| When no one lets you be alone. 「 Larxene 」 | | | Sam 16 Fév - 5:16 | Le vent souffle à travers les monts qui sont encore enneigés, tandis que je marche dans la neige, recroquevillée sur moi-même, les bras croisés. Le froid est encore très présent, bien que je ne le ressente pas réellement. Après tout, quel monstre de glace aurait peur du froid, et ressentirait ce dernier, surtout lorsqu’il s’agit du froid qu’il a lui-même créé ?
J’ai perdu Anna, et je ne sais plus ce que je dois faire, et où je dois aller. Hans a disparu presque immédiatement après m’avoir annoncé sa mort, et je n’étais en mesure de le voir ou de lui parler après cela… Où est-il passé ?
J’espère tellement que tout ça n’est jamais réellement arrivé. Qu’Anna soit encore là, qu’elle ne soit pas morte. Mais… Tout ça est arrivé, je peux bien le dire. J’ai failli tuer trois personnes, et j’ai réussi à en tuer une. Je dois m’isoler, encore une fois. Je ne suis pas faite pour vivre avec les gens, je suis uniquement faite pour les blesser, les effrayer. Les tuer. Après tout, je suis un monstre, n’est-ce pas ?
Je dois retourner dans mon palais de glace, celui-là même que j’ai créé il n’y a pas si longtemps que ça. Un palais aussi froid que moi, un château à mon image. Une personne n’ayant plus aucune famille, plus personne sur qui se reposer. Je ne suis plus personne. Je ne suis même plus une humaine, je ne suis qu’un monstre.
Une fois arrivée au château, je me dépêche d’ouvrir les portes et de les refermer derrière moi, après avoir monté l’escalier en glace au dessus du vide, à moitié brisé par un combat entre Hans et Marshmallow. Et me voilà de nouveau seule, enfermée entre quatre murs, tout aussi froids que ceux de ma chambre.
Les escaliers montant jusque dans la grande salle, où je passais le plus clair de mon temps. Il y a évidemment quelques étages annexes, mais je n’y fais pas vraiment fait attention. Il s’agit plus d’un château servant de prison qu’autre chose, après tout…
Ni libérée, ni délivrée.
Je pose le pied sur la première marche, avant de commencer à monter les escaliers jusque dans la grande salle. Et me revoilà. A nouveau ici, dans ce palais que j’ai créé. Seule, sans personne sur qui compter, dans le froid. Plus personne ne viendrait me chercher, maintenant… Maintenant que la seule assez folle pour ça était morte. |
|  | | | | Lun 18 Fév - 0:05 | Sept Lumières, treize Ténèbres. C’était ce qui était supposé arriver. C’était ce que le vieux voulait. Toutefois, si les ‘’gentils’’ n’arrivaient pas à ramasser leurs 7 Lumières, il leur fallait des remplacements. Mais bon… Sora n’avait jamais failli à ses missions, de ce qu’elle avait entendu. Xemnas, Xigbar, Xaldin…. Etc. Ils étaient tous morts contre ce petit con. Elle aussi, mais ça, les autres n’avaient pas besoin de savoir… Même s’ils le savaient déjà BREF.
Sa mission, pour l’instant, s’informer sur le monde d’Arendelle. Il y avait une Lumière possible, d’après le vieux. Une nouvelle ‘’princesse de cœur’’. Princesse de merde oui. Ces espèces de petites pétasses qui se croyaient au-dessus des autres parce que leur cœur était ‘’pur’’ Ah, la pureté. Tellement quelque chose de… Complètement inutile. Aucun plaisir dans la vie si tu es pur.
Errant dans les ténèbres, Larxene observait ce monde complètement gelé. Plein de neige. Urgh, de la neige. C’est froid, c’est… Mouillé. Comme ce rêve qu’elle avait eu ou elle explosait quand elle touchait de l’eau. Quelle connerie.
Et une présence se fit entendre. Une présence d’une lumière très… Hmmmm. Intéressant. Elsa huh ? Elsa aussi proche des ténèbres ? Oh ça devenait tellement intéressant. Tellement, mais tellement plus intéressant qu’une simple mission d’observation.
« Tu t’enfuis encore ? N’es tu pas fatiguée de toujours être considérée comme un monstre ? »
Une fois sa phrase finie, Larxene apparût sur une chaise, les jambes croisées. Il fallait dire, Elsa avait créé ce palais en quelques secondes… Elle avait des pouvoirs d’architecte assez impressionnants. Faisant un rire moqueur envers Elsa, la blonde pris un air jugeur.
