait elle aussi aux Ténèbres par ce vortex, pour que son héraut les combattent ? Il n'en savait rien. Mais il se sentait confiant. Peut-être un peu trop. Et alors qu'il n'avait pas pris de précaution, ne sachant pas réellement ce qui l'attendait derrière ce gouffre béant, trop persuadé que rien ne pouvait l'arrêter et se mettre en travers de son "devoir", il s'enfonça dans ce portail de Ténèbres — rejoignant les dédales cauchemardesques opposés aux mondes du Domaine de la Lumière. Je suis prêt.

2.3 — Une résonance à l'unisson

Quelle erreur. Quelle grossière erreur de gosse. D'inconscient. Stupide.

Il avait gâché cette "seconde chance" à la Ville de Traverse, celle que les autres avaient su prendre, en comprenant tout ce qu'elle représentait. Et lui ? Il s'était lamenté. Il s'était plongé dans un tourbillon de stupidité, un cyclone dont l’œil était celui des Ténèbres. Il s'était pris à son jeu, senti fort en sentant ses pouvoirs parcourir son corps, mais il n'avait été en réalité que son jouet. Les Ténèbres s'étaient joué de lui. Il en prenait finalement conscience, mais c'était trop tard. Il n'avait aucun moyen de retourner vers la Lumière, aucune chance de revoir le ciel étoilé de la Ville de Traverse, qui dans le fond, lui était plutôt agréable. Il n'y avait que le vide haut dessus de lui, que la noirceur du monde, dans laquelle se reflétait ses tourments, pour à jamais le faire regretter ses choix.

Pourquoi ai-je fait ça ? Pourquoi ?!

Le pire dans tout cela, c'est que les Ténèbres ne le prenaient pas. Elles le laissaient dépérir, à errer dans les ombres, sans croiser la moindre vie. Même les Sans-cœur, habituellement à l'égaie de la moindre visite dans leur territoire, ne se présentaient pas sur le chemin hasardeux de Terrae. Il était infiniment seul, tout en étant accompagné par ses sentiments, et notamment la peur. Il n'était qu'un gamin, il ne pouvait qu'avoir peur et pleurer toutes les larmes de son corps asséché en boucle, en titubant d'un pas à l'autre, sans jamais pouvoir espérer trouver du réconfort. L'espoir était mort. Le martyr souffrait en vain.

Sa longue marche l'emmena dans les bas-fonds du Monde Obscur, là où mêmes les Sans-cœur hésitaient à mettre les pieds. À l'exception d'un. Un Sans-cœur particulier, un être qui souffrait, lui aussi.

"Alors... c'est toi, le fin mot de cette histoire ? Au cœur des Ténèbres se cachent simplement un banal Sans-cœur, quasiment plus petit que les autres ?", demanda Terrae, en prenant cette pauvre créature pour ce qu'elle n'était pas. "Il me serait si facile de te faire disparaître. C'est sûrement pour cette raison que tu te caches ici, craignant que ton existence et ton règne ne s'achève...", qu'il ajouta en se rapprochant de l'Ombre. Il la regarda de haut un instinct, contemplant la possibilité qu'il pensait avoir de mettre, enfin, fin à toutes les Ténèbres en prenant cette Ombre pour la source de celles-ci. Son pied pouvait suffire à broyer cette chose qui s'était tassé au fil du temps et de la pression de son environnement, et alors qu'il leva la jambe en imaginant cet act; Terrae se ravisa. Et s'écroula, à genoux, aux pieds de l'Ombre.

"Prends-moi, je t'en supplie. Je n'en peux plus. J'ai peur, constamment peur. Que va-t-il m'arriver si je détruit les Ténèbres, alors que je me trouve en son sein ? Je ne veux pas disparaître non plus ! Fais de moi l'un des tiens, je veux devenir une part de toi, et ainsi, en tant qu'incarnation des Ténèbres je pourrais à jamais vivre dans les cœurs ! Personne ne m'oubliera comme ils ont oublié mon monde, car les Ténèbres seront toujours là pour rappeler leur existence ! C'est ça dont j'ai besoin, car plus que tout, j'ai peur !", implora le garçon en prenant le Sans-cœur dans ses bras, comme s'il embrassait pleinement les Ténèbres. C'est tout ce qu'il pouvait faire, c'est tout ce qu'il voulait faire.

La peur et toute la souffrance de Terrae résonna à travers l'enveloppe corporelle de la créature obscure, faisant écho aux souffrances du cœur meurtri auquel était liée l'Ombre. Une résonance à l'unisson.


3.0 — Aster

"Si le hasard existe, on peut considérer qu'il fait parfois bien les choses, et si l'on considère qu'il n'y a que le Destin pour régir le monde; alors celui-ci n'est que cruauté. Dans tous les cas, il n'y a pas de justice. Il n'y a qu'une vie, dénuée de sens, dans laquelle les cœurs errent et se heurtent aux Ténèbres de la raison.
Je suis l'incarnation parfaite de cette folie. Mais au-delà de ça, qui suis-je ? Quel est mon nom, moi, être des Ténèbres ?", demanda l'être qui naquît de la rencontre de ces deux individus. Leur souffrance, peur et lâcheté commune les avaient uni, comme si tout cela était prévu par la force des choses. Ils étaient là, tous les deux, sous les traits d'un seul et même individu. Un être qui ne voulait pas disparaître, un Sans-coeur faible accroché au corps et au cœur d'un garçon tout aussi frêle, mais qui pouvait se sortir de sa condition et surtout de sa situation.

