Sa main se glisse sous le chandail de la blonde qui est montée sur elle. toutes les deux sur la chaise de la boss de la famille Yukimura, elles s’embrassaient férocement pendant qu’Ayako laissait des marques dans le dos de celle-ci avec ses ongles. Elle ne portait même pas de brassière, la vilaine.

Son téléphone sonne une fois et elle l’ignore. Elle est en pleine session importante du travail, elle avait spécifiquement demandé de ne pas la déranger. En plus, il ne lui restait que vingt minutes avant de devoir aller chercher ses enfants à l’école, elle avait le temps si elles se dépêchaient…

La blonde se met à lui mordre le cou et la Yakuza laisse une plainte sortir de ses lèvres. Son téléphone sonne encore. Elle lâche un juron, agacée et frustrée, ouvrant son cellulaire. Sa voix est cassée par sa conquête qui ne se gêne pas pour continuer de s’attaquer à elle.

« Qu’esT-CE QUI a ?!?! J’avais DIS De ne… P-- »

« Pardonnez-moi, boss, mais c’est urgent, il y a une femme au Sakura, elle est apparue de nul part! »

Confuse, Ayako pousse doucement sur la poitrine de la blonde au-dessus d’elle pour mettre son attention sur le téléphone. Une femme qui était apparue juste comme ça ? Au Sakura ? Ce n’était pas un bar ou les civils pouvaient simplement s’y retrouver par hasard. Il était caché sous un meuble d’appartement abandonné.

« ...Bah butez-la ? Pourquoi m’appeler pour un truc si insignifiant ? »

« Boss, elle n’est pas normale, elle… Elle a battu tout le monde, elle peut étirer ses bras e-et el— »

Ayako sursaute en entendant ce qui était clairement un coup contre peu importe qui l’avait appelé. Le Sakura comptait toujours au moins une dizaine ou de Yakuza et/ou clients spéciaux, à cette heure-ci. Urgh… Vraiment ?! Elle allait devoir s’y rendre et au plus vite.

« Pardon chérie, urgence. »

La blonde débarque des jambes d’Ayako, déçue, qui se lève et reprend sa chemise rouge qui trainait par terre, ainsi que son haut de costume noir. La matriarche sort une liasse de billets verts et lui lance. Elle semble ravie et quitte le bureau avec un clin d’œil. Soupire de la criminelle qui prend un pistolet, son katana et quitte à son tour le bureau pour prendre l’ascenseur jusqu’au rez-de-chaussée. Rapide Texto à Bob pour lui demander d’aller chercher ses enfants. De leur dire, aussi, qu’elle serait à la maison le plus tôt possible. Puis, appelle la réceptionniste rapidement pour qu’on lui apporte une voiture, ainsi que quelques renforts.

La voiture noire l’attend à l’entrée du bâtiment et, rapidement, Ayako ouvre la portière arrière et se fait conduire jusqu’au Sakura, qui n’était, heureusement, pas très loin. Deux autres voitures noires la suivent, contenant des yakuzas armés jusqu’aux dents et prêts à se battre pour leur matriarche. Ayako s’allume une cigarette, toujours sur le high de sa session prématurément coupée par toute cette situation. En plus, elle ne pouvait même pas blâmer ça sur un gars qui venait trop vite. Tch.

Les pneus crissent alors qu’ils s’arrêtent devant un bâtiment brun, délavé et complètement abandonné, sauf pour quelques sans-abris. ‘’Sans-abris’’, payés par les Yakuzas pour rapporter toute activité suspecte quelconque. Alors ils n’avaient vraiment pas vu cette femme entrer ? C’était vraiment étrange, tout ça. Son katana, dans son fourreau, accoté contre son épaule, un pistolet 9mm dans l’autre main, Ayako entre dans le bâtiment et se dirige tout de suis au sous-sol, faisant signe à ceux qui la suivaient de l’attendre dehors. Elle voulait régler ça vite et ils allaient la gêner.

La porte, qui semblait mener à une salle d’entrepôt comme une autre, était en fait l’entrée d’un bar très luxueux ou les gens dépensaient beaucoup pour pouvoir passer du temps, tranquille, sans se faire déranger par la populace commune. C’était aussi un endroit populaire pour les Yakuzas qui venaient y relaxer. Sauf qu’en ce moment, lesdits Yakuzas gisaient par terre, pour la plupart et une femme se tenait debout, dans un habit complètement ridicule.

