Jour 13.

Toujours pas de nouvelles. Pas de cercle de téléportation comme dans les essais à l’endroit indiqué. Rien.

Cessé d’y revenir toutes les deux heures.

Toujours aucune créature préhistorique en vue.

Il y a des humains. Ils semblent vivre dans une représentation merdique des Premières Nations.  

Oh, il y a aussi des pirates. Ils ont peur d’un très bête crocodile.

Il est minuscule.

Un jeune deinosuchus sort de l’eau, propulsé par sa longue et puissante queue, la gueule remplie de poissons divers, qui se font avaler d’un coup de mâchoire lorsque la bête atteint la rive. L’animal marche jusqu’à un tas de vêtements et un sac, avant de changer de forme, graduellement, entre une bête à écailles et … une jeune fille.

Jeune fille qui s’empresse à enfiler les vêtements laissés par terre, puis les vêtements, secouant sa chevelure rousse et regardant autour.

C’est techniquement presque l’heure de retourner au point de rencontre. Enfin, dur à dire sans montre ou autre indication, mais le soleil est juste au bon endroit, à côté de la montagne.

▬ Je n’aurais pas dû me rhabiller.

La jeune fille arrive à se défaire de son entêtement, bombant pour une seconde le torse une seconde avant de prendre son sac et se mettre à marcher sur ses jambes d’humaine. Elle a besoin d’exercice, de toute façon. Et quand elle se sent assez à l’aise, elle entame un pas de course, plus rapide et plus cadencé.

Elle passe sur un tronc d’arbre tombé, puis franchit une petite forêt, pour finalement arriver à destination : derrière une petite falaise, où un ruisseau coule doucement, se rendant vers ce qui semble être une baie.

Et elle s’assoit, dos contre la falaise, retirant de ses dents à l’aide d’une petite branche une écaille de poisson s’étant nichée entre celles-ci, le regard fixé sur un point en particulier. Après treize jours, elle n’espère rien, mais préfèrerait un miracle que de rester dans cet endroit, à attendre un signe de vie de ses parents pendant des années.

Mais alors qu’elle attend, ses yeux dans le vide, une branche entre les dents, une soudaine lumière jaillit de nulle part – d’une faille dans l’espace. Tracey écarquille les yeux – n’est-ce pas là un signe? Un retour possible?

Non. Quelque chose tombe de la faille et celle-ci se referme aussi vite qu’elle est apparue. Elle n’a qu’à peine eu le temps de se lever qu’une forme lui fait dos, là où elle-même était arrivée des jours avant.

Alors elle fait la première chose qu’une personne censée ferait :

Elle se transforme en vélociraptor.

Vélociraptor qui, au milieu d’une pile de vêtements maintenant beaucoup trop grands, se débat avant de finalement se libérer et courir à toute vitesse se cacher derrière un arbre pour observer ce qui se passe.

La petite créature à plumes ne sait pas si elle doit grimper à l’arbre ou rester à sa base. Elle décide que de prendre de la hauteur pourrait l’aider à mieux sonder la situation, alors elle le fait, et ses petites griffes font un bruit de grattement contre l’écorce alors qu’elle y monte. Juste assez pour pouvoir voir une jeune fille habillée avec un costume de superhéros… Attends.

Elle le reconnait, ce costume ! C’est celui de la famille Incroyable !

Mais comment est-elle arrivée là ?

Plein de questions fusent dans sa petite tête de dinosaure et elle la secoue alors vivement, gonflant ses plumes. La petite n’a pas l’air de savoir comment elle en est arrivée là, elle non plus. Et alors qu’elle se calme, elle…

Oh non. Ses vêtements. Oh non, non nonon non.

Merde. Elle vient de prendre son chandail dans ses mains. Et elle est censée faire quoi, là, Tracey ? Aller la voir en vélociraptor et le lui piquer de ses mains ? Non. Elle risquerait de le déchirer. Mauvaise idée.

