Jacob venait d'arriver à la ville de Traverse. Il avait été réveillé par quelques personnes, qu'il avait vite quittées. Il errait, désespérément, cherchant où aller. De temps en temps, il se mettait à pleurer, sans raison. Tant de choses défilaient dans sa tête, des images de son frère, de sa mère, de son tuteur.. Trop de choses. C'était horrible à vivre. Il suffisait d'un rien pour faire basculer le petit, qui ne demandait que réconfort et pouvait mettre de côté toute méfiance ; il se doutait bien que si quelqu'un était mal intentionné, cela pourrait être une très mauvaise expérience pour lui... Il sait qu'il devrait se méfier, mais il a tout de suite besoin de quelqu'un pour rester près de lui. Maintenant.
Bref. Il défilait dans les rues de la ville de Traverse. Il y avait pas mal de gens, autour de lui. Personne de bien notable. Vous me direz, il avait la tête baissait et traînait la patte en avançant. Il filait toujours entre les gens. Lorsque, dans un moment de faiblesse, il laissa couler des larmes. Rongé par la honte de se faire voir dans un tel moment, il se mit à courir, jusqu'à s'arrêter devant une ruelle, et à pénétrer dedans afin de s'y asseoir et se rouler en boule contre le mur.
Terrifié par l'idée qu'il soie aussi simple de percer à jour ses sentiments, il resta paralysé dans cette position.

Montée sur un toit, ampoule dans mon sac et carte et crayon en main, je vérifiais si les sans-cœur n'avaient pas changé de zone. Ensuite, je n'aurais plus qu'à donner mes notes à Cid. Car dernièrement, il développait un programme permettant de prévoir où seraient leurs prochaines apparitions à partir de mes cartes, ce qui semblait être une bonne idée. Par contre, je n'avais rien compris à ses explications. C'est quoi un algorithme… ?

A quelques exceptions près, les créatures noires n'avaient pas bougé.

Je descendis de mon perchoir, et étais prête à partir, lorsque quelqu'un me bouscula. Il ressemblait à un adolescent, peut-être un tout petit peu plus vieux que moi. … L'avais-je bien vu pleurer ? Je décidai de le suivre.

Il courait vite. Aussi, je le perdis de vue plusieurs fois. Mais il me suffit d'accrocher mon écharpe aux hauteurs des maisons pour le retrouver. Il se cachait dans une ruelle.

Je glissai doucement en bas, puis fis se détacher le morceau de tissu de sa prise. Il ne me manquait plus qu'à le rejoindre.

Mais que ferais-je après ? Je n'y avais pas encore réfléchi. Ce garçon me semblait juste avoir besoin d'aide, et je ne pouvais pas ne rien faire en sachant ça. Et puis, mon appartenance au RGPC pourrait être utile !

J'entrai donc dans la ruelle. Il y faisait sombre, alors je sortis ma lampe. En voyant sa position, je m'approchai de lui prudemment, au cas où ma présence le dérangerait. Puis, après avoir posé l'ampoule entre nous deux – peut-être que sa lumière le rassurerait :

- Hum… Salut ! Je lui souris amicalement. Tu m'as l'air nouveau ici… Besoin d'aide ?

Ne voulant pas le brusquer, je m'interrompis.

Jacob était, encore, roulé en boule contre un mur. Coincé dans ses réflexions, il se mit à réfléchir sur le fait que quelqu'un pourrait très bien l'avoir suivi. Il courait à toute vitesse, ç'a peut-être attiré des gens... Il continuait de pleurer, pensant à ce qu'il a perdu, ses seuls amis, sa famille. A ce moment précis, il se sentait seul, très seul, très triste, bref. Le petit était réellement déprimé, une partie de lui pensant au fait que quelqu'un pourrait arriver et lui parler.
D'ailleurs, pile à ce moment-là, il entendit des pas lents se rapprocher un peu plus de lui à chaque fois que le bruit retentissait. Il sortit un tout petit peu sa tête de ses bras pour laisser uniquement transparaître son œil ambré, afin de pouvoir voir. Malheureusement, dû à l'obscurité ambiante, il ne voyait pas grand chose. La personne continua à s'approcher, jusqu'à arriver à une distance d'un mètre. L'être proche sortit une lumière, la plaça entre les deux. La lumière était forte, et ses yeux étaient plongés dans l'obscurité depuis quelques temps, alors il replaça d'un coup sa tête dans ses bras, mais il était un peu plus attentif.
Il entendit ces quelques mots venant probablement de la personne proche :

« Hum… Salut ! Tu m'as l'air nouveau ici… Besoin d'aide ? »

Ceci éveilla la curiosité de Jacob, il sortit la tête de ses bras en se battant contre la luminosité, avant de sécher ses larmes. Il étira ses jambes afin de se mettre dans une position acide un peu plus confortable. C'était donc une femme. Elle semblait amicale, prudente à l'égard de ce petit qu'elle a  trouvé dans la petite ruelle.

« Oui.. Je suis nouveau. Je viens d'arriver. Je suis un peu perdu. »

La lumière de ma lampe le dérangeait. Je la poussai donc légèrement sur le côté pour ne plus l'aveugler. Après avoir séché ses larmes, puis s'être assis, il me répondit. Il venait donc bien d'arriver, et s'était perdu.

- Je vois… Je suis passée par là aussi…

Bien que ce ne soit pas vraiment nécessaire - ma petite taille me rendait déjà presque à sa hauteur, même si j'étais debout - je m'assis en face de lui.

- Si tu as besoin d'en parler… Je suis là !