Ayako la zyeute et euh bon, clairement elle est bottom heavy, celle-là, hein. Puis, son œil valide se plante dans son regard. La criminelle se tient dans l’entrée et la seule sortie du bar.

« Halloween, c’est dans quelques mois, chérie. »

Et sans attendre une seconde de plus, elle tire trois fois. Bang bang bang. Mais à son grand étonnement, les balles rebondissent pour aller s’écraser ailleurs. Une bouteille d’alcool se brise, une chaise se brise et une balle vient même se planter juste à coté de sa propre tête, la faisant sursauter. Elle ne s’attendait pas à ça. Pourtant, ses vêtements semblaient si… Minces ? Vraiment bizarre.

« Huh… »

Clairement, un pistolet n’allait pas pouvoir régler son problème rapidement. La Yakuza range celui-ci dans le derrière de son pantalon, prenant une bouffée de sa cigarette. Son regard passe alors rapidement sur les clients du bar. Des gars et des filles riches qui ne voulaient pas qu’on sache qu’ils étaient ici. Urgh, Ayako espérait que cette femme qui était apparue de nul part n’allait pas être mauvaise pour sa business. Surement, en tout cas, pour quelques temps.

Puis, la femme en rouge lui demande ou est sa fille. Ayako lève un sourcil, confuse par sa question. Est-ce que c’était une mère trop protective qui venait d’apprendre que sa fille faisait affaire avec des Yakuzas et elle s’était donnée toutes les raisons du monde de venir troubler sa soirée ? La criminelle fait même un rire un peu moqueur en prenant sa cigarette et en l’écrasant contre la porte. Elle hausse les épaules. Aucune idée, honnêtement.

« Si ta fille se retrouve ici, c’est qu’elle a payé son entrée comme une grande personne. »

La mère de famille donne un coup de menton en direction de plusieurs clients qui regardaient autant la nouvelle venue que la boss de la place avec peur. Pas la même sorte de peur, par contre.

« Pas besoin de tout faire péter, elle doit être là-bas ? »

En vrai, une mère qui cherche son enfant, c’était la chose la plus puissante du monde. Ayako en était bien consciente. Elle n’avait aucune idée de qui elle parlait, mais si elle pouvait juste prendre sa fille et partir sans rien dire de plus, peut-être qu’elle oublierait toute cette affaire. Pas besoin d’en faire un drame.

Clairement, par contre, cette femme avait quelque chose de spécial. Déjà, son habit était parre-balle, mais semblait très moulant. Ayako n’avait jamais vu un tel habit. En plus, si elle se mettait à s’étirer, son gars au téléphone l’avait dit… C’était vraiment bizarre.

« Est-ce que tu fais parti de la troupe de jeunes qui se sont mis à jouer les super-héros, récemment ? »

Bien sûr qu’elle avait vu tout ça. Ils étaient chiants. Toujours mettre son nez dans ce qu’elle faisait, comme si tout était blanc et noir. Tch. Mais bon, s’ils avaient commencé une vague de ‘’super-héros’’ qui se croyait au-dessus de tout le monde pour jouer les vigilantes, Ayako se ferait un plaisir de montrer un exemple du vrai monde à ces jeunes.

14 ans ? De quoi elle voulait parler, elle. Oui, Ayako avait fait BEAUCOUP de trucs illégaux dans sa vie. Et quand on dit BEAUCOUP, c’est… Énorme. Mais il était très clair, même pour elle, qu’on ne rentrait pas dans un bar quand on n’avait pas l’âge. Bon, quelques mois sous l’âge permise, ça ne dérangeait personne tant que le jeune avait l’air d’être plus vieux, mais 14 ans… Impossible.

Mais avant qu’elle ne pu répondre quoi que ce soit, la héroïne s’avance vers elle en quémandant qu’on lui rende sa fille. Oui, c’est bon, elle n’était pas sourde, mais euh WOAH LE BRAS QUI S’ÉTIRE. Ses gars ne plaisantaient vraiment pas. Surprise, la Yakuza tasse son bras, puisqu’elle voulait clairement se débarrasser de son katana.

