« Ayden ! Le dîner n'est toujours pas prêt, dépêche-toi si tu veux manger ce soir ! »

La voix de sa belle-mère le sorti de sa torpeur. Depuis quelque temps, le jeune Ayden était... Trop heureux. Il souriait continuellement, et, quand le soleil se couchait, il s'amusait à écrire encore et encore cette rencontre avec le preux chevalier ! À lui confectionner – en cachette bien sûr – toutes sortes de tenues ! Ayden vivait sur un petit nuage, plus rien ne semblait l'atteindre. Qui pourrait détruire ce bonheur ? Qui serait assez cruel pour lui arracher ça ?

Il s'activa à la cuisine, préparant un succulent repas. S'appliquant pour qu'il soit le plus délicieux possible, puis, il l'apporta à sa famille. Ils examinèrent le plat et commencèrent à le goûter. Ayden se plaça en retrait, il n'avait pas le droit de manger avec eux. Lui, il dînait après et son repas était les restes. Son père fut le premier à parler.

« Pas assez cuit. »

Puis vint sa belle-mère.

« Tu veux nous offrir un repas aussi écœurant ? »

Et son demi-frère.

« Tu n'es qu'un incapable ! »

En disant cela, son demi-frère attrapa un morceau de viande qu'il jeta à la figure d'Ayden. Son père et sa belle-mère se mirent à rire. Le plus jeune s'abaissa pour ramasser la nourriture gaspillée, et la mit dans une autre assiette. Ayden entendit le bruit d'un verre qui se fracasse au sol. Se retournant, il vit que c'était encore son demi-frère.

« Qu'attends-tu, Cher Frère ? Allez, nettoie moi ça. »

Il acquiesça de la tête et se débarrassa des morceaux de verre. La soirée continua ainsi, Ayden subissa ((comme à son habitude)) Plusieurs humiliations et insultes. Il dut faire le ménage dans tout le manoir, puis parti se coucher. Exténué, il se laissa tomber lourdement sur son lit. Fermant les yeux, il attendit patiemment que Morphée vienne le faire voyager.

Tu avais une fini une mission dans ce pays. Une mission des plus ennuyeuses selon toi. Sérieusement, on t'avais payer pour ramasser des fleurs. DES FLEURS. Et tu n'avait même pas eu droit de chasser ou quoi que ce soit. N'importe quoi ce pays de taré. De fait, ton paiement avait été une certaine frustration, même si tu aimes beaucoup l'argent et est en général heureux d'en recevoir.. cette fois c'était presque une perte, tu t'étais beaucoup trop ennuyé. Alors, peut être par vengeance.. et aussi parce que cette ville regorge de manoir qui semble appartenir à des petits roi... tu étais resté. Parce qu'après tout, y a pas de raison. Des tarés qui paye un mercenaire pour aller chercher des fleurs.. ils devraient se douter que ça va mal finir.

La nuit tombe. Tu est resté assis sur le bord de la fontaine. Immobile. Silencieux. Durant plusieurs heures à observer le balet des habitants, tantôt curieux, tantôt effrayé de ta non réaction. Ce n'est pas que tu ne les entends pas, tu les ignores. Tu as vu un type entré dans un manoir avec un tableau dans un cadre doré. Et depuis tu observe ce manoir. Tu peux étrangement avoir une certaine patience quand tu veux, le problème c'est que la patience tu ne l'obtiens que quand tu prépare une connerie. La nuit est noir, il n'y a plus personne dehors. Il fait froid il parait.. c'est ce que tu conclue en voyant ta peau blanche, tu ne le ressens pas vraiment. Les lumières se sont éteintes depuis presque une heure.

Tu as repérer une fenêtre encore ouverte, les habitants semblent se faire confiance, ça t'arrange. Tu entre donc discrètement par celle ci, escalader la façade est plus simple que prévu. Tu te glisse a l'intérieur, le plancher crisse un peu. Tu attends donc quelques secondes avant d'avancer. Tu est visiblement dans un couloir, parfait. Tu observe donc la maison, il y a des objets riches. Heureusement que tu as acheté ce truc à Fransokyo. Ca fait de la lumière avec un bouton. Bon tu la cache pour pas éveillé les habitants mais.. c'est utile.

Tu ouvre quelque pièce, la chambre des parents, qu'ils sont immonde. Tu remarque cela dit une montre dorée que tu récupère avant de repartir. Tu as trouver le tableau aussi, tu l'attrape... mais la fenêtre est trop petite pour le faire passer. Tu hésite.. récuperer juste le cadre et détruire la peinture ou... Durant ta réflexion tu entre dans une énième pièce, un gamin y dors. Pas de décoration ici. C'est assez décevant. Bah... tu trouvera bien autre chose ailleurs non? Tu t'apprête à repartir à pas de chat comme tu le fait depuis le début.

