Elle prend une grande respiration. Inspire………. Expire. Encore une fois, inspire….. Expire. Aranea sent son corps vibrer, doucement. Elle peut sentir que quelque chose se passe, son cerveau de mortel était capable de le comprendre. Non, pas besoin de penser à ça. Ne fait que te concentrer sur… Ton souffle… Ces pouvoirs qui dorment à l’intérieur de toi. Ils y sont bien. Tu es toujours le même être. Ton nom est Thl'tepikhtha N'yoethza'alh. Tu es le début, la fin, le milieu, tu es tout et rien. Personne ne peut t’arrêter.

Et soudainement, Aranea ouvre les yeux. Elle le fait parce qu’elle est coincée. Coincée quelque part de chaud, humide, très étroit. Il faut qu’elle s’accroche aux parois, de ses griffes pour que… De ses griffes ? Pas le temps d’y penser, il faut monter.

Difficilement, l’Araignée Cosmique se met à escalader les murs gélatineux et mouillés dans lesquels elle se retrouve. Elle entend des bruits sourds, tout autour d’elle, mais n’arrive pas à voir. Et cette odeur! Ce qu’elle sait, par contre, c’est qu’elle a plus que deux yeux qui clignent sur son visage. Elle doit planter ses griffes dans les parois pour continuer de monter, ce qu’elle fait.

Le royaume des rêves. C’est là ou elle s’était retrouvée, bien sûr, c’était évident. Ce sentiment de fausse réalité était quelque chose que la déesse connaissait bien. Aaaaaahaha non non non, tu ne te réveilleras pas, qui que tu sois. Aranea allait l’empêcher, jusqu’à ce que… Aucune idée, honnêtement. Jusqu’à ce qu’elle soit certaine d’être passée de l’autre coté.

Et alors qu’elle monte, l’Araignée se retrouve dans un endroit un peu plus ouvert, avec une seule sortie. Elle peut voir dehors. Et soudainement, tout se met à bouger, rapidement. Une masse bouge, devant elle, gigote, elle entend quelqu’un tousser et tousser et tousser, mais c’est très creux. Très lointain.

L’Entité étire alors le bras, en dehors et elle touche quelque chose de dur, dans son chemin… Des os ? Ça ressemble à ça. Alors son bras est au grand air, seule chose étant capable de sortir par cette petite ouverture. Aranea touche autour pour essayer de trouver quelque chose, sur quoi s’accroche, mais ce qu’elle touche semble être synthétique ? Et puis… Des cheveux ? Oh non. Ew.

L’Horreur comprend vite alors qu’elle était dans la gorge de quelqu’un. Il fallait qu’elle en sorte. Non seulement parce qu’elle prenait beaucoup de place dans la trachée de cette personne et que c’était très inconfortable, mais aussi parce que c’était assez…. Dégueulasse. Alors elle sort un deuxième bras noir, griffu et couvert de poils bleu foncés de la bouche, s’accrochant aux vêtements de la personne. Puis un troisième qui ne fait que battre dans l’air. Et un quatrième.

L’Araignée fini par réussir à glisser sa tête, avec un cri guttural qui n’a rien d’humain. Elle force la mâchoire de l’individu à s’ouvrir plus grand, toujours plus grand, jusqu’à ce qu’elle puisse en sortir, s’écrasant au sol et explosant en un million d’araignées minuscules qui s’éparpillent partout sur le bateau. Ces dernières se sauvent dans l’océan aux vagues immobiles pour se rassembler en une montagne gigantesque et difforme. Puis, la forme de la déesse prend lentement forme, une monstruosité plus grande qu’une montagne.

À mi-chemin entre sa forme humaine et une araignée, l’Intemporelle était complètement noire d’ébène, sauf pour de la fourrure bleutée/mauve parcourant son corps humanoïde. Une quinzaine d’yeux rouges parsemaient son visage à mandibules, certains cachés par ses cheveux bleus foncés. Un halo de lumière se retrouve derrière sa tête, étant maintenant la seule source de lumière du rêve. Le soleil, avait disparu et les nuages gris foncés ne faisaient que foncer à toute vitesse dans une direction, couvrant complètement le ciel.