Toutefois, sa main s’entoure autour de son poignet et le serre très fort, assez pour lui couper la circulation. Ayako serre les dents. Il fallait agir rapidement. Elle n’avait pas le choix de lâcher le katana, ce qu’elle fit sans attendre pour serrer son poing. La gangster recule en dehors du bar, prenant la poignée dans sa main libre et claque la porte violemment une, deux, trois, quatre fois sur le bras étiré de la brune pour qu’elle la lâche.

Urgh, ça faisait mal, son truc. Et dire qu’elle s’étirait vraiment… C’était comme si elle était sortie d’une série animée que ses enfants aimaient tant regarder. Avec cet habit stupide. La porte du bar maintenant fermée, Ayako tenait fermement la poignée d’une main, prenant son cellulaire dans sa poche arrière pour texter rapidement un de ses gars, dehors. Elle aurait besoin de quelque chose de plus gros. Elle crie pour que l’intruse puisse l’entendre.

« Woah, tu dois pouvoir en prendre des grosses, si ton corps entier s’étire comme ça! »

Peut-être pas le moment, mais c’était plus fort qu’elle.

« Écoute, je crois qu’il y a eu un malentendu. Je suis mère, moi-même et je ne peux pas imaginer ce que c’est que de ne pas savoir ou son ses enfants. Parlons en calmement, m’kay ? »

Pendant ce temps, un de ses gars descend les escaliers avec un shotgun 12 gauge. Si les balles de pistolet ne pénétraient pas son costume, un coup de shotgun dans le ventre allait AU MOINS être plus efficace, non ? Même si ce n’était que la force brute de l’arme à feu qui pouvait lui faire mal, c’était déjà ça. Ayako pose le bout du shotgun, silencieusement, sur la porte.

« Parlons en tant que mamans et non en tant que Yakuza et… vigilante. »

Aucune réponse à sa petite remarque déplacée. Soit ça, ou elle était tellement insultée qu’elle n’osait pas rétorquer quelque chose, mais ce n’était pas sa faute. C’était la première chose qui lui était venue à l’esprit quand elle avait vu son corps s’étirer. Perverse, immature, un peu tarée ? Probablement. En tout cas.

Une main sur la poignée, l’autre tenant fermement le shotgun contre la porte, Ayako essaye d’écouter pour voir si elle ne pouvait pas entendre ce que la femme faisait. Son ton est un peu… Sec. C’est dur à dire si elle veut vraiment parler ou si elle essaye simplement de lui faire faire ouvrir la porte. Sa voix semble plus proche de cette dernière, par contre… Ses mains se serrent sur leur poignée respective.

« Interstellar ? C’est quoi, le plus récent boy band ? »

Si cette femme était vraiment apparue de nul part… Qui sait ce qu’il y avait de l’autre coté de ce ‘’portail’’ ? Ces hommes n’avaient pas menti sur le fait qu’elle pouvait s’étirer, mais est-ce qu’elle était vraiment prête à avaler que la brune traversait les dimensions ? Une pensée pour Callaghan et toute cette histoire qui avait secoué SanFran, il y a quelques temps de ça. La Yakuza fronce les sourcils. Elle commençait à avoir des petites gouttes de sueur dans le dos. C’était qui, cette fille ?

« T’es la première personne avec des ‘’pouvoirs’’ que je vois de ma vie. Et s’il y avait une mineure dans mon bar, tu peux être certaine que la dernière chose que je voudrais, c’est de la garder pour moi. »

Petite pensée pour ses propres enfants. Si un jour quelqu’un s’en prenait à eux pour essayer de l’atteindre elle… La matriarche serait prête à raser la ville de SanFransokyo pour les retrouver. Si cette mère de famille était pareille, alors c’était bien mieux de lui donner ce qu’elle voulait.

« Je sais pas ou tu penses être, mais ici, c’est le Sakura. Un bar de Yakuza à SanFransokyo. »

Ayako jette un œil au membre de sa famille, confus, inquiet et toujours à ses cotés. Elle lui fait signe de ne rien faire. Tout ça était vraiment mélangeant. Mais en même temps, si elle pouvait l’avoir sous elle, peut-être que ça serait lucratif de l’aider.