Alors elle redescend de l’arbre et, cachée par son tronc qui se tient entre elle et la jeune superhéroïne, elle reprend sa forme humaine.

Elle aurait dû rester habillée. La jeune fille demande alors s’il y a quelqu’un. Comme première réponse, Tracey se gratte la tête, puis pose son dos sur le tronc d’arbre.

▬ Euhm.

Très légère, presque inaudible, cette simple onomatopée semble remplie de gêne et d’inconfort. Tracey reste derrière son arbre, là, entre la falaise et celui-ci, et n’ose pas jeter un coup d’œil derrière celui-ci, où la superhéroïne se tient. La jeune fille avale sa salive, bien collée contre le tronc d’arbre, avant de reprendre la parole.

▬ Je peux te demander une faveur ?

Et vient le rire d’inconfort, de cette voix androgyne — un garçon qui n’a pas mué, ou simplement une jeune fille — alors qu’elle décide de finalement se retourner contre le tronc d’arbre et pencher la tête pour regarder celle à qui elle s’adresse.

▬ Tu pourrais fermer les yeux ?

Drôle de formulation et drôle de faveur à demander. Elle en prend conscience que quelques secondes après l’avoir dit et se cache de nouveau derrière le tronc d’arbre, en se pinçant l’arête de son nez. Allez, reformule, tu peux t’en sortir. Elle se racle la gorge, et continue, d’une voix plus aigüe, clairement inconfortable.

▬ Je veux dire. Ce sont mes vêtements, que tu tiens. 

D’accord, sa confusion est totalement compréhensible. Elle fait quoi, elle, nue dans une forêt ? Ça n’est pas une pratique courante du tout. Et comment elle allait expliquer ça, en fait ? Comment tout expliquer ?

Elle n’en sait rien du tout.

Elle l’entend alors bouger un peu. Tracey regarde de nouveau dans sa direction, outre le tronc d’arbre. D’accord, elle s’est même retournée. Super, au moins, elle n’aurait pas à regarder par-dessus son épaule à chaque petit mouvement qu’elle fera.

Elle ne perd pas de temps, d’ailleurs. Elle marche très rapidement vers ses vêtements et les enfile en vitesse, sautillant sur place par la même occasion alors qu’elle enfile ses pantalons, qu’elle dépoussière ensuite avant de s’arrêter dans son élan. Il manque quelque chose d’important, mais elle n’arrive pas à mettre le nez dess—Oh! Ses lunettes !

Elle les retrouve juste un peu plus loin, contre la falaise, près de son sac. Elle fait alors quelques pas pressés vers celles-ci, et, une fois qu’elle les a bien en place, elle prend le temps de se retourner vers la superhéroïne, se grattant la nuque vigoureusement.

On dit quoi dans ces moments-là ?

▬ D’accord, tu peux regarder. 

Ouais, ça semble correct.

Elle croit.

Elle attend que la jeune fille se retourne avant de lui faire un petit signe de main pour la saluer, son autre main toujours plantée dans ses cheveux roux en bataille, les joues plus rouges encore que le costume de celle qui se tient devant elle.

Lourd et embarrassant silence.

▬ … Joli costume.

Elle se doute bien que ce changement de sujet n’allait probablement pas fonctionner.

▬ Je veux dire. Plus joli que sur la télé. Genre. En vrai.

Tu t’enfonces, Tracey.

Elle remarque qu’en fait, il n’y a pas que son costume qui est plus joli qu’à la télé. Ça lui fait toujours drôle, à Tracey, d’être face à des gens pour la première fois. Encore plus quand lesdits gens sont des Supers. Elle n’en croise pas souvent, et sa fascination suit grandement sa curiosité.

Les pouvoirs de celle qui se tient devant elle n’ont rien de banal. Elle aimerait réellement en savoir plus.

Mais ça devra attendre.

La jeune Super la remercie.

