I'm an alien, not vegeterian

Jeu 29 Aoû - 14:03

Elle tousse, tousse et tousse encore. Elle renifle, se frotte les yeux et sirote doucement son café. Aranea était assise sur une chaise, à un petit bistro, non-loin de la mer. Elle ignorait ce que cette création humaine avait de si envoutant, mais… Elle ne pouvait pas s’en passer.

Et en plus, elle avait ce que les mortels avaient un rhume. Les maux de gorge, de tête, les sinus bloqués, le nez qui coule comme un robinet… Tout ça, elle l’avait. Elle, l’Ancienne, plus vieille que l’univers au complet. L’Araignée n’avait pas encore compris ce qui se passait, exactement, avec le corps humain. Pas au complet, bien sûr. Même eux ne le savaient pas en entier… Par contre, elle trouvait fascinant que de si petites créatures puissent lui rendre la vie si désagréable.

Aranea prend une autre gorgée de son café chaud. La chaleur fait du bien à sa gorge, mais le simple fait d’avaler est douloureux. Elle prend un mouchoir de la boite qui repose sur la petite table à sa droite pour se moucher très bruyamment. Urgh. Ce corps humain est si fragile, si petit et insignifiant. Mais c’est le seul qu’elle a, pour l’instant, alors autant en prendre soin.

Les jambes croisées sur la chaise, la déesse cosmique était bien heureuse de son petit moment tranquille, sur cette terrasse extérieur. Il ne faisait pas trop chaud, ni trop froid. Un petit vent plaisant, la senteur de la mer qui arrivait à ses narines. Est-ce qu’elle était en train d’apprécier le moment ? Oui, très probablement. Est-ce qu’elle le nierait pour toujours. Très probablement.

Encore une fois, elle essayait de repenser au mystère de ce qui lui était arrivé, il y avait quelques mois de ça. Elle se rappelait se diriger vers une source quasi-infinie de ténèbres. Elle voulait dévorer cette source, l’acquérir pour elle-même, puis… Plus rien. Peu importait à quel point elle tentait de retrouver sa mémoire, rien ne fonctionnait. C’était frustrant. Alors en attendant, elle essayait de découvrir les secrets du corps humain. Il devait y avoir quelque chose en ceux-ci qui lui montrerait comment retourner à son ancienne forme, non ?...

Aranea lâche un soupire suivit d’autres toussements, plus creux. Elle se tape le torse, doucement, s’éclaircissant la gorge. Une des serveuses du Bistro vient lui remplir sa tasse de café et elle lui sourit. Et dire qu’un peu plus tôt, elle aurait dévoré son corps et âme entier. Et maintenant, elle lui disait merci pour le service qu’elle lui rendait… Non mais, quelle connerie. L'Araignée murmure, frustrée par sa propre impuissance.

« Ca gnk ya gohluyng ah eph ash…. »

Dim 22 Sep - 22:49

« Oh, ne soyons pas si pessimiste, ma chère. »

Et elle était là, on ne sait comment, juste devant elle sur la chaise. Apparue comme par magie – même si ce n’est absolument pas rationnel, vous en conviendrez – Mary Poppins observait l’araignée interstellaire, une petite tasse de thé à la main.

« Croyez-vous réellement que de les dévorer tous règlera votre problème? Tss. »

Elle claque sa langue, secouant la tête doucement, avant de mettre son épais sac sur la table, juste à côté de sa tasse de thé, sans même la bouger. Elle en sort alors une bouteille de sirop, puis une cuillère.

« Ça ne vous causera qu’une mauvaise indigestion… Ceci, par exemple – et elle pointe la bouteille médicamentée tout en parlant – aidera votre vilaine toux. »

Elle repose son sac sous la table, le visage neutre, la tête légèrement penchée vers la droite, comme si elle attendait une réaction bien précise. L’araignée cosmique avait perdu toutes ses capacités – tristement. Dans de telles circonstances, elle peut bien comprendre toute sa frustration, mais jamais elle ne comprendrait sa manie de vouloir tout dévorer – une fois que tout serait dévoré, qu’y aurait-il à faire?

Rien.

Et ce rien n’a rien de très envoutant, pour Mary Poppins, du moins.

Alors elle s’exécute, prenant la bouteille de sirop et l’ouvrant, de son autre main agrippant la cuillère dans laquelle elle verse le liquide prenant aussitôt une couleur totalement différente. Elle lève un sourcil. Évidemment – un gout de bonbon acidulé. À quoi s’attendait-elle?

Et elle lui tend la cuillère.