Ses mots semblent finalement l’atteindre, ce qui rassure la criminelle, tout de même. Puis, ses sourcils se lèvent et ses yeux s’agrandissent alors qu’elle jure ? Wow, la maman de famille avait un coté sauvage!... Bon, oui, elle avait KO tous ses gars à l’intérieur, mais c’était un détail.

Même si son âme de Yakuza lui disait de lui éclater la figure avec son shotgun, son cœur de mère ne pouvait simplement pas se donner le courage de le faire. C’était, peut-être, son seul point faible. Même si elle était une arme terrible, Ayako aimait beaucoup les enfants et savait à quel point c’était important, d’avoir de bons parents. Elle se mord la lèvre inférieure, maudissant sa propre bonne âme qui ressortait, de temps en temps.

Elle repasse, alors, son arme à feu au membre de sa famille à ses cotés, l’ordonnant de retourner en haut. Le plus gros du problème était probablement réglé… Pour Ayako, en tout cas. La brune s’excuse pour ses sous-fifres et la Yakuza ne peut s’empêcher de lâcher un rire.

« Arh, ils vont s’en remettre. Ils sont plus résistants qu’ils en ont l’air. »

Son air se rendurcit un peu et son cœur se met à battre plus fort. Elle allait tenter le premier pas dans cet échange dangereux.

« Je comprends parfaitement et j’ai beaucoup de connexions. Je peux t’aider. Je rentre, désarmée, d’accord ? »

Elle pousse alors la porte qui s’ouvre, puis, les mains devant elle, rentre doucement dans la pièce. Étrangement, elle n’arrive pas à la voir, mais elle tente le coup tout de même. Un pas après l’autre, Ayako met les pieds dans le bar, puis, elle entend un son d’un vêtement qui s’étire et elle aperçoit la femme descendre de peu importe ou elle était et se retrouve devant le bar.

Good.

Soulagée, la Yakuza baisse les bras et jette un regard à ses gars, toujours par terre. Elle donne un coup de pied à un d’eux qui grommèle et commence à se lever.

« Allez, tout le monde dehors, j’ai un tête-à-tête avec notre invitée. »

On ne questionnait pas un ordre direct d’Ayako. Comme s’ils se réveillaient tous en même temps, les yakuzas se lèvent du plancher et guident les clients à l’extérieur du bar. Ils allaient être compensés, d’une manière ou d’une autre, alors bon… Pendant que ses hommes sortaient du bar, Ayako se dirigea derrière le bar et prit une bouteille de whiskey et deux verres, versant le liquide brun dans ceux-ci. Elle en glisse un à la femme en rouge, avec un sourire.

« Maintenant qu’on est seules, enlève donc ce masque inutile, qu’on puisse se parler en tant que mères. »

La brune hésitait à retirer son masque et c’était bien compréhensible. Elle non plus, elle n’aurait jamais voulu qu’on la reconnaisse, habillée comme ça. Non, en vrai, cacher son identité, c’était quelque chose d’important pour ces ‘’vigilantes’’ qui fouttaient le bordel un peu partout. Bref, Ayako attend patiemment, reposant son dos contre le petit comptoir derrière elle. Le verre à la main, elle fixait la super-héros de son seul œil valide.

Mais elle fini par le faire, ce qui prouve à la criminelle qu’elle lui faisait confiance. Et pour une des rares fois dans sa vie, Ayako n’avait aucune mauvaise pensée, aucun plan de manipulation, rien. Elle voulait simplement aider une mère, totalement perdue, à retrouver sa fille. Les Yakuzas ne faisaient pas que faire des crimes, loin de là. Aider le peuple faisait parti de leur valeurs, d'habitude, pour un certain montant d'argent. Elle doutait qu'Helen puisse lui payer en monnaie, mais.... Il fallait avouer, par contre, qu’avoir une femme avec de telles capacités dans sa poche, ce serait plutôt pratique. Plus tard, tout ça. Ayako écoute la femme en rouge parler, sans l’interrompre. Les ‘’Supers’’, ‘’Interstellar’’, des ‘’pouvoirs cosmiques’’…. Si elle ne l’avait pas vu s’étirer devant elle, la Yakuza ne se serait pas empêchée de lui dire qu’elle était complètement folle.

Quand elle fini de parler, Ayako prend une gorgée de son whiskey, pensive.