Son regard cauchemardesque se tourne alors vers l’hôte du rêve, celle par laquelle elle était arrivée dans le royaume des rêves. Aranea s’accroupie, approchant son énorme visage du bateau. Elle pose trois de ses mains dans le fond de ‘’l’océan’’, examinant cette jeune femme pendant plusieurs secondes, puis, prend le bateau dans sa quatrième main pour pouvoir se relever debout avec son hôte.

« Orr'enah, ymg' mgepj vulgtmnah »

Ah c’que ça faisait du bien d’être autre chose qu’un simple petit humain. Elle se sentait puissante, de son immensité, alors que l’hôte crie, se martèle le visage. Hahahaha, comme si elle allait la laisser se réveiller tout de suite… Mais en fait, peut-être que… Hm.

Aranea ne pouvait rien faire de plus. Ce n’était qu’un rêve, après tout. Et si la jeune femme mourrait dans son rêve, que lui arriverait-il, à elle ? Aucune idée. Elle n’avait jamais été physiquement dans le Royaume des Rêves d’un mortel avant. Alors peut-être qu’elle devr—

L’Horreur Cosmique se sentie projetée en dehors de la tête de l’Humaine, violemment. Tout fut noir, pendant quelques secondes. Elle cligne des yeux, quelques fois. Ses poumons inspiraient et expiraient de l’air, normalement. Elle était donc dans la ‘’réalité’’.

Elle était dans un lit, confortable, sous des couvertures, dans une chambre qui n’était pas celle qu’elle avait quittée. Alors… C’était un succès ? Elle tourne la tête et voit la jeune femme, l’hôte du rêve qui semble… Se réveiller.

Ah oui elle se réveille et elle se réveille pas à peu près. Elle crie, la même chose qu’elle criait dans son rêve. Le temps était étrange, encore une fois. C’était un concept très nouveau pour l’Araignée… Et Aranea se retrouve dans une position un peu étrange. Est-ce qu’elle disait quelque chose ? Ou est-ce qu’elle ne ferait que partir ou… Ah trop tard, elle l’avait vue. Et elle se recule dans le fond du lit, prenant les draps contre elle. Pourquoi ? Est-ce qu’elle avait quelque chose de précieux à garder ? Une pierre précieuse à revendre ?

« …T’as fini ? »

Elle soupire et passe une main dans ses cheveux bleus. Elle avait le tournis, des sueurs… Ce truc n’était pas sans risque, apparemment. La gothique se redresse dans le lit, restant assise, se tenant avec un bras pour garder son équilibre. Elle prend quelques secondes pour respirer, avant de jeter son regard une autre fois sur la jeune femme.

« Dit-moi, ou sommes-nous ? Quel monde ? »

Peut-être qu’elle était encore aux Destiny Islands. Si c’était le cas, c’était un moins gros succès qu’elle ne le pensait. Aranea devait savoir ou elle était. Qui cette jeune femme était, ça n’avait aucune importance. Elle n’avait rien de spécial. Son rêve avait été choisi parmi beaucoup d’autres. Ça aurait pu être n’importe qui. Sûrement ? Une question lui passe par la tête. Une curiosité qu’elle semblait avoir développé avec sa nouvelle… Vie. L’Horreur ne pouvait s’empêcher de poser une question à la fillette.

« Pourquoi un bateau ? »

Aranea attend les réponses à ses questions, mais quand celles-ci viennent, elle ne fait que cligner des yeux quelques fois. Elle est cassée ou quoi, cette humaine ? Pourquoi avait-elle tant de difficulté à parler ? Radidiant Gardeden. Ce nom lui était inconnu. Parfait, elle avait réussi à se téléporter à travers le Royaume des Rêves. C’était une expérience assez intense pour son corps de mortel, apparemment. Elle ne pourrait pas le faire trop souvent.

L’Humaine semble s’inquiéter pour elle, ce qui intrigue l’Araignée. Un peu plus tôt, elle se cognait le visage pour se réveiller et la voilà qui l’approchait, comme si elle ne la reconnaissait pas… Peut-être que c’était ça, le problème, en fait. Tch, ce n’était pas son problème, de toutes façons. Un peu insultée qu’une mortelle s’inquiète pour ELLE, Aranea détourne le regard.