« Pas que je les blâme… Tu as quand même tué ta propre sœur. Tch, même moi je ne ferais pas un truc comme ça… Probablement. »
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| | | | | | Lun 18 Fév - 13:43 | Le froid est de plus en plus fort, c’en serait insupportable pour quelqu’un qui n’est pas comme moi, qui n’est pas un monstre. J’arrive en haut des escaliers et je me trouve finalement dans la pièce où le coeur d’Anna a été gelé. Je me rappellerai toute ma vie de ce qui s’est passé sous mes yeux… C’était si… Horrible. Un frisson me parcourt le dos alors que je pose la main contre le mur qui est à ma gauche. Un long soupir s’échappe de ma bouche.
Ce froid, toujours aussi omniprésent et aussi fort, tandis qu’il devenait un peu plus puissant selon mes émotions. Cette magie que j’ai depuis ma naissance… Je suis toujours aussi incapable de la contrôler. Mais ai-je au moins déjà essayé ? Ai-je au moins tenté de manipuler la glace correctement, et non pas pour me défendre ou pour manquer de tuer deux hommes, et ma sœur ? Un accident, hein. C’était un accident.
Je ne peux pas croire que celui qui m’ait sauvé la mise en face de mes sujets… Fut cet homme. Cet homme qui était pourtant aussi sombre que la nuit. Lui, qui a laissé mourir ma sœur qui avait besoin d’aide.
En pensant cela, je m’avance de quelques pas, arrivant alors au centre de la pièce. Le vent commence à souffler autour, alors que je me remémore encore et encore cette scène de quand je me mets en colère, et qu’Anna est derrière moi. Mes poings se serrent, alors que je me laisse tomber à genoux au sol. Qu’ai-je fait… J’ai tué… Ma sœur…
Pile à ce moment là, la voix d’une femme se met à résonner et à rebondir contre la glace. Une voix que je n’ai jamais entendue auparavant.
« Tu t’enfuis encore ? N’es tu pas fatiguée de toujours être considérée comme un monstre ? »
Dans un sursaut, je me mets à regarder tout autour de moi. Mais il n’y a personne, juste la glace et moi. Restant à genoux, au milieu de la salle, j’entends finalement un bruit étrange. Je tourne immédiatement le regard vers ce son, avant d’apercevoir une femme blonde assise sur une chaise. Dans un réflexe, je me relève, sur mes gardes.
Avant que je ne puisse me mettre à parler, elle prend à nouveau la parole. Mais cette fois. Ses paroles sont cassantes, et blessantes.
« Pas que je les blâme… Tu as quand même tué ta propre sœur. Tch, même moi je ne ferais pas un truc comme ça… Probablement. »
Des paroles qui me transpercent et qui me détruisent. Des larmes me montent aux yeux après avoir entendu cela, alors que je me laisse – encore une fois – tomber à genoux sur le sol, misérable. Je lâche un soupir, alors que mes larmes se mettent à couler. Malgré tout, ça n’est pas seulement de la tristesse que je ressens. Tandis que ma tête est baissée et qu’elle ne voit pas mon visage, je ne parviens qu’à dire une chose.
« …Ferme-la… Tu… Qui es-tu pour sortir de nulle part… Et me dire ça ? »
Un soupçon de rage se fait entendre dans ma voix, alors que des larmes tombent sur la glace en dessous de nos pieds dans un « ploc ! ».
J’ai tué Anna… Je suis un monstre… Mais je refuse que n’importe qui me juge sur mes actes. |
| | | | | | Lun 18 Fév - 21:55 | Eh bien, ça n’en prenait pas beaucoup pour lui faire sortir des larmes. La Reine de Glace était en train de fondre ? La pauvre petite… Pfft, quelle connerie. Larxene leva un sourcil, regardant son interlocutrice lui dire de se la fermer. Wow, est-ce qu’elle n’avait vraiment rien de mieux à lui répondre ? Décevant. Levant les bras, en les mettant devant elle, la Nobody fit semblant d’avoir peur.
« Ouuuuuuuuuh… Et qu’est-ce que tu vas faire, me tuer aussi ? Es-tu si assoiffée de sang que tu n’as rien d’autre à l’esprit ? »
La blonde se leva de sa chaise, faisant quelques pas vers Elsa. Hm. Elle avait l’air misérable. Bizarrement, par contre, Larxene ne ressentait aucune pitié. Bon, c’était pas très bizarre. Larxene est une folle.
