Traverse Town... Ai-je le droit de dire « de retour » à Traverse ? Ce n’est pas comme si je m’y étais déjà véritablement installé par le passé, ou quoique ce soit. Depuis la chute de Shibuya, c’est à peine quelques aller-retours que j’y fais, que nous y faisons. Puisque là où je vais, tu sembles assez enclin à me suivre. Enfin, juste dans les autres mondes, car au sein de San Fransokyo, c’est à peine si tu quittes l‘appartement. Tu dois haïr cet endroit, je ne vois pas d’autres explications. Tu dois adorer le quitter, je ne vois pas d’autres explications à ta présence à mes côtés aujourd’hui.
Un simple aller-retour. Ce n’est qu’un énième aller-retour dans une ville où j’ai à peine mis les pieds.
Vrai ? Ah. Je la connais pourtant par cœur, cette ville. Pas aussi bien que Shibuya, évidemment, mais aucun de ces quartiers à la surface ne m’échappe.
Je n’ai pas à me forcer pour me souvenir. Rien, rien n’a changé, par rapport à ce très long rêve.
Pas une pierre, pas un banc, pas un trait de peinture signé CAT.
Rien, si ce n’est que les visages n’y sont plus les mêmes. C’est ici que nous l’avons rencontré, aberration au sein de ce trop long rêve.
Heh, un premier ami en dehors de mon monde d’origine, aussi étrange que cette phrase peut sonner à mes oreilles.
Un simple aller-retour, devenu presque une habitude, devenu presque un pèlerinage. C’est au sein du premier quartier que nous avons débarqué. Comme toujours, ce sont eux que je recherche. Mes amis, mes partenaires, simplement perdus, ou engloutis, j’aimerai le savoir.
Josh’... tu affirmes qu’ils sont en vie, et je n’ai que tes mots auxquels me raccrocher.
Premier quartier, calme, j’ai parfois l’impression qu’il retient son souffle. Les attaques de l’ombre n’atteignent pas cet endroit, mais tous ont en tête l’effet des ténèbres. Beaucoup l’ont également vécu... Là est la population de cette ville de Réfugiés. Premier quartier, comme toujours, les mêmes questions à poser : « Avez-vous vus ces personnes ? » . Comme toujours, un même croquis à montrer, fait de mes mains. Il représente maladroitement mes amis, mon idole, ma famille.
Je connais déjà la réponse, mais ma quête ne s’arrête pas.
Pourquoi m’as-tu même suivi, si tu n’as personne à rechercher ?