« Je vais TRÈS bien, merci. »

Elle soupire alors, mettant sa main libre sur son front. Elle tente de se lever, très lentement, mettant un pied hors du lit, puis l’autre. Doucement, elle se met debout, s’accotant au premier mur dès qu’elle le pu. C’était TRÈS insultant pour son égo surdimensionné, d’avoir l’air aussi faible devant une simple mortelle, mais elle n’avait pas le choix. Peut-être qu’ingérer des protéines, du sucrose et autres éléments que son corps humain avait besoin pour survivre. Ah, oui, de l’eau. L’eau c’était important, il ne fallait pas oublier ça. L’horreur cosmique se retourne vers l’hôte du rêve pour s’adresser à elle une fois de plus, toujours s’aidant du mur pour s’empêcher de tomber.

« Où se trouvent tes sacrif—Ta nourriture ? »

Aranea se rappelle d’un temps plus simple ou elle n’avait pas cette faim. En fait, elle en avait, mais c’était… Une autre sorte. C’était compliqué à comprendre, même pour elle, avec son cerveau qui ne pensait que dans une direction et trois dimensions à la fois. Urgh.

Sa tête tournait, elle sentait qu’elle allait être malade. Cette espèce de système de défense quand le corps décide qu’il veut tout expulser ce qui se trouve dans l’estomac pour une quelconque raison ? Oui, ça. La première fois que ça lui était arrivé, Aranea pensait qu’elle était en train de se vider de ses organes internes. C’était déplaisant.

La déesse ne comprenait toujours pas pourquoi l’Humaine cachait son corps avec les draps du lit. Ce n’était pas comme si elle ne savait pas à quoi un corps humain nu ressemblait ? Est-ce qu’elle la croyait aussi stupide ? Ce n’était pas le temps de commencer à lui poser plein de questions. Il fallait manger. Ingérer. Dévorer…. Assimiler……. Alors lentement, l’Araignée Cosmique se dirige vers la porte de la chambre, assumant que l’hôte du rêve gardait ses provisions loin de son espace à sommeil, pour une raison quelconque. Ces humains avaient des idées étranges.

Aranea regarde à peine l’hôte du rêve. Sa tête tourne, le vertige lui donne l’impression qu’elle allait tomber à tout moment. La nourriture de l’humaine était en bas, si on en croyait la phrase brisée de cette dernière. Elle devait avoir un problème dans la gorge ou quelque chose. Si elle n’était pas autant sur le point de tomber par terre, l’Araignée aurait aimé lui ouvrir la gorge pour voir quels étaient les problèmes de la jeune femme. Ce n’était pas important, pour l’instant.

Sans attendre une seconde de plus, le docteur ouvre la porte de la chambre, puis, elle entend l’Humaine lui dire qu’elle allait venir l’aider. Moment de frustration pour l’horreur cosmique qui ne voulait nullement de l’aide d’une humaine. Elle se retourne vers celle-ci, les dents serrées.

« Je n’ai PAS besoin d’aide d’une mortelle! »

Bien dit, Aranea. Bon, les escaliers ils… Oh. Juste à regarder en bas, elle eut un terrible vertige qui la força à s’agenouiller par terre. Son orgueil en prenait un coup de plus. Elle rageait, intérieurement, maudissant quiconque l’avait mise dans une situation aussi embarrassante et déplaisante. Puis, elle entend l’hôte du rêve lui demander de se retourner et Aranea fronce les sourcils. Qu’est-ce qu’elle voulait tant cacher sous ses couvertures ? L’Araignée ne fait que rouler les yeux et accoter sa tête contre le mur, de manière à ce qu’elle ne puisse pas voir l’Humaine. C’était, en y repensant, quelque chose que ses patients avaient, de temps en temps. Un espèce de malaise à être déshabillé devant les autres. Bizarre.

« ………D’accord, mais dépêche toi! »

Aranea ferme ses deux (seuls) yeux, aussi, prenant quelques minutes pour reprendre son souffle. Ce voyage entre les mondes, au travers du Royaume des Rêves était très épuisant. Probablement parce que son corps charnel avait de la difficulté à… Comprendre le concept ? Peut-être que plus elle le faisait, plus elle s’y habituerait. Mais bon, pour l’instant elle avait besoin d’eau et de quelque chose de consistant. C’était, d’habitude, ce qui marchait avec pas mal toutes les maladies et les maux qu’elle avait rencontrés au courant de sa courte vie de mortelle.