« Tch. Et dire que tu étais supposée être une potentielle Lumière. Peux-tu croire ça ? Toi! Une meurtrière! Pure! »
Larxene ne put s’empêcher de rire. Un rire moqueur, le même genre de rire qu’elle faisait en voyant les gens souffrir. C’qui était pas mal ce qui se passait en ce moment, quand elle y pensait plus que pas du tout.
La Nobody s’approcha d’Elsa jusqu’à être à ses cotés, puis, posa un pied sur sa tête. Larxene n’avait aucune pitié pour les pleurnicheurs. Encore moins, ceux qui ne faisait que se plaindre. Boohoo j’ai tué ma sœur, et puis quoi encore ? De ce qu’elle savait, Larxene l’avait peut-être aussi fait dans sa vie antérieure. Elle n’avait aucun souvenir de celle-ci, alors bon… Tout se pouvait.
« Tu peux m’appeler Larxene. Je t’observe depuis un moment, et tout ce que je vois n’est que déception. Ta sœur est morte et Hans est encore vivant. Y’a-t-il quelque chose que tu n’as pas misérablement échoué dans ta vie ?»
Inutilement méchante ? Oui, probablement. Mais Larxene avait beaucoup de plaisir à torturer la pauvre petite lumière. Peut-être qu’elle pourrait même… Hmmmm. Ça serait très intéressant à essayer.
Convertir cette princesse de cœur aux ténèbres pourrait être une bonne chose à expérimenter.
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| | | | | | Mar 19 Fév - 13:17 | Les larmes continuent de tomber sur le sol dans un bruit résonnant dans toute la pièce, tandis que je suis toujours à genoux sur le sol, recroquevillée sur moi-même.
Je n’ai pas pu m’empêcher de lui faire une remarque lorsqu’elle s’est permise de parler d’Anna. Elle n’a aucun droit de parler d’elle comme ça, ni de moi. Je ne supporte pas que l’on me juge comme ça… Je n’ai pas fais exprès, je ne suis pas un monstre. Pourquoi est-ce que personne ne semble y faire attention ?
« Ouuuuuuuuuh… Et qu’est-ce que tu vas faire, me tuer aussi ? Es-tu si assoiffée de sang que tu n’as rien d’autre à l’esprit ? »
...Elle se moque de moi ? Elle est sérieuse, à réagir comme ça ? Je serre légèrement les poings en l’entendant parler, alors que je reste à genoux devant elle. Je ne peux pas me relever, une douleur bien trop forte m’en empêche… Celle d’avoir tué ma sœur. Le poids de la culpabilité.
« Je ne suis pas… »
Je n’ai même pas le temps de finir ma phrase qu’elle se lève, avant de faire quelques pas vers moi.
Des pas lourds, qui résonnent contre la glace. Elle s’approche de moi dangereusement, je le sens, je le sais. Tout autour de moi me dit qu’elle est dangereuse… Et elle m’effraie. Pendant qu’elle marchait vers moi, elle continuait de parler.
« Tch. Et dire que tu étais supposée être une potentielle Lumière. Peux-tu croire ça ? Toi! Une meurtrière! Pure! »
Une Lumière… ? De quoi elle parle… ? Je n’y comprends rien. Mais une chose est sûre, elle commence sérieusement à m’énerver. Elle joue avec mes nerfs, et elle y arrive plutôt bien. Tandis que je suis toujours à genoux, mes mains se serrent de plus en plus contre la glace, faisant quelques petites traces sur le sol, des petites craquelures. La colère commence à monter de plus en plus, je le sens.
« Je t’ai dis… De te taire… »
J’essaie de me calmer en soufflant légèrement, alors que mes poings se ferment complètement.
Et là, c’est le coup de trop. A ce moment-là, je sens une pression sur ma tête. Mes mains se serrent encore plus fort, alors que son pied commence à appuyer sur moi. Je suis une pleurnicharde, je suis un monstre.
« Tu peux m’appeler Larxene. Je t’observe depuis un moment, et tout ce que je vois n’est que déception. Ta sœur est morte et Hans est encore vivant. Y’a-t-il quelque chose que tu n’as pas misérablement échoué dans ta vie ?»
Larxene, hein… ? C’était donc ça son nom… ? Et elle m’observe depuis si longtemps que cela ?