Il s'est finalement endormi. Rêvant de liberté, du jour ou Ventus reviendra. Dans son rêve, il est enfin débarrassé du poids néfaste de sa famille toxique. Il est devenu un vrai héros ! Sauvant la veuve et l'orphelin, sur son fier destrier ! Un guerrier sans peur et fort ! Se battant contre une armée d'ennemi dont il arrive, grâce à son courage, à défaire !

Pourtant, un bruit à peine inaudible le réveille. Ouvrant difficilement les yeux, Ayden ne remarque rien au début... Avant de voir finalement une silhouette quitter sa chambre. Le jeune garçon ne pense pas au début à un cambrioleur, mais plutôt à son père ou son demi-frère. Quittant son lit, il interpelle la silhouette.

« Eh... ! V-vous n-ne ne dormez pas... ? »

Il s'approche et se rend compte de sa bêtise. Ce n'est pas un membre de sa famille, mais un étranger ! Probablement un cambrioleur, un meurtrier ou même pire ! Ayden a envie de crier pour qu'on vienne le sauver, mais aucun son ne sort de sa bouche. À la place, il reste figé sur place, tremblant de tout son être. Il est à deux doigts de la crise de nerfs.

Sois courageux, comme les héros de tes livres !

« Q-qu-qui êtes-vou-vous ? »

De retour dans le couloir, tu observe les pots de fleurs, c'est tellement.. bizarre comme ambiance de maison. Si loin de tout ce que tu as connu que dans le fond ça te fait rire, ils doivent se croire si fort, tellement en sécurité dans cette immense maison qu'ils se permettent visiblement de s'offrir un servant. Vu l'état de la chambre que tu viens de quitter ça doit être un serviteur. Et ça te donne envie de t'amuser un peu, de leur rappeler qu'ils ne sont pas en sécurité. Alors tu sort une dague et commence a détruire les tableaux que tu croise avant d'entendre une voix derrière toi.

Rapidement tu range ton arme et te cache dans l'ombre, tiens, le servant. Tu l'observe, il n'a pas l'air dangereux le moins du monde, tant mieux, tu va pouvoir continuer à t'amuser, de toute façon, il ne va pas s'interposer pour ses maitres non? Ou alors il est idiot. Tu le laisse approcher sans un bruit, un gamin en plus, super. Tu braque la lumière vers lui pour l'observer, décidément pratique cet appareil. Quoi qu'on en dise.

Je ne suis personne. Je viens prendre ce que je souhaite et je m'en vais. Tu ferais mieux de retourner dans ta chambre.

Peur? Dans la voix? Absolument pas, même pas d'avoir été découvert, dans un sens tu est bien plus heureux d'avoir été découvert. Parce qu'il y a moyen de possiblement se battre et tu adore ça. Plus que tu ne veux bien l'avouer d'ailleurs. Tu fini par enlever la lumière de son visage et reprendre le tableau volé et le sac que tu compte bien descendre, sa présence ne te dérange pas le moins du monde et tu redescends les escaliers, tu as déja bien foutu le bordel en haut. Reste le bas. Comme tu as faim tu va sagement piller le garde manger, apres tout, personne ne s'est levé a part le gosse, tu fais bien ce que tu veux. Et vu qu'il te suis tu lui lance un fruit.

Tu travaille pour ses gens depuis longtemps? Ca doit pas être amusant d'être un serviteur.. T'est le premier que je vois, ça existe pas dans mon monde...

Quel est cet étrange appareil diffusant de la lumière... ? Cela l'éblouit et il met son bras devant son visage pour se protéger les yeux. Le malfrat lui conseille de retourner dormir. Impossible ! Il ne peut pas laisser quelqu'un voler les biens des seules personnes qui le chérissent... ! De plus, il se ferait sacrément gronder et punir s'ils se rendent compte du cambriolage. C'est donc d'un pas hésitant, peu sûr de lui qu'Ayden suit l'inconnu. Comment faire pour ce sortir de ce pétrin... ?

Le jeune adolescent reste figé un instant. Pourquoi le voleur pense t-il qu'il est un serviteur... ? Certes, il n'a pas la plus belle chambre, ni les meilleurs habits, ni même une alimentation qui lui permettrait d'être moins maigre, mais.... Tout de même ! Cela se voit qu'il est le fils du propriétaire de cette maison.... Non ? Ayden attrape avec maladresse le fruit – manquant de tomber – avant de répondre.

