Dans la foret, recouvert par les arbres, un silence uniquement coupé par le bruit du vent dans les feuilles. Malgré ce tableau qui semblerait, pour la plupart, assez idyllique et reposant, il n'en était rien. Mon monde c'était réveillé du sommeil éternel dans lequel je l'avais moi-même plongé...

Une jeune âme avec une immense clé dans la main avait fait arrêté ce cycle infernale de fin heureuse, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi, mais disons qu'une décennie de fin heureuse et d'humiliation m'a rendue à cran et se porteur de clé à osé mettre la main sur moi et mes filles ! Malgré le monstre carrosse qui lui a été envoyé, il m'a expulsé avec une force inouïe bien loin de mes terres.

Je ne sais pas où j'ai atterri. J'ai des déchirures sur ma robe. J'ai les cheveux défait. J'ai mal partout. Je suis seule. Je suis défaite. Je suis humiliée. Je suis furieuse. Je sens la colère monter en moi, mes joues devenir rouges, mes poings se serrer. J'attrapa un morceau de bois assez grand qui traîna au sol et je frappa violemment un arbre avec en hurlant des paroles noires et bien peu polies. J'arrachais doucement l'écorce de cet arbre qui avait eut cette idée stupide d'être juste à côté de moi. Je maudissais Cendrillon, son prince, cette personne avec la clé, et je les insultais à outrance en hurlant. Peut-être qu'on entendait que moi dans cette forêt, mais c'était bien le dernier de mes soucis pour être honnête.

Je me retourna et vit une dame qui m'observait. Cette rencontre eut l'effet de me calmer, me devant de rester digne devant les inconnus. Elle parla de ce chêne, dont je me fichais éperdument, puis elle s'installa sur une souche, sortant une bouteille pour faire connaissance.

Je ne pris pas place, restant debout et bien droite. J'observa en silence cette femme alors qu'elle m'invitait à voix haute. Je n'arrivais pas à l'identifier, à la cerner... elle me paraissait plutôt énigmatique, mystérieuse. Je me devais de rester prudente. Je ne déclina pas son offre, mais ne l'accepta pas non plus.

- Ce sont des soucis... d'ordre infantile... Une fille qui s'est échappée de là ou elle aurait dut rester pour vivre sa stupide histoire d'amour...

J'avais resserré mes poings mes conservait précieusement mon allure droite et fière. Merdrillon me revenait en tête. Je n'étais que haine pour elle. Des mes yeux verts, je regarda directement dans ceux de cette femme. Je souhaitais juste qu'elle ne soit pas une petite délicate et pimpante gentille, parce que je crois que je réutiliserais mon bâton sur sa tête. Franchement, j'ai eut mon lot de gentillesse pour un bon moment.

J'avais mal, c'était certain, et ça se voyait même un peu, mais mon allure forte et fière prenait le dessus et j'agissais comme ci tout allait magnifiquement bien.

Je la regarde, un peu étonné. Vouloir m'aider à faire du mal à Pestillon ? Elle était peut-être un peu plus digne de confiance que prévu. Elle m'avait demandé ce que j'allais faire et pour être honnête, je ne savais pas.

- Je ne sais pas encore ce que je vais faire... J'ai cru que voler la baguette de cette maudite fée allait m'aider, et j'ai utiliser ces nouveaux pouvoirs à mon plein potentiel. J'ai fait sombrer Cendrillon, son prince et tout ce maudit château... Et puis, à partir de ce jour-là, j'ai vécu à répétition la belle histoire d'amour de cette garce.

J'avais à nouveau ce regard infiniment dur.

- Heureusement que ce porteur d'épée en forme de clé à fait arrêté ce maudit calvaire ! Mais ce monstre m'a envoyé valsé dans les airs et je suis atterrie dans cette forêt que je connais pas. Du coup j'ai pas encore eut le temps d'envisager quoi que se soit de nouveau contre cette petite peste.

Je regarda la dame assise devant moi qui semblait prendre du bon temps en prenant du vin de façon très inappropriée... par le goulot.

- Comment pouvez-vous me venir en aide ? Et à qui ais-je affaire je vous prie ?

Je ne voulais pas courir aucun risque, même si je la jugeais un peu moins joyeuse, pure et innocente de ce que je pouvais voir.

Je la regarda avec grande surprise, me croyant seul dans cette situation.

- Vous avez également croisé une personne avec une épée-clé ? Il s'agit d'une étrange coïncidence... Au risque de vous décevoir, madame Gothel, l'enfant était une fille, toute vêtue de bleu.

Elle me parla d'un groupe de gens qui voulait se venger de ceux qui avaient les épées-clés. Elle n'avait pas tord sur le fait que l'union fait la force, mais j'avais quelques réticences. Elle n'était, après tout qu'une étrangère, bien que je sache désormais son nom.

- J'ai mit un temps fou à concocter un plan pour voler l'objet le plus puissant de mon monde... Sans jamais avoir d'ami... Et une seule fille m'a fait échouer... Oh oui je vais me venger, vous pouvez en être certaine, parole de Lady Tremaine !

Je semblais fier et je ricana un peu, car je savais au fond de moi que je réussirais à obtenir ce que je veux.

- Je ne vous connais que très peu et j'ai toujours appris à travailler seule, madame Gothel, alors je dois savoir à quoi m'en tenir avant d'accepter. Je ne me lancerai pas dans une quête et un groupe sans rien connaître de ceux-ci.

Je pouvais tout de même admettre qu'elle avait réussi à piquer ma curiosité avec ses paroles vengeresses.

Je croisa les bras. Parler de fin heureuse me toucha au coeur, car il est vrai que j'aurais aimé la victoire et la fin heureuse, mais je sentais que je n'y avait pas droit.

- Keyblade... Si ce sont eux les problèmes, et qu'en plus je peux me venger des pleins d'espoirs tout purs, et bien c'est vrai que ça serait pas mal.

Je réfléchissais à la question sérieusement. Nous avons peut-être une chance, si tout est vrai, d'enfin renverser ses minables et triompher. Je la regardais, évaluant chacun des mots qu'elle m'a dit. Était-elle en train de me vendre du rêve ? Elle n'en avait pas l'air.

- Et quel sera mon rôle dans tout ça ? Pourquoi le Dark Council voudrait de moi ? Comment puis-je savoir qu'il ne s'agit pas d'un genre de... groupe de traqueurs de gens comme moi ? Des offres comme celles-ci peuvent parfois paraître trop belles pour qu'elles soient réelles.

J'afficha mon premier sourire. Certes, il n'était pas bien grand, mais il démontrait bien que je n'étais pas là pour me faire avoir et que j'étais au moins un peu maline !