Déjà, le fait d’avoir fermé les yeux pendant quelques secondes était bénéfique. Pendant ce temps-là, la jeune femme pouvait se vêtir ou cacher peu importe ce qu’elle avait sous ses couvertures. Elle attendrait de son aide pour pouvoir descendre les escaliers sans débouler et se casser un des os fragiles de ce corps…

Pourquoi les Humains étaient-ils tous si mous et vulnérables?!

Aranea ouvre ses deux seuls yeux quand l’hôte du rêve lui dit qu’elle est prête. Elle prend alors appuis sur celle-ci, pour se relever et pour commencer à descendre les escaliers. Un bras autour de son cou et un autre sur le mur pour s’aider, l’Araignée était très concentrée pour ne pas se péter la gueule. Ça serait dommage et très douloureux.

Une fois arrivée à la cuisine, la Déesse Cosmique se défait de son aide pour aller s’assoir un peu à la table. Elle ne lui dira pas merci. Non, c’était son devoir de l’aider en tant que mortelle. C’était déjà assez humiliant comme ça, elle n’allait pas la REMERCIER en plus ?! Tch.

Aranea frotte ses (deux) yeux, doucement, puis, l’Humaine lui pose une question. Ce qu’elle veut. Hm, bon elle était, en vrai, très aidante. C’était bien, elle pourrait la servir. Justement, elle pouvait s’assoir à la table et attendre que cette humaine la serve.

« N’importe quoi qui s’assimile… Et de l’eau. »

Honnêtement, elle savait qu’elle devrait manger des sucres ou des protéines. C’était ce qu’elle avait lu dans un magazine, dans une station-service. Avoir de l’énergie venait avec les sucres, les protéines et les gras. C’était si facile être docteur pour les Humains, elle avait toutes les infos qu’elle avait de besoin un peu partout.

L’Horreur jette un regard à l’hôte du Rêve. Ses vêtements n’étaient aucunement comme ceux qu’elle avait vu à Destiny Islands. Est-ce qu’elle venait de ce monde ? Sa curiosité prenait le dessus.

« Comment tu t’appelles ? »

Rester dans le silence, ça lui donnait comme un sentiment étrange et inconfortable. Comme s’il FALLAIT qu’elle fasse la conversation. Est-ce qu’Aranea allait, un jour, comprendre le cerveau humain ? Surement pas. Même eux ne semblaient pas le comprendre totalement et ils vivaient avec depuis beaucoup plus longtemps qu’elle.

Aranea regarde donc la blonde, intéressée. Est-ce qu’il y avait une raison quelconque que ses pouvoirs avaient choisis cette jeune femme, plutôt qu’une autre ? C’était difficile à dire, ce n’était que sa première fois, après tout. Elle cligne des yeux, encore une fois, sentant toujours sa tête tourner. Cette Mary Poppins lui avait donné le pouvoir de voyager, mais sans pour autant lui dire que ça allait être aussi chiant. Urgh. Elle pouvait bien manger ses bonbons et… S’en aller avec un parapluie…

Oui, Aranea est très bonne en insultes.

Aranea fixe la jeune femme blonde à la peau foncée qui était en train de lui préparer quelque chose à manger. Elle était bien serviable, tout de même, lui ayant permis de traverser les mondes pour la première fois et elle l’aidait à se remettre… En fait, Aranea LA LAISSAIT l’aider. Oui, bien sûr.

L’Horreur Cosmique se met à boire un peu d’eau d’une main tremblante. Elle se sentait très faible, mais déjà le liquide froid dans sa gorge lui faisait du bien. Puis, elle se met à manger un peu de céréales. Elle avait toujours trouvé que c’était un peu.. Pâteux ? Sec ? Ne comprenant pas pourquoi les Humains aimaient tant manger ça, mais bon. Elle n’allait pas cracher dans son bol.

Si elle en croyait la gorge brisée de l’Humaine, son nom était Dj-D-Djehuty, mais simplement Djehuty semblait plus simple à dire. Elle lui demande le sien et l’Araignée faillit lui donner son ‘’vrai’’ nom. Celui qui s’y rapprochait le plus. Elle la fixe encore de ses yeux froids et, entre deux bouchées, lui répond doucement.