Et elle, elle la regarde, là, en posant son pied sur son autre pied, la gêne ne voulant aucunement redescendre. Elle sent le feu sur ses joues et oof, vraiment. Il fait chaud, dans cette jungle! Elle aurait presque ri, un rire inconfortable, ne sachant pas quoi dire et quoi ajouter, mais la Super change très, très vite de sujet, après avoir secoué la tête.

Et elle parle, elle parle comme une superhéroïne. Elle enchaîne des phrases, lui demandant d’abord si elle sait comment quitter le portail, puis elle lui explique qu’Interstellar doit être arrêtée. Bon, ça fait très nom de Super, ça, mais pas un qu’elle connaisse. Alors Tracey penche la tête vers la droite, les sourcils froncés alors que Violet, elle, tourne sur elle-même pour inspecter les lieux. Nouvelle question de sa part. Où sont-elles? Très, très bonne question.

Son premier réflexe est d’hausser les épaules, doucement, très doucement, la main toujours enfoncée dans sa crinière rousse, son autre main se levant, paume vers le ciel. Elle aussi aurait bien aimé savoir.

Mais elle a bien investigué l’endroit depuis son arrivée et en sait quelques détails, alors elle peut bien lui faire part de ses recherches.

▬ Alors…

Et Tracey, tout en parlant, se met à marcher de droite à gauche, les mains jointes derrière son dos, son regard passant du sol au ciel puis à Violet à plusieurs reprises alors qu’elle fait les cent-pas.

▬ Je suis ici depuis treize jours, et je n’ai pas trouvé le moyen de rappeler le portail – la communication a été totalement coupée. Je ne crois pas que tu pourras retrouver ta famille de sitôt… Nous sommes dans la même situation.

Elle s’arrête un moment, regardant la jeune fille. Ce qu’elle vient de dire est assez dur à entendre, alors elle prend un petit moment pour qu’elle puisse bien l’enregistrer, avant de continuer de parler – refaisant les mêmes mimiques, de ce fait.

▬ Ce que je sais de cet endroit, c’est qu’il n’est pas comme le nôtre et n’est absolument pas notre passé – que ce soit le crétacé ou le jurassique – comme le portail qui m’a apportée ici était censé le faire. Preuve à l’appui : j’ai vu des fées, des enfants voler, des pirates et des sirènes. Il y a un élément magique relié à ce lieu, mais pas le genre de magie explicable par la science comme nos habiletés de Supers. C’est plus compliqué… Je crois qu’au lieu d’ouvrir une brèche temporelle, le portail a ouvert une brèche spatiale, et considérant que cet endroit est très, TRÈS différent de la géologie et des coutumes que l’on retrouve chez nous…

Elle s’arrête, encore une fois, posant un doigt sur son menton.

▬ Je crois que je peux confirmer que nous sommes dans une autre dimension totalement.

Petit silence.

▬ Des questions?

▬ Treize jours, précisément, pas encore deux semain—

Mais son murmure se fait interrompre par le cri de détresse de son interlocutrice, qui, l’air paniquée, pose son regard partout autour d’elles avant de tomber au sol, comme si ses jambes l’avaient tout simplement lâchée.

Et elle, elle ne sait vraiment pas comment calmer une superhéroïne, alors, tout ce qu’elle fait, c’est la regarder, là, en reposant une main dans ses cheveux, visiblement très inconfortable. Un fredonnement se laisse entendre de ses lèvres fermées, comme si elle tente de penser à haute voix.

Elle sait bien que de ne rien dire risque de l’affoler plus, alors tout ce qu’elle peut faire pour la rassurer, c’est lui donner les informations qu’elle connait. Alors elle se racle la gorge, repositionnant ses lunettes sur son nez, puis elle approche, pas à pas, regardant le sol plus qu’elle ne la regarde, elle.

▬ En fait, si, il y a un moyen, mais je n’ai pas les outils ni les connaissances pour construire un portail inter dimensionnel. Notre seul moyen serait d’attendre que mes parents trouvent un moyen de rouvrir la brèche… Enfin. T’es arrivée comment ici?

Parce qu’elle sait comment elle est arrivée, mais n’a aucune idée en ce qui concerne sa compagne d’infortune.