…
De la déception, hein ? Je la déçois ? Eh bien, elle va voir ce qu’elle va voir.
Au moment où j’entends le nom de Hans, et qu’elle me dit que j’échoue toujours, je mets un petit coup dans la glace en dessous de nous, qui change immédiatement de couleur pour commencer à avoir des reflets rouges. Je lève difficilement mon bras avant de poser ma main autour de sa cheville, que je commence à serrer.
« Je t’ai dis… De la fermer. »
Après avoir fini ma phrase, ma main refroidit assez rapidement, pour commencer à congeler sa cheville tandis que la glace progresse rapidement avant de monter jusqu’à son genou, tandis que je me relève d’un coup sec, pour la faire basculer en arrière.
« Sais-tu au moins ce que c’est que de perdre un être cher ou de se sentir aussi seule ? Est-ce que tu le sais, ça ? »
La colère que je ressens envers elle se sent dans chacun de mes mots, qui sont prononcés dans un ton fort et violent.
« Pour qui te prends-tu, à sortir de nulle part et à commencer à me dicter ce que je dois faire et ce que je suis ? Tu n’es rien ici, tu n’es rien pour moi. Tu n’as aucun droit de faire ça ! »
Je respire fortement, légèrement essoufflée alors que je tends les bras vers elle, prête à lui lancer un projectile de glace.
« Tu es la plus monstrueuse de nous deux. » |
| | | | | | Lun 25 Fév - 22:21 | …..Oh ? Le sujet d’Hans semblait être un petit peu sensible. Huh. Qui l’aurait cru. La blonde platine posa sa main sur sa cheville. Qu’est-ce qu’elle pensait faire, cette conne ? Elle n’était pas assez stupide pour l’attaquer, elle. Ou peut-être que oui. Peut-être qu’elle tombait directement dans le piège de la Nymphe qui, sadiquement, voulait que la princesse de cœur sombre dans les ténèbres. Puisque celle-ci n’était clairement pas la plus grande Lumière.
Et comme de fait, Larxene sentit une soudaine froideur sur sa cheville, sur son pied et son genou. Puis, Elsa la propulsa vers l’arrière. Débalancée, Larxene tomba sur le coté . Dans une autre situation, la jeune femme aurait été humiliée. Dans toute autre situation, Larxene aurait voulu se venger de s’être fait jeter par terre comme ça. Mais pas ici. Oh non, ici, tout allait si bien.
La blonde détruit la glace sur son pied avec un éclair, se relevant lentement, alors que la reine de glace continuait son discours. Un rire machiavélique retentit dans la pièce glacée. Un rire sadique, un rire qui donnerait même des frissons à Elsa. Tapant ses mains ensemble pour enlever la ‘’poussière’’ accumulée sur ses gants, Larxene regarda Elsa droit dans les yeux avec un sourire, les dents à découvert.
« Bravo! Bravo, Elsa, c’est ce que tu as besoin! Tant de rage, tant de haine… Tant de ténèbres. »
La jambe toujours engourdie, Larxene ravala les insultes qu’elle voulait lui cracher au visage. C’était bien plus intéressant de voir comment la suite allait se dérouler.
« Tu sais quoi, tu as raison. Je suis un monstre… Mais qui se ressemble, s’assemble. »
La blonde laissa ses paroles résonner dans la pièce. Si Elsa se mettait vraiment à croire que ses pouvoirs venaient d’une source sombre, alors elle sombrerait dans les ténèbres. Tout cela dépendait d’elle, mais ça ne faisait pas de mal d’avoir une petite poussée, non ?
« Je suis comme toi, ma chère. Moi aussi, je suis pleine de haine. Prends cette rage, prends cette passion que tu as… Et venge-toi. Venge-toi d’Hans. Ce salaud qui as causé la mort de ta charmante sœur. »
Il y avait quelque chose de satisfaisant à manipuler quelqu’un. Une espèce de sentiment de supériorité, de dominance. Elle voulait avoir Elsa dans le creux de sa main et elle allait l’avoir. Si elle pouvait avoir cette partie d’elle qui voulait tuer Hans, tout était dans la poche.
« Même si c’est toi qui l’a tuée… Est-ce qu’il mérite vraiment de s’en sortir sans rien ? Sans dommage ? »
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| | | | | | Sam 18 Mai - 9:12 | Le froid enveloppait petit à petit la pièce, dans laquelle nous étions toutes les deux. Je m’étais relevée et l’avait attaquée immédiatement pour lui geler la moitié de la jambe et la faire tomber en arrière.