« Tenez, soignez-vous, tout au moins. Nous pourrons ensuite discuter de choses sérieuses. »

Lun 23 Sep - 21:43

Aranea lève les yeux, puis, les rebaisse et les remonte aussitôt. Une femme se tenait là, juste devant elle. L’Araignée lève ses sourcils, surprise. C’était la première fois qu’elle voyait une humaine faire une telle apparition. Il était vrai que son temps parmi eux était… C’était très récent. Pour elle qui apprenait l’existence d’une espèce de ligne temporelle ou les choses ne faisaient que bouger dans un certain sens. Qu’est-ce que le temps et pourquoi est-ce qu’Aranea était soudainement victime de celui-ci ?

Bref, la femme semblait l’avoir comprise, étonnement. L’Entité Cosmique cligna des yeux, quelques fois. Une adepte ? Une fanatique ? Une cultiste ? Dans ses innombrables rêves, Aranea avait souvent entré en contact avec beaucoup de créatures tentant de connaître son savoir, de la réveiller, ou de simplement avoir son attention. Heureusement pour eux, ce n’était jamais arrivé, jusqu’à maintenant.

Mais non, cette femme semblait être différente. Très différente. Aranea l’observe, silencieusement (sauf quelques toussotements). Elle sort une bouteille de sirop et une cuillère, ce qui provoqua chez l’Araignée, un sourire moqueur.

« Tch. »

Elle était docteur, médecin ou peu importe ce que les Humains appelaient ceux qui s’occupaient de leur corps fragiles. Si elle croyait vraiment qu’elle n’avait pas essayé de prendre du sirop pour la toux… Elle s’en était même prise un verre complet et ça n’avait rien changé. Ça l’avait rendue malade! Non, elle n’avait pas lu l’étiquette derrière.

« Qui es-tu, toi ? Clairement, tu peux me comprendre. Tu sais. »

Pour lui faire plaisir, le médecin prend la cuillère, doucement, pour l’apporter à ses lèvres. Le gout est suspicieusement gouteux… Et… Ses narines se débloquent, sa gorge désenfle, ses yeux reprennent une couleur plus normale. Aranea fronce les sourcils, incrédule. Elle passe une main sur sa gorge, qui ne lui fait plus mal du tout. Tout semble… Guérit ? L’Entité Cosmique prend la bouteille dans ses mains, regardant le contenu. Elle la redépose sur la table, très, TRÈS confuse.

« Hm… »

De toute sa ‘’carrière’’ de médecin, jamais n’avait-elle vu un tel sirop. Ses yeux remontent vers ceux de son interlocutrice et elle repose son dos contre le dossier de sa chaise. Peut-être qu’elle pourrait lui guérir son vrai ‘’mal’’, le fait qu’elle est coincée dans ce corps mortel et infiniment petit. Elle ne pouvait penser que dans une seule direction, que dans un seul plan d’existence. C’était épuisant. Épuisant et frustrant.

Il n’y avait pas de mot dans son langage pour exprimer sa reconnaissance, alors elle devrait utiliser sa nouvelle langue acquise. C’est ce qu’elle fit

« Merci… Hai da jalu rrmp tharanak ma frobithh tis yj.»

Dim 13 Oct - 0:00

I'm an Alien, not Vegetarian

« Dealing with the Devil »

▬ Moi? Mais je suis Mary Poppins, voyons!

Et elle le dit comme si c’était l’évidence même. Elle n’a pas besoin d’expliquer quoi que ce soit. Surtout pas à elle; comment pourrait-elle comprendre?

Et elle la laisse prendre la cuillère de ses mains, et la voit boire le liquide. Et, aussitôt, elle sait qu’elle se sent mieux. Un court sourire s’affiche sur le visage de la nounou.

Jusqu’à ce que la dame lui dise à quel point elle était reconnaissante, avant de lui demander de la retourner en sa forme originelle. Elle laisse un court rire s’échapper de ses lèvres, avant de prendre une nouvelle gorgée de son thé.

▬ Oh, Darling, ne soyez pas si hâtive…

Et elle sort un mouchoir de son grand sac afin de tout doucement tapoter les côtés de sa bouche après avoir bu son thé. Il ne fallait tout de même pas qu’elle abîme son rouge à lèvres…

Elle repose son regard sur l’araignée cosmique, un air plus sérieux sur son visage que celui qu’elle avait auparavant.

▬ Je ne peux tout de même pas vous laisser dévorer l’entièreté de l’humanité, quel gâchis ce serait!

Et elle claque sa langue, à trois reprises, tout en secouant la tête doucement.