« Ayako Yukimura. Je suis la matriarche de la plus grande famille de Yakuza de San Fransokyo. Bienvenue, au fait. »

Déjà, si sa fille était dans le même ‘’endroit’’ qu’elle, Ayako pourrait l’aider beaucoup plus facilement. Par contre, si elle n’était pas apparue avec elle, alors…. Hm…

« Et ta fille, elle s’étire comme toi ? »

Ayako dépose son verre sur le comptoir devant elle et dévisage Helen. Clairement, elle aurait entendu parler d’une femme habillée de façon aussi extravagante qui étirait ses membres comme si elle faisait parti d’un anime. Les journalistes avaient parlés de ces enfants qui jouaient les super-héros pendant des semaines et de ce qu’elle avait pu constater, c’était qu’aucun d’eux ne semblait utiliser de pouvoirs. Ils avaient tous des équipements, gadgets, etc.

Ayako sort son cellulaire de sa poche arrière et le dépose sur la table. Trois appels manqués de ‘’Maison’’. Oops, bon… Ça arrivait souvent. Elle ferme la notification et retourne son attention vers la super-héros.

« J’vais avoir besoin du maximum d’information que tu pourrais me donner sur ta fille. Nom, physique, apparence, etc. »

Dès qu’elle le pourrait, Ayako donnerait un GO à ses gars pour qu’ils cherchent la ville de fond en comble. Les policiers aussi. Elle avait la grande majorité de ces derniers dans sa poche, alors ils n’allaient pas poser de questions.

D’autres capacités. Hm, maman gardait son petit tour de magie pour elle, hein ? Bref, ce n’était pas très étonnant de savoir que sa fille ne s’étirait pas. Sa curiosité lui fit presque demander quelles étaient ces habiletés particulières, mais Ayako se dit qu’elles viendraient avec le temps.

Puis, Helen se remet à parler et la Yakuza prend des notes mentales de chaque détail. Violet, supersuit rouge très flash, pas très difficile à manquer. Mais c’est la suite qui allait rendre ça un peu plus compliqué : Invisibilité. Les champs de force pouvaient être un problème s’ils arrivaient à la trouver, oui, mais l’invisibilité…. Hm.

Puis, la description physique suit. Ça ressemblait un peu à sa fille, juste comme ça. Cheveux noirs de jais, yeux bleus. Ayako cherche dans ses contacts, sur son téléphone, le chef de police de San Fransokyo et lui envoie un message : ‘’need to find girl. bring infrared glasses. call me later.’’

Son attention retourne vers Helen, même si elle est pensive. Puisqu’elle venait d’arriver, elle allait devoir… S’adapter à leur dimension/univers/whateverthefuck.

« Je vois… J’ai déjà contacté le chef de police, je lui expliquerai la situation plus tard. »

Puis, elle prend conscience qu’Helen se mettait très à découvert, devant elle, comme ça, en lui donnant son nom, lui montrant son visage. Il était très évident qu’elle ne voudrait pas que son identité soit révélée à tout le monde.

« Grossièrement. »

Elle fini son verre et zyeute sa poitrSON COSTUME, quelques secondes, puis son œil valide revient se planter dans les siens.

« Et j’imagine que tu n’as ni vêtements de rechange, ni argent et encore moins d’endroit pour dormir, hm ? »

Ce regard désespéré, cette confiance quasi-aveugle envers une femme qui avait essayé de la tuer quelques minutes plus tôt, Ayako était capable de se voir dans cette femme. Si elle se retrouvait dans la même situation qu’elle, si ses enfants étaient kidnappés, perdus ou autre… Une vague inconfortable lui passe à travers le corps.

Pendant qu’elle pense, la criminelle se mordille l’intérieur de la joue, lentement. Elle marche alors jusqu’à un petit coffre-fort, se trouvant non-loin d’elle, s’accroupit pour y faire le code et retire quelques milliers de dollars. Elle retourne vers Helen et lui dépose devant elle.

« Tiens, les strip-clubs sont un peu chers, ici. »

Elle fait un sourire malicieux, plus comme une semi-blague qu’autre chose. Ce n’était pas elle qui allait la juger si c’est ce dans quoi elle allait investir, mais Ayako en doutait fortement. Par contre, il restait que les hôtels, les vêtements, et tout le reste était cher, au centre ville de San Fransokyo.