« Tu peux m’appeler Aranea. »

Encore un peu d’eau, ça faisait mieux passer ces… Céréales. Puis, la blonde se prépare a lui poser une question et Aranea l’écoute, posant son attention sur celle-ci. Et lorsque ladite question vient, l’Ancienne Déesse hausse un sourcil. Alors elle ne l’avait vraiment pas reconnue. Il est vrai qu’elle s’était retrouvée beaucoup plus proche de son apparence originale dans le rêve de l’hôte.

L’Horreur lovecraftienne fait un petit rire presque moqueur et prend une autre gorgée du verre d’eau.

« Orr'enah, ymg' mgepj vulgtmnah »

Et elle la fixe dans les yeux en répétant cette phrase qu’elle lui avait dite dans le rêve. Ça se traduisait largement par ‘’Tu m’as été très utile, mortelle’’, ou quelque chose du genre. Elle continue alors de manger, tranquillement, comme si elle venait juste de lui dire son âge. Après quelques bouchées de plus, elle avait fini son bol de céréales sèches, par contre. Aranea ne pu s’empêcher de faire un autre petit rire, plus ironique, toutefois.

« Alors tu m’as aidée en ignorant qui j’étais ? »

Quelle étrange mortelle.

Normal pour une petite mortelle idiote, sûrement. Ou bien Aranea avait de trop mauvaises manières. Ou les deux. Bref, l’Horreur Cosmique accote son dos contre le dossier de sa chaise, soupirant longuement et bruyamment. C’était chiant de tout expliquer, mais l’Araignée allait devoir le faire, qu’elle le veuille ou non. Parce qu’elle savait bien que la blonde n’arrêterait pas de lui demander d’ou elle venait. Aranea croise les bras, posant son regard sur la jeune femme.

« Je t’ai utilisée comme cobaye pour traverser les mondes. J’ai besoin qu’un hôte dorme pour entrer dans leurs rêves et apparaitre sur le plan physique. »

Elle prend une petite pause. L’Horreur ignorait si Djehuty était capable de comprendre, même, ce qu’était tout ce qu’elle venait d’expliquer. Pour un cerveau humain, c’était sûrement beaucoup à avaler d’un coup…. Avaler. Urgh.

Elle prend une autre gorgée d’eau, tranquillement. Ça commençait à passer, tous ces étourdissements, finalement. Il était temps… Aranea dépose le verre d’eau devant elle et continue de lui expliquer ce qu’elle aurait dût comprendre d’elle-même.

« Malheureusement, je ne contrôle pas encore totalement ce pouvoir et j’ai fini… » Une autre petite pause alors qu’elle passe sa main sur sa propre gorge avec un visage dégouté. [color=#007EAF]« C’était très désagréable de me retrouver dans ta gorge, sais-tu. »

Si elle ne se souvenait pas de ce qui s’était passé, après qu’elle lui ait raconté ce détail, alors il était possible que ses hôtes ne se rappellent pas du tout de ce qu’ils vivaient dans le Royaume des Rêves, lorsque l’Araignée Cosmique était présente. Ce qui pouvait être utile, mais un peu dommage, en même temps. Si c’était le cas, alors personne ne se rappellerait qu’Aranea n’était pas qu’une simple… Humaine. Une simple humaine a l’apparence d’un docteur gothique. Parce que bien sûr, les gouts d’une Ancienne Divinité, en matière de mode, c’était tout ce qu’il y avait de plus goth.

La belle aux cheveux bleus se remet à manger, lentement, ayant presque fini son bol de céréales sans lait. Elle dépose la cuillère dans celui-ci et frotte ses yeux aux paupières fermées, doucement. Elle n’allait sûrement pas recommencer un truc comme ça de sitôt. C’était assez intense, comme méthode de transport. Puis, il fallait voir s’il y avait une manière de retrouver ses pouvoirs, dans ce monde. Ou bien chaque monde avait sa propre ‘’Mary Poppins’’. Ou bien c’était la même dans tous les mondes.

Aranea n’arrivait pas à savoir lequel des deux scénarios était le pire.