Rien ne le retenait dans ces Ténèbres, et même s'il était lié à elles, il pouvait s'en échapper; puisqu'il les contrôlait. C'était là l'avantage de cette symbiose...

"C'est fantastique !", s'écria ce nouveau personnage à l'épaisse chevelure rose.
Je vais pouvoir découvrir de nouveaux mondes, découvrir tout ce qui se passe dans la Lumière et y prendre un rôle, je vais pouvoir agir, enfin, oui ! Je vais tous leur montrer l'hérésie de nos vies, des lois qui régissent notre univers. Bien plus qu'un garçon craintif voulant percer les secrets de son monde, bien qu'un autre se prenant pour un martyr qui les sauvera tous, je suis la Némésis de la raison. La preuve que le monde est incensé, et je vais le leur faire comprendre. "Landies and gentlemen, the show must go on!".

D'instinct, l'individu fit apparaître un portail des Ténèbres d'un simple claquement de doigt. Il pouvait enfin naître, et par extension, les faire renaître à travers sa propre vie. Il était leur vraie seconde chance, la chance de profiter d'un monde — imparfait — et de le marquer de leur passage, pour ne jamais disparaître.

Il ne savait pas d'où cela lui venait, peut-être d'un lointain souvenir du Sans-cœur qu'il était, mais il y avait un nom qui lui venait à l'esprit : Aster.




Aster a le physique d'un garçon, adolescent, avoisinant la quinzaine d'années — même si le corps qu'il occupe est légèrement plus âgé. Il n'est pas bien grand, ni bien épais. Il mesure un peu moins d'un mètre soixante et ne doit pas dépasser les quarante-cinq kilos au maximum. On pourrait penser que cela se distinguerait à travers une silhouette squelettique, mais bien qu'il soit fin, Aster semble plutôt bien proportionné et ne donne pas l'impression d'être en sous-poids visuellement; certainement parce qu'il a un petit gabarit. Ce qui peut venir contraster avec sa voix plus masculine que le reste.

On ne peut que citer son épaisse tignasse non-coiffée, et sûrement incoiffable, d'un rose pâle presque terne qui a un certain charme; malgré une mèche hirsute en forme de virgule qui se dresse sur son crâne depuis la base de son implantation capillaire.

Il possède des yeux ambrés qu'il a peut-être hérité de sa nature de Sans-cœur, ou bien il s'agissait de ses yeux naturels avant que tout ne s'enclenche pour lui. Ce sont de grands yeux très expressifs, aux longs cils épais, donnant parfois l'impression qu'il porte du mascara. A moins que cela soit le cas ? Peut-être. Il faut dire que même s'il porte une tenue généralement noire et peu voyante, il n'est pas rare qu'Aster profite de quelques accessoires et coups de crayons pour changer son apparence, pour coller au ton qu'il veut transmettre dans ses "interprétations".

Au-delà de ça, il s'habille généralement d'une tenue noire plutôt banale, composé d'un t-shirt à manches courtes et d'un pantalon bouffant aux poches bien remplies. Il arbore également quelques accessoires spécifiques, comme des lunettes d'aviateur arborant une étoile jaune sur le verre droit, un tour de cou, des bracelets et une massive ceinture noire; sans oublier des chaussures aux teintes oranges d'un goût douteux. Il complète tout cela d'un veston marron, seulement posé sur ses épaules, tenant par l'opération du Saint Esprit Kingdom Hearts.

Hors-jeu. }
Pouet. Bon j'ai déjà pas mal blablaté sur le Discord, mais c'est l'heure de se présenter convenablement !

Ici OswaldLunaire, ou parfois Ozonoff, mais Oz ça me va très bien aussi.
J'ai 24 ans d'ici deux-trois semaines je crois (jsépakompté). Je fais du RP depuis une dizaine d'année du coup, je devais avoir 14 ans quand je m'y suis mis, vers la fin du collège. J'étais vraiment à fond dedans à une période, où j'ai géré mes propres forums, mais ça a toujours fini par bider ! :P
Je suis admin sur un autre forum KH qui se meurt petit à petit, et qui n'a plus énormément de lien avec KH à vrai dire, c'est pour ça que je cherchais un petit vent de nouveauté, et Shushi aka Akusei ici m'a parlé de BtK ~

Je préviens à l'avance que mon expérience sur le forum risque d'être hasardeuse, vu que je ne suis pas dans la possibilité d'être très actif, j'ai peur de ne pas vraiment être capable de faire le nombre de RP demandé par mois. Maiiis on va tester, et si tout se passe bien, p'tet que je ferais en sorte de pouvoir m'investir un peu plus ici~

{ Little sugar.
Voilà une fiche bien rédigée et détaillée !
Nous avons hâte de voir ton petit Sans-coeur en action.

Bon jeu à toi, et ne mange pas trop de sucreries ♪

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