Avec ça, elle tiendrait sûrement quelques semaines.

La surprise de la brune face au montant d’argent soudainement devant elle est compréhensible. Même si Ayako vivait dans une énorme richesse depuis bien des années, elle savait que ce n’était pas un petit montant qu’elle lui donnait. Mais bon, elle devait faire ça en, quoi… Une journée ? Même pas. Avec le montant de business qui étaient officieusement à elle, la Yakuza avait plus d’argent qu’elle ne savait quoi en faire.

Son sourire malicieux ne fait que s’étirer alors qu’elle lui répond qu’elle ne sait pas comment la remercier. Ayako se penche sur le comptoir, ses avant-bras sur celui-ci. Puis, elle lui dit qu’elle l’inviterait même à manger, dans des circonstances normales. La criminelle hausse les sourcils plusieurs fois de façon séduisante, alors qu’elle lui sort une autre semi-blague.

« Oh, moi je sais… Tu peux venir me manger quand tu veux, darling. »

Elle se redresse, écoutant sa prochaine question. Hm, c’est vrai qu’elle n’avait pas de téléphone cellulaire. Son costume ne semblait pas avoir de poches, vraiment. Ayako fronce les sourcils et une idée lui vient en tête. Elle regarde alors le plancher, maintenant vide de yakuzas inconscients et… Haha!

Ayako marche vers l’endroit ou le membre de sa famille qui l’avait appelé s’était fait KO par Helen. Elle se penche, ramasse le téléphone cellulaire par terre et revient à sa position originelle, derrière le bar. Elle dépose le cellulaire devant la femme en rouge.

« Avec ça, tu peux me contacter. Il y a déjà mon numéro de téléphone dans les contacts. Tu peux effacer les autres… Ou pas. »

La tatouée ignorait si c’était un portable personnel ou non, mais elle s’en foutait un peu. Heureusement, il n’était pas verrouillé et Helen pouvait la contacter n’importe quand. Puis, une pensée lui vient et tête et la Yakuza fronce les sourcils, plissant très légèrement des yeux en fixant le regard de la super-héros.

« Tu… Sais comment utiliser un téléphone cellulaire, hm ? »

Ça serait un peu stupide si elles se séparaient sans que ce détail soit clarifié. Ayako ignorait totalement de quoi avait l'air son univers à elle, alors autant poser le plus de questions possibles pour éviter des... Plus de malentendus.

Oh boy. Si les cellulaires n’existaient même pas dans son univers, Ayako avait hâte de l’entendre parler de ce qu’elle allait découvrir à San Fransokyo. Elle espérait juste pour la brune que sa capacité d’adaptation était plus haute que la norme, sinon, elle ne lui donnait même pas une semaine.

Mais elle prend le téléphone cellulaire dans sa main et tente tout de même de découvrir à quoi il sert. La Yakuza l’observe, silencieusement, alors qu’Helen examine son nouveau jouet. Puis, une question vient et Ayako baisse le cellulaire du bout de son index pour qu’elle puisse voir à quoi l’interface ressemblait.

« Juste ici… »

Et la criminelle lui fait alors un cours 101 sur les différentes fonctions. Toucher la petite silhouette pour accéder aux différents contacts, l’enveloppe pour les messages instantanés, le GPS, la caméra, la musique, etc. Tout ce qui venait avec un téléphone cellulaire, aujourd’hui, en gros.

« Et bien sûr, si jamais tu préfères toujours, tu peux encore appeler. T’as tout retenu ? »

Au pire, Ayako pouvait toujours lui réexpliquer, mais Helen avait une certaine lueur dans ses yeux, une intelligence qui brillait bien fort. La Yakuza ne doutait pas qu’elle avait au moins compris l’ensemble de ses informations, sinon toutes celles-ci. La tatouée se redresse, après ses explications, se remémorant de la tonne de ses gars étalés par terre, plus tôt.