« J-Je sui-suis pas un servi-serviteur.... Je suis le fil-fils du maître de cet endr-endroit.... ! »

La faim étant trop grande, il finit par croquer dans le fruit et le dévore en l'espace de quelques secondes. Un sourire satisfait sur les lèvres, il en oublierait presque qu'un malotru se trouve dans la demeure familiale ! La curiosité le pousse à poser cette question.

« Pourq-pourquoi vou-vous pensez que je sui-suis un serviteur... ? »

Il se cache le pauvre gosse. Compréhensible en réalité. Tu souris en coin sans baisser la lumière pour autant. Ca te prends quelques minutes avant de te désintéressé de lui. Et c'est tout en mangeant un truc trouver dans la cuisine, plutôt bon. Un peu sucré. Bah, tu sais pas trop ce que c'est mais ça se mange. Tu ouvre tout les placard et récupère la nourriture qui se garde dans ton sac. Pourquoi? Parce que si tu peux éviter d'acheter de la nourriture et bien tu le fait. Et puis le gamin semble pas encore avoir réussi a réellement embrayé sur quelque chose, bref la menace est nulle. Tu est presque un peu déçu, le manoir est bien moins intéressant que prévu. Et pourtant tu est aller éventrer les coussins, voir s'ils planquaient des trucs dedans. Même pas.

Voila que le petit dit qu'il n'est pas un serviteur mais le fils du proprio. Et ton cul c'est le fils d'une reine aussi? Tiens, un coffre, probablement le coffre de la famille, parfait. Tu t'accroupi et sort quelques crochets en commençant à travailler, tu l'écoute tout de même, tu as pris l'habitude de faire ça et les coffres de cette ville sont bien moins compliqués que les trucs technologique de Fransokyo par exemple.

Pourquoi? T'es mal nourri. T'es habillé comme un clochard. Tu fait tout le boulot et t'es même pas payé. T'es leur esclave.

Clic.Ah ça y est, ça s'ouvre. Tu prends l'argent et les liasses de papiers que tu rassemble dans la cheminée du manoir avant d'y foutre le feu. Pourquoi tout détruire? Parce que tu aimes ça. Tu fixe les flammes un bon moment avant de t'étirer et balancer le sac sur ton épaule et attraper le tableau que tu as préalablement rouler pour vendre d'une main. Tu fixe le gosse apres avoir ouvert la porte.

Bon. Donc, tu te tais et tout se passe bien ou tu compte avertir ceux qui te frappe et je dois te tuer sur place?

Que tu lui demande toujours en mangeant cet étrange biscuit. Avec une voix plutôt enjouée, la destruction te rends aimable.

Pas une plainte, pas un bruit de la part du gamin. Comme quoi l'argent de sa famille lui importe peu. Il n'a même pas objecté son statut d'esclave malgré son visage contestataire. Il a du être suffisamment frappé pour ne même plus savoir comment protester efficacement. C'est triste... et pour le moins pathétique. Mais surtout, ce n'est pas ton problème. Et comme il à l'air assez réduit au silence par une toute petite menace tu hausse les épaules, tu comptais bien partir de là par la grande porte, sans aucun soucis, après tout hein, tu n'a réveillé personne, personne ne va te dénoncer, personne ne connais ton nom. Et tu ne risque pas de remettre les pieds dans ce pays de drogués aux fleurs et pacifistes. Ca te file des boutons.

Tu ne t'attendais pas a sentir ce poid sur ton pied alors que tu quitte la maison. Tu entends pleurer et couiner, tu regarde le gosse qui semble craqué.. bin voyons.. Tu viens de le menacer de mort et lui il te pleure au pieds. Même si la sensation de quelqu'un qui te supplie à ce point est assez amusante tu te contente de lever un sourcil "Laissez moi partir avec vous"... tu as bien entendu là? Tu observes autour, voir si quelqu'un vous observe ou s'il parle à un autre mais non... C'est bien toi, le type qui viens de voler sa famille, piller leur cuisine, brûler leur argent.. et qui la menacer et lui.. il veut partir avec toi.

T'a l'instinct de survie qui déconne ou quoi?

Tu avance dans l'idée de ne pas jeter un regard en arrière et repartir... sauf que voilà, il y a une petite voix, un petit truc dans ton esprit qui t'arrête. Tu revois ton frère. Et s'il était seul et perdu et se retrouvais dans une situation ou il n'a pas le choix que de supplier un voyageur voleur pour tenter de partir et te retrouver... tu grimaces, ah non alors, pas ce genre d'argument, pas maintenant, c'est un gosse maintenant! T'es pas équipé pour t'occuper d'un gosse qui connais rien de la v... EH mais doit bien y avoir un marché aux esclaves quelques part non? S'il est vraiment inutile tu pourra toujours t'en débarrassé... Tu te retournes vers lui.