Une colère immense était présente en moi. Je n’avais qu’une seule envie… Qu’elle se taise. Qu’elle arrête de parler, et qu’elle ne me dise plus ce que j’étais, ce que j’avais à faire.
Mon bras, toujours levé vers elle, ne bougeait absolument pas. J’écoutais ses paroles, tandis qu’elle essayait certainement de me faire de plus en plus de mal. Je savais que c’était quelque chose de mauvais. Je savais que je ne devais pas l’écouter mais…
C’était si difficile.
Elle se mit à rire. Fort, très fort. Un frisson parcourut la totalité de mon corps. Un frisson désagréable, qui mêlait de la peur et de la colère. Qui me donnait envie de lui sauter au cou pour l’étrangler. Mais je savais bien que je ne pouvais rien faire face à elle.
« Bravo! Bravo, Elsa, c’est ce que tu as besoin! Tant de rage, tant de haine… Tant de ténèbres. »
Je ne comprenais même pas de quoi elle parlait quand elle citait le nom de ténèbres. Et je n’avais pas envie de le comprendre. La seule envie que j’avais, actuellement, c’était de la faire taire. La rage, la haine, comme elle les avait citées… Elles étaient là.
« Tais toi. » dis-je tout simplement. Une voix dure, forte. Une voix qui appuie sur les mots. J’essayais de la faire taire, mais je me savais bien incapable de le faire.
Comme elle l’avait dit, j’étais bien incapable… Incapable de tout.
« Tu sais quoi, tu as raison. Je suis un monstre… Mais qui se ressemble, s’assemble. »
Oui. Elle n’avait malheureusement pas tort. Elle avait beau être un monstre… C’était moi qu’elle était venue chercher. Malgré tout, je ne pouvais pas m’empêcher de la haïr. De la détester de me faire ça. De la détester de causer tant de mal autour d’elle… De me faire du mal.
Mais j’étais incapable de faire quoique ce soit, comme toujours.
Mon bras tomba lentement. Je baissai la tête, en serrant les poings. Je me mis à trembler, légèrement. Une telle haine et une telle peur en moi. Une envie, petit à petit, de me venger de tout ce qui m’arrivait, et de tout ce qui m’était arrivé. Une envie de tous… Les écraser.
« Je suis comme toi, ma chère. Moi aussi, je suis pleine de haine. Prends cette rage, prends cette passion que tu as… Et venge-toi. Venge-toi d’Hans. Ce salaud qui as causé la mort de ta charmante sœur. »
Oui. Elle avait raison. Je devais me venger. Mais… Relevant lentement la tête, le lui lançai un regard noir. Un regard plein de colère et de haine. Je tremblais toujours. Mais petit à petit, je le savais… Elle avait raison. Mes pouvoirs étaient maléfiques. J’étais un monstre. Alors… Autant m’en servir comme tel, non ?
« Même si c’est toi qui l’a tuée… Est-ce qu’il mérite vraiment de s’en sortir sans rien ? Sans dommage ? »
Non… Je ne l’avais pas tuée… C’est faux. Je plaçai mes mains sur mon visage, alors que je tremblais de plus en plus. Je ne savais même plus ce que je ressentais à ce moment précis, ou même ce que je pouvais faire. Mon coeur me hurlait de me venger. Tout mon corps me hurlait cette même chose. Mais je devais résister… Non ?
Je ne savais même plus ce qui était juste. Ce que je devais faire. Si seulement… Elle avait encore été là. La glace autour de nous redevint bleue. Un très court instant, cependant.
Car je m’effondrai. Je tombais sur le sol, à genoux. Des larmes coulèrent sur mes joues avant de tomber sur la glace. Les larmes, lorsqu’elles touchèrent le sol… Le firent changer.
D’un bleu, il passait lentement à un noir. Une glace sombre, et encore plus froide que d’habitude. Le sol prenait la couleur de ma haine. La couleur… Des ténèbres.
Au bout d’un moment, je m’arrêtais de trembler. Je levai la tête vers la fille au manteau noir, et ne dit qu’une seule chose.
« Je t’ai dis de la fermer. Je n’ai pas besoin de toi… »
Je me remis à genoux, me relevant lentement.
« Pour me dire que je dois me venger. Il mourra. De ma main. » Terminai-je simplement, une colère de plus en plus grande.
Et une envie de vengeance tout aussi immense. |
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