« Si tu le perds ou tu le brises et que tu veux me contacter, tu n’as qu’à entrer dans un bar de la vile, ou un des casinons, strip-clubs et autres ‘’centres de divertissement’’ et demander de me voir. J’ai des gars dans les quatre coins de la ville. » Elle fait un rire et hausse les épaules. « Je doute qu’ils voudront te laisser me contacter aussi facilement, mais quelque chose me dit que tu pourras les… Convaincre. »

Les membres de sa famille étaient très fiers d’en faire parti, même les plus bas dans l’échelle. Ayako Yukimura était un nom que les yakuzas représentaient avec honneur. La matriarche devint un peu plus sérieuse en fixant le regard de la brune.

« J’espère sincèrement que tu pourras retrouver ta fille rapidement. Si elle est à San Fran, je te donne ma parole de Yakuza que je vais la retrouver. »

Elle non plus, ne croyait pas qu’Helen pourrait retrouver sa fille toute seule. Pas sans l’aide de la Yakuza, en tout cas. San Fransokyo était une très grande ville et si, en plus, cette Violet pouvait se mettre invisible… Ça allait compliquer certaines choses. Mais bon, avec un peu de détermination, ça allait se faire toute seule. Comme promis, Ayako allait contacter le chef de police pour lui transmettre les infos qu’il avait besoin de recevoir. Il n’oserait jamais, de toute façon, lui demander pourquoi elle recherchait une fillette de 14 ans. Ce n’était pas de ses affaires.

La matriarche marche alors vers l’endroit ou son katana était tombé, le ramassant en l’accotant sur son épaule et pendant ce temps, Elastigirl se lève à son tour et attire son attention, une fois de plus. D’un mouvement de bras, elle montre son costume et… Ah ouais. La criminelle en profite, en même temps, pour jeter un coup d’œil à ses formes, rapidement. Une ou deux secondes de plus n’allait pas lui faire de mal.

« Hm… Ouais, viens avec moi. »

Elle tourne alors le dos et ouvre la porte du bar, se dirigeant à l’extérieur sans vraiment regarder si elle la suivait. Prenant son téléphone avec son autre main, elle texte ces gars qui l’attendent encore, patiemment dehors. ‘’dont shoot the girl. she OK’’ Elle était certaine que oui. Ayako monte la cage d’escalier, pas à pas, jusqu’à ce qu’elle atteigne la porte entrée du bloc appartement. Une fois dehors, les deux douzaines de Yakuza qui l’attendaient se tournent vers elle, se penchant par respect. L’un d’eux lui apporte une cigarette et l’allume même pour sa patronne. La matriarche prend une longue bouffée avant de faire sortir la fumée de ses narines. Puis, elle se retourne vers un de ses gars, au hasard.

« Toi. Donne lui ton manteau. »

Son regard un peu confus brilla l’instant d’une seconde avant qu’il ne s’exécute. Ce n’était pas sa place de questionner les ordres de la matriarche, seulement de les exécuter. L’homme en costume noir enlève donc son veston et l’apporte à la brune. C’était un peu trop grand pour elle, mais au moins ça allait cacher ce… Rouge [i]flash[i/]. Ayako donne un coup de menton, tout en continuant de marcher vers la voiture noire qui l’avait apportée ici.

« Il y a des magasins de vêtements, un peu plus loin par là. Presque à chaque coin rue, je suis certaine que tu trouveras un truc pour toi. »

La porte de la voiture est ouverte par un membre de sa famille qui attend patiemment que sa boss soit prête pour le départ. Juste avant d’entrer dans la voiture, Ayako se retourne avec un sourire mesquin.

« Si jamais tes nuits d’hôtels sont trop froides et solitaire, t’as qu’à m’appeler… Mon lit est bien douillet. »

Elle lui fait un clin d’œil avant de mettre un pied dans la voiture, puis l’autre, sans attendre la réaction d’Helen. Une fois la portière fermée, Ayako soupire longuement, passant une main sur son visage. C’était beaucoup de nouvelles informations, tout ça. Les multivers, les pouvoirs, etc. C’était… Intéressant.

Ses hommes (et femmes) embarquent dans leurs voitures respectives, laissant Elastigirl toute seule, devant le bar qui aurait besoin de quelques réparations.

Son cellulaire vibre. Maison. Takara avait dût l’appeler sans que Bob le sache. La Yakuza sourit et s’éclaircit la gorge avant de répondre.

« Salut mon chéri….. Oui….. Oui maman arrive, ça ne sera pas très long…. »