Lève toi. Si tu viens.. Tu as conscience que je suis un mercenaire? Ta vie sera loin d'être facile. T'aura intérêt à te montrer utile pour mériter ta bouffe. Chialer ça te ménera à rien, va falloir apprendre à devenir plus fort gamin. En soi, tu va voyager et voir beaucoup de chose mais ça pourrais être pire qu'ici alors choisi bien.

Tu continue à avancer, c'est son choix maintenant. Eh, tu l'a prévenu hein, on pourra pas te dire qu'il était pas au courant de ce qui l'attendait! Et puis bon, après ce que tu as fait, un kidnapping c'est pas ce qui te fait peur.

Tu as passer la porte et t'attendais à rien du tout. Tu marches sans faire cas de sa décision, s'il veut venir? Il n'aura qu'a te courir après. Tu n'est pas à son service et il vaux mieux pour toi que tu disparaisse avant quelqu'un d'autre ne se réveille. Tu n'a pas trop envie d'être découvert. Tu entends rapidement les pas empressés dans ton dos. Ah, donc le morveux à choisi de venir. Et bien, tu espère pour lui qu'il saura rapidement s'adapter. La vie que tu propose est loin d'être rose. Tu ne sauve ni la veuve ni l'orphelin. Tu te contente de faire ce pour quoi tu est payé.. et parfois t'amuser à détruire quelques petites choses mais ça. C'est encore une autre question. Il viens se jeter sur toi et tu recule d'un pas. Il t'attrape quand même à moitié en te remerciant. Tu grimaces.

Lâche moi gamin. Me remercie pas, tu va devoir mérité ta nourriture et ta survie autant que les autres.

Les autres.. tu pense surtout à Aliostar. Mais lui, il s'en sort très bien, il prends ses missions et les remplies et ramène sa part, c'est très bien. C'est pas comme si vous aviez vraiment convenu d'une règle, c'est juste naturel, quand vous vous retrouvez vous partagez vos informations et nourriture et c'est tout. Tu te dirige calmement en direction du mog qui te ramènera vers Traverse. Tu sort quelques petites choses que tu as récupérer dans la maison, de jolis objets particulièrement beaux et brillants. Tu en jette un au gamin.

On verra quel boulot te donner. En attendant, ce bidule, tu va l'offrir à celui qui nous permet de voyager. Reste ami avec leur peuple et ils t'aideront. C'est une des premières règle. Pour cette fois je vais payer ton passage, mais les prochaines tu trouvera l'argent seul. Compris?

Tu va donc t'arrêter devant le Mog. Tu présente le gosse à la boule de poil... plume.. ou tu sais pas trop ce que c'est en fait, on dirait une sorte de boule de coton...

Tu pose ton sac dans un coin. Tu le garde en vue bien sur et sort une bourse de ton haut. Jamais tu ne laissera ton argent loin de toi, c'est trop important. Tu discute avec le Mog pour retourner à Traverse. Apres tout c'est là que tu t'es installé. Pour deux personne bien sur. Tu paye la petite peluche et t'intéresse a lui, c'est que tu ne le connais pas encore celui là, même s'il se ressemblent un peu tous, tu essaye de trouver des détails qui les diffèrent. Les ailes souvent, ou la petite boule de couleur aussi.

Ou on va? A la ville de Traverse. Etrangement, c'est un endroit ou atterissent beaucoup d'orphelin de monde. Et non, pas de bandits, une taverne peut être. Avec du bol tu verra mon associé. Ou pas, il mangeait les gosse dans son monde, une sorte de rituel.

Tu lui raconte ça, sans un seul mouvement de visage. Après tout, tu veux le secouer un peu. Pauvre Aliostar qui va passer pour un monstre. Oh et puis tu t'en fou, c'est bien trop marrant à faire. Tu te tourne vers lui, rangeant ton argent et reprenant ton sac.

Au fait, Tu va voir la sensation du voyage est spéciale. Surtout, n'accroche rien, sinon tu risque d'attraper un monstre mangeur d'âme. Et crois moi j'hésiterais pas a te tuer si tu me dit que tu as attraper quelque chose dans le tunnel.

T'en fait peut être un peu trop? Ouais mais hein. Il est trop joyeux, trop enthousiaste, faut qu'il se calme et qu'il se mette en tête que la vie c'est pas un bouquin.