Mon arrivée à Radiant Garden n'était pas si lointaine. Je me souvenais encore de ce que j'avais ressenti. J'étais décontenancée, perdue, abandonnée. Je ne remercierai jamais assez la main que Léon et les autres m'avaient tendue ce jour là.

- Mais si tu ne veux pas en parler, je comprendrai ! J'imagine qu'on a tous nos secrets…

J'aurais voulu lui demander d'où il venait, une description de son monde, ou même quel était la dernière chose dont il se souvenait… Mais si j'avais été à sa place, ce n'était pas des questions que j'aurais aimé entendre. Je me retins donc de les poser.

- Peut-être que tu préférerais connaître les lieux ? Ou manger ? Je pourrais t'aider à trouver un endroit où dormir si tu veux !

Et si on ne trouvait nul part où le loger, je pourrais toujours demander à Merlin de lui prêter ma chambre pour quelques jours ! Je n'aurais qu'à… Dormir par terre ?

- Désolée ! Je parles trop. Je m'appelle Agnès ! Et toi ?

Jacob, toujours assis, observait son interlocuteur se rapprocher puis s'asseoir devant lui. Il la dévisageait, se le permettant encore plus depuis qu'elle avait éloigné sa lumière, c'était moins douloureux pour ses pauvres petits yeux. Il observait la personne, son regard pesant devait potentiellement finir par être gênant pour la pauvre demoiselle devant lui. Elle était.. Incroyablement petite. Jacob n'était pas particulièrement grand, mais elle était à peine plus grande que lui lorsqu'il était assis. C'était étrange à voir.
Elle reprit la parole plusieurs fois.

« Si tu as besoin d'en parler… Je suis là ! »

Jacob resta, face à ces mots, silencieux. Il continua de la contempler. Elle était d'autant plus petite dans cette position, ce qui le faisait se sentir grand. Elle prit, à nouveau, la parole.

« Mais si tu ne veux pas en parler, je comprendrai ! J'imagine qu'on a tous nos secrets… »

Bizarrement, même s'il ne voulait pas trop parler pour ne pas déranger son interlocuteur, il eut très vite envie de lui répondre, mais il s'abstint.

« Peut-être que tu préférerais connaître les lieux ? Ou manger ? Je pourrais t'aider à trouver un endroit où dormir si tu veux ! »

Hmm.. Manger tentait pas mal le petit aux cheveux blancs, mais il souhaitait principalement rester et continuer à parler avec cette personne, dont il ne connaissait toujours pas le prénom, par ailleurs.

« Désolée ! Je parles trop. Je m'appelle Agnès ! Et toi ?
-Je m'appelle Jacob. Tu n'es pas dérangeante, c'est agréable d'entendre quelqu'un me prêter un peu d'attention. J'aimerais bien manger, puis qu'on trouve un endroit où je peux dormir. »

Jacob était assez mal à l'aise, il ne souhaitait pas la déranger, il avait un peu peur de perdre son seul interlocuteur, la seule personne qu'il connaît un tant soit peu ici.

- Enchantée Jacob ! Répondis-je, enjouée.

Puis je réfléchis. Où pourrions-nous trouver de quoi manger ? Je pensais me souvenir d'un petit restaurant dans le premier quartier… Mais comme je n'y étais jamais allée, aucun moyen d'en connaître les prix… Sinon, il y avait une boulangerie près de la joaillerie. Je m'étais plusieurs fois arrêtée devant sa vitrine, pour admirer les quelques pâtisseries exposées.

Ensuite, l'endroit où dormir… Le deuxième quartier possédait un hôtel mais… J'avais entendu dire qu'il lui arrivait d'être envahi de sans-cœur… Et je n'avais aucune envie de voir Jacob perdre son cœur dans son sommeil !

- Il y a un restaurant dans le premier quartier, mais je ne sais pas si… Je sortis une bourse de mon sac, et regardai à l'intérieur. 30 munnies suffiront… Il y a une boulangerie dans le même quartier. Qu'est-ce que tu préfères ?

Une fois qu'il eut répondu, je pris mon ampoule pour la ranger, avant de me rendre compte que mes yeux s'étaient trop habitués à sa lumière. Je n'y voyais presque plus rien ! « … Oups. » Je la ressortis donc, le temps qu'on sorte de la ruelle.

Finalement, je me levai.

- Ok ! Alors allons-y !

Alors que le petit, qui avait trouvé quelqu'un de plus petit que lui, regardait Agnès, se demandant pourquoi elle était si enjouée dans chacune de ses paroles, il commença à réfléchir assez vite. C'était lui qui n'était pas assez enjoué, ce qui était compréhensible au vu de ce qu'il avait vécu. Jacob se retrouva vite perdu dans ses pensées, n'étant tiré de ses courts traits de pensée que par les paroles d'Agnès, qui semblait ne pas le remarquer, mais il serait idiot de la blâmer pour ça, ce n'est pas de sa faute.

« Il y a un restaurant dans le premier quartier, mais je ne sais pas si 30 munnies suffiront… Il y a une boulangerie dans le même quartier. Qu'est-ce que tu préfères ?
-Hmm.. Les deux me vont. Si c'est plus économe d'aller à la boulangerie, dans ce cas, allons-y. Enfin, sauf si tu veux vraiment aller au restaurant. C'est comme tu veux. lui répondit-il en lui adressant son premier sourire depuis qu'il avait quitté son monde. »

Agnès rangea l'étrange lumière qu'elle portait, avant qu'elle ne se rende compte qu'ils étaient encore dans la ruelle sombre. Cela arracha un petit rire à Jacob, qui sourit à la petite devant lui, commençant un peu à s'attacher à elle. Un peu trop vite d'ailleurs, il avait oublié toute sa méfiance.. Mais elle