▬ Cette situation ne vous plaît guère, et c’est compréhensible, certes… Mais elle est aussi très avantageuse pour mes charges. Nous pouvons cependant trouver un compromis.

Et elle plante ses yeux dans les siens, plus sérieuse que jamais, maintenant. Si les bruits des vagues et du café étaient encore présents, Mary ne les entendait plus, bien concentrée sur l’Araignée.

▬ Entre entités cosmiques, nous pouvons bien nous entraider. À condition… Que vous ne fassiez rien pour démolir ce que j’ai construit.

Ce qui, en tant que tel, ne serait pas bien compliqué à suivre… Si elle était celle qui menait le bal.

Et c’était bel et bien son intention, à ce moment.

Dim 13 Oct - 21:15

I'M AN ALIEN, NOT VEGETARIAN

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Mary Poppins ? Ce nom lui était inconnu. Si elle semblait la connaître, Aranea, elle, ignore tout de cette femme. De toute façon, l’Araignée Cosmique ne connaissait pas tous ses propres frères et sœurs qu’elle pouvait avoir dans le grand cosmos. Les Anciennes Divinités n’étaient pas du genre à interagir entres-elles… Sinon, ça finissait par la mort d’un d’eux. Aranea en avait dévoré plusieurs, dans ses incomptables années. C’était comme ça qu’elle avait accumulé un tel pouvoir. Ce qui était clair, par contre, c’était que cette Mary Poppins la comprenait bien dans son langage presque-original.

Elle ne pouvait pas la laisser dévorer l’humanité toute entière. L’Araignée lève un sourcil, confuse et étonnée par cette femme. De toutes les Anciennes Divinités qu’elle avait rencontrées, aucune n’avait la sécurité des humains comme priorité. Elles étaient tous égoïstes, égocentriques et cherchaient à avoir le plus de pouvoir possible. Les Humains avaient quelque chose de spécial en eux, ils étaient capables d’influencer quel Dieu avait le plus de pouvoir. Pourquoi ou comment, ça, Aranea l’ignorait. Mais plus ils avaient de prières, plus ils se sentaient forts. Ça n’avait pas empêché l’Horreur d’éradiquer complètement de ses ‘’frères et sœurs’’, si elle connaissait le concept.

« Qu’est-ce que tu en retires ? Tu dois rechercher quelque chose. En tant qu’entités cosmiques, comme tu dis, tu ne m’aiderais pas de simple ‘’bonté de cœur’’. »

Le docteur prend une gorgée de son café, tenant sa tasse dans ses mains. Elle fixait le regard de son interlocutrice, essayant de déchiffrer quelque chose, d’avoir une quelconque étincelle d’égoïsme. Aranea ne connaissait qu’un cycle de violence, de torpeur et de destruction. Le simple fait qu’une Ancienne Divinité aurait pris le temps de… Construire quelque chose, c’était complètement impensable pour l’Araignée. Est-ce qu’elle avait été coincée dans la même situation qu’elle ? Est-ce que Mary Poppins avait, depuis longtemps, abandonné l’idée de retourner à sa forme originelle ? Jamais Aranea ne pourrait faire ça. C’était trop insultant pour son gros orgueil.

« …. Et si j’accepte tes termes, que feras-tu pour moi ? »

C’était si frustrant d’être à la merci d’une autre créature, mais elle n’avait peut-être pas le choix. Ça faisait déjà quelques mois que la Gothique vivait en tant qu’être humain et c’était la première fois qu’une chance s’offrait à elle de redevenir… Un peu plus que ça.

Elle prend une autre gorgée de son café, pensive.

Dim 20 Oct - 15:40

I'm an Alien, not Vegetarian

« Dealing with the Devil »

Étrange qu’elle soit aussi étonnée de sa déclaration. Était-ce si particulier de ne pas vouloir que l’on détruise ce qu’on a mis tant de temps à créer, à aider, à voir grandir? Oh, certes, elles ne sont pas du tout de la même branche, et ce ne sont pas toutes les divinités qui sont poussées vers la création. Création et destruction – l’un ne vient pas sans l’autre, et elles se situent aux opposés de ce grand spectre. Et après sa question, elle la suit dans son mouvement, et prend à son tour une gorgée de thé avant de lui répondre.

▬ Ce que j’en retire, darling, c’est la sécurité de mes charges, et, bien évidemment, une certitude de votre collaboration. Voyez cela comme une part de générosité – je suis bien connue pour vouloir le bien d’autrui – mais rien ne vient sans prix.

Si elle accepte ses termes, elle pourra tout au moins ne pas se considérer aussi faible – chose qui la frustrait sans aucun doute, surtout si elle se fiait à sa première demande. Elle lève un sourcil, doucement, esquissant un sourire en coin.

Son plan fonctionnait à merveille. Elle avait réussi à piquer son attention. Maintenant, voyons voir jusqu’où elle pouvait pousser.

▬ Et ce que vous en retirez, ma chère, sera une partie de votre grande puissance – notamment, pour commencer, un moyen très simple de sortir de ce monde et voyager – affiner vos connaissances.

Et, bien sûr, en en apprenant plus sur l’humanité, peut-être serait-elle moins portée à vouloir leur mort. Elle en doute, mais cela vaut tout de même la peine d’essayer. De cette façon, elle-même saurait, et sa curiosité était bien présente.

Ça, et, bien sûr, le fait d’avoir une telle entité à sa merci avait quelque chose d’excitant. Ça ajouterait un peu de sucre à son quotidien.

Dim 20 Oct - 17:09

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Elle l’écoute parler, silencieusement, les yeux légèrement plissés par ses propres doutes, ainsi que la lumière du soleil. La sécurité de ses charges… Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Elle s’occupait des autres ? C’était très étrange pour l’Araignée de voir une autre entité cosmique qui semblait prendre soin des autres. Une divinité qui se nourrissait d’émotions positives ? Ce serait une première pour Aranea. Et elle allait lui redonner une partie de ses pouvoirs, hm ? Un moyen d’aller dans d’autres mondes. C’était intéressant.

Les jambes croisées, une main sur la table, l’Horreur pense à ses choix. Son regard se détourne des yeux bleus de Mary Poppins. Pas parce qu’elle n’est pas capable de soutenir son regard, non, juste pour penser. C’était la première fois qu’on lui faisait une telle offre et Aranea était bien consciente que ce serait probablement la dernière, si elle refusait. Elle tape ses ongles dotés de vernis noirs sur la table, impatiemment. Elle n’a pas le choix. Elle le sait bien. Mais son orgueil serait tellement blessé si elle acceptait son aide, elle serait endettée à cette… Mary Poppins. Aranea s’imaginait que sa simple demande serait de ne pas détruire l’humanité lorsqu’elle en aurait le pouvoir. Urgh…

Un long soupire bruyant sort des narines du docteur qui, sans bouger la tête, replante son regard dans celui de son interlocutrice. C’est insultant, humiliant et terriblement contre ses valeurs d’accepter de l’aide, surtout d’une autre créature quelconque. Mais évidemment, la seule réponse était d’accepter. L’Araignée marmonne ce qui pourrait s traduire par quelques jurons dans sa langue ‘’natale’’, puis, tourne la tête pour regarder Mary plus droit dans les yeux.

« Et tout ce que j’ai à faire, c’est de… »

Elle prend une petite pause, prenant conscience des mots qui allaient sortir de sa bouche. Étant une horreur cosmique, Aranea devait suivre certaines lois. Les Humains avaient autant la capacité de bannir cette dernière pour l’éternité que de la libérer complètement, mais elle-même était impuissante à certains rituels et/ou artéfacts. Ces artéfacts étaient perdus dans les mondes, un peu partout. Ils pouvaient forcer l’Horreur à offrir certains ‘’cadeaux’’ à ceux qui les détenaient. Des visions, des pouvoirs, etc. Est-ce que ces lois allaient l’affecter encore, dans ce corps humain ? L’Araignée l’ignorait complètement. Si l’entité devant elle était capable de l’obliger à lui obéir simplement avec les mots qu’elle allait prononcer, alors elle serait vraiment dans la merde. Elle ignorait tout d’elle, après tout.

« …Promettre de ne pas causer l’extinction de cette race inférieure ? »

Coup d’œil haineux pour la petite serveuse qui prenait la commande d’une autre personne. Elle était vraiment devenue la plus misérable des Anciennes Divinités.

Dim 8 Déc - 14:05

I'm an Alien, not Vegetarian

« Dealing with the Devil »

▬ Darling, vous faites partie de cette race inférieure, maintenant. Il faudra vous habituer – causer leur mort serait causer la vôtre, et je doute que vous ne vouliez mettre fin à votre vie éternelle de manière si… Déplorable.

Un sourire en coin se dresse sur les lèvres de la nounou interstellaire. Aranea n’avait aucune idée à quel point elle l’avait gardé à l’œil depuis son apparition sur les iles du Destin, ni à quel point sa vigilance allait décupler lorsqu’elle lui donnerait sa première habileté. Elle l’aurait bien gardée sur ces iles jusqu’à sa mort, mais d’ainsi la contenir n’avait rien d’amusant. Elle claque sa langue, secouant doucement la tête.

▬ Ce serait un tel gâchis.

Et elle reprend, à la fin de ses paroles, une gorgée de son thé, tout en gardant son regard fixé sur l’entité cosmique.

▬ Donc. Je vous offre une manière de traverser les mondes — d’en apprendre plus sur eux. Mais rien ne sera facile, vous vous en doutez bien. Considérant que c’est une partie de vos grandes habiletés, ce sera erratique, imprédictible. Vous aurez amplement le temps de le découvrir par vous-même.

Courte pause, durant laquelle elle ne lâche pas l’Araignée du regard. Elle cligne, doucement, avant que son air redevienne complètement neutre et qu’elle remette la main dans son sac. Elle en sort une sorte de pendentif, un éclat cristallin d’un noir d’encre.

▬ Ceci vous permettra d’avoir un lien avec vos habiletés — mais aussi avec moi. Notez que j’ai un certain contrôle sur celui-ci et que je vous permettrai de reprendre graduellement ce qui vous revient si — et seulement si — vous respectez mes très simples conditions.

Dim 15 Déc - 0:12

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Se faire rappeler qu’elle faisait, maintenant, parti de cette race inutile mit l’Araignée Cosmique encore plus de mauvaise humeur. Elle mord l’intérieur de sa joue, ne voulant pas regarder cette Mary Poppins. Saleté d’Ancienne Divinité qui devait tellement rire de la situation. Son regard retourne dans le sien, lorsqu’elle parle de sa mort. Un gâchis, oui, en effet. Un vrai gâchis. Comme perdre du temps dans ce corps. Clairement, elle aurait sûrement pu lui redonner, mais non, bien sûr, c’était beaucoup trop ‘’amusant’’.

Aranea la détestait vraiment.

Elle continue donc d’écouter Mary parler, en silence, les bras croisés. Son regard est planté dans le sien, sourcils froncés, écoutant attentivement ce qu’elle lui dit. L’Horreur s’attendait bien à ce que ses pouvoirs soient bien trop puissants pour ce… frêle corps de chair. C’était évident que ça allait l’affecter négativement. Mais si, déjà, elle pouvait dégager de cet endroit beaucoup trop joyeux, alors elle prendrait toutes les tortures causées par ses propres pouvoirs.

Aranea la regarde sortir un pendentif de son sac qui semble, sans fond. Les yeux fixés sur celui-ci, elle écoute, encore une fois, ce que la bonne a à dire. Donc avec ça, elle aurait un lien avec ses pouvoirs.

« Alors je n’ai qu’à essayer d’en apprendre plus sur les Humains pour que tu me donnes ce pendentif ? »

Tâche inutile, mais facile. Ces Humains aimaient tellement parler d’eux-mêmes et de tout ce qui les entourait. Comment est-ce que cette Entité avait trouvé cette race aussi intéressante… Cette question allait rester dans sa tête pour toujours, sûrement. Son regard revient, encore une fois, sur la bonne.

« Tant que tu ne fais pas juste tout me reprendre une fois que j’aurai atteint un certain point… »

Elle se redresse contre sa chaise, prenant une grande respiration, avant d’expirer longuement. Elle passe une main sur son visage, extrêmement énervée par cette situation, mais c’était la meilleure échappatoire qu’elle avait eu depuis qu’elle était ici… Alors elle ne passerait pas à côté. Et de toute façon, une fois qu’elle serait plus forte, jamais elle ne serait capable de l’empêcher de prendre contrôle. Et de tout dévorer.

Les deux (seuls) yeux de l’Araignée s’adoucirent, prenant conscience à quel point elle n’avait pas le choix. Puis, déterminée, même si toujours frustrée, elle hoche doucement la tête.

« J’accepte tes conditions. »

Mar 28 Jan - 20:38

Cloture.

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Et c’est ainsi que le pacte fut conclus. Aranea aurait droit de graduellement regagner ses pouvoirs, et ce, avec l’œil attentif de la nounou intergalactique.

Celle-ci, bien heureuse, se lève alors, remettant ses gants. Elle n’échange que peu de mots avec l’Araignée, un simple aurevoir, avant de reprendre son parapluie de son grand sac et quitter le café.

Elle s’envole alors, tout doucement, avec la brise – se laissant emporter où son parapluie la mènera.

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