Elle lui tend la main pour l’aider à se relever.

▬ Je m’appelle Tracey, sinon.

Alors, Interstellar, c’est une supervilaine? Drôle de nom. Très cosmique. Ça explique un peu la raison de sa téléportation. Tracey hoche la tête. La routine. Logique. Elle ne dit rien, ne fait qu’acquiescer en murmurant des « hm » inquisitifs. Mais alors, nouvelle crise de la part de sa congénère : au lieu de prendre la main que Tracey lui tend, elle grogne, croisant ses jambes, frottant ses yeux, jetant ses gants sur le sol et retirant son masque.

Woah.

Elle retire son masque, juste comme ça? Tracey ouvre grand les yeux un instant, très confuse de voir cette règle sacrée être brisée devant ses yeux.

Violet. Elle s’appelle Violet. D’accord.

▬ Enchantée.

En un murmure alors qu’elle retire sa main. Si elle veut rester par terre, d’accord. Elle fera la même chose. Alors elle s’assoit devant elle, ramenant ses genoux contre sa poitrine et enroulant ses bras autour de ses jambes. Elle pose son menton sur ses genoux et l’écoute parler.

Attendre? Oui, en quelque sorte.

Elle hausse les épaules, doucement, alors que Violet finit de parler.

▬ C’est vraiment tout ce qu’on peut faire. Ça et explorer. Je reviens ici une fois par jour, environ, mais le reste du temps… J’observe et je prends des notes sur le lieu. Et je dors là.

Elle pointe un petit coin où sont entassées feuilles et brindilles, et quelques plumes çà et là.

Après tout, Tracey ne voit aucun problème à dormir à la belle étoile. Elle comprend cependant pourquoi son interlocutrice pourrait être surprise d’une telle affirmation et pourquoi, elle, elle ne pourrait pas le faire. Difficile de se couvrir de plumes ou d’écailles pour se couvrir, le soir, lorsqu’il fait plus froid, quand ce n’est pas dans nos habiletés.

▬ Tu n’es pas la seule à être une Super. Moi aussi.

Décidément, Tracey a capté son attention. Ça lui plait. Pas qu’elle voulait réellement se sentir inclue dans ce monde si particulier qu’est celui des Supers, mais… surement cherche-t-elle une certaine approbation d’une personne de son âge.

Il est si rare qu’elle interagit avec eux. Et elle ne sait pas trop s’y prendre, réellement, mis à part pointer des ressemblances et des différences et tenter de s’y adapter. Alors quand Violet lui demande de confirmer, elle hoche la tête, deux, trois fois, fébrilement, un grand sourire aux lèvres.

▬ Oui ! Sans problème, même — tu vois, mon pouvoir, c’est le paléomorphisme. Enfin… Je l’ai appelé comme ça. Ce n’est pas très commun comme la cryomancie ou la manipulation de champs de force, comme toi.

Elle a l’air réellement rebutée par son petit nid. Enfin, elle peut la comprendre — si elle ne pouvait pas se transformer en une créature qui peut supporter sans problème les éléments, elle rechignerait, elle aussi, d’être dehors à la belle étoile, sans tente.

Parce qu’elle aime tout de même le camping et les expéditions.

Mais pour ça, il faut une tente.

▬ Attends, regarde. 

Et Tracey court vers l’arbre derrière lequel elle s’était cachée quelques minutes avant. Elle compte dans sa tête, jusqu’à trois, avant de s’arrêter sur une créature en particulier : un microraptor. Maintenant petite, elle n’a pas de mal à se faufiler entre ses vêtements pour revenir devant Violet.

Et, tout en déployant ses toutes petites pattes de devant pour exhiber toute la beauté de ses plumes colorées.

Et elle gazouille joyeusement.

Un oiseau? Oui, en quelque sorte. Les dinosaures sont bien leurs ancêtres, le Tyrannosaurus étant lui-même relié à l’autruche ou au poulet d’après les dernières recherches en paléontologie. Alors lorsque Violet mentionne l’oiseau, Tracey vocalise un peu, en penchant la tête : pas exactement, non, mais près. Elle secoue ses petites plumes alors qu’elle voit les yeux de Violet se focaliser.

Elle la voit réfléchir, et, d’un coup, ça la frappe.  Elle dit le bon terme. Oui! Dinosaure, très exactement. Alors elle hoche sa petite tête de raptor de haut en bas rapidement, tout en vocalisant à nouveau, sautillant presque sur place. Ce n’est pas qu’elle adore son pouvoir, mais…

Elle adore son pouvoir.

Violet, pour sa part, semble tout bonnement surprise. C’est un peu loin des pouvoirs du reste de sa famille, c’est sûr – mais elle semble tout de même impressionnée. Alors Tracey bombe son petit torse d’oiseau, toute fière, jusqu’à ce que Violet s’abaisse et lui gratouille la tête.

Ah, c’est agréable. Bizarre, mais agréable. Ses petits yeux se ferment presque. Si elle avait été un chat, elle aurait peut-être ronronné.

Mais elle est bien loin d’être un quelconque mammifère.

Et voilà que Violet demande la question fatidique : peut-elle se transformer en autre chose qu’un microraptor?

Petits gazouillements alors qu’elle replace ses petites ailes et qu’elle hoche la tête frénétiquement.

Oh, quoi faire? Quelle créature pourrait impressionner? Quelle créature, oui? Ses plumes prennent de l’ampleur alors qu’elle se secoue. Elle ne veut pas l’effrayer, alors elle opte pour un gros herbivore et non pas sa première impression. Ses quatre pattes prennent place sur le sol alors que sa physionomie change, que ses plumes se transforment en une peau rugueuse. Des cornes poussent sur son front, et une crête imposante prend place derrière son crâne.

Tricératops.

Et elle se secoue, une fois la transformation terminée, puis regarde Violet.

Sa crête est impressionnante, elle le sait.

Tracey est bien satisfaite de la réaction de Violet après sa transformation. Elle a l’air étonnée, même enthousiasmée. Après avoir sursauté, évidemment.

Violet tourne autour d’elle et tapote sa peau rugueuse et sa crête. Elle dit qu’elle est impressionnante, et Tracey aurait probablement rougi si un tricératops pouvait rougir. Et alors qu’elle se repositionne devant elle et qu’elle s’assoit sur un champ de force volant, les deux se regardent pendant un temps avant que la Super mentionne qu’elle est toujours tracassée.

C’est bien normal, après tout. Être téléportée dans une autre dimension à cause d’une supervilaine, ça n’a rien de très joyeux.

Quelques secondes passent alors que le tricératops réfléchit. Elle ne peut pas réellement parler dans cette forme – surtout que la plupart des dinosaures n’ont pas réellement de cordes vocales à proprement parler – alors elle se dandine vers l’arbre où elle a laissé ses vêtements, puis se retransforme une fois à l’abri des regards.

Et alors qu’elle s’affaire à remettre ses vêtements, Tracey lui répond :

▬ Je comprends. C’est…

Elle enfile ses sous-vêtements, puis s’empare de ses pantalons.

▬ … pas facile. Au moins, tu n’es pas seule.

Ça faisait tout de même treize jours que Tracey se retrouvait dans cette situation – loin de sa propre famille et de tout repère. Ce monde est loin de celui qu’elles connaissent.

Une fois rhabillée, elle se redirige vers Violet, qui flotte sur un disque mauve.

▬ Je veux dire, comme j’ai dit, on peut explorer ; avec un peu de chance, on trouvera peut-être un moyen de retourner… Mais j’ai cherché et je n’ai rien trouvé qui pourrait réellement nous téléporter dans notre dimension.

Tracey hausse les épaules.

▬ Je ne crois pas que les gens d’ici soient au courant qu’il existe autre chose que … cette ile. Enfin, je peux me tromper. Je ne les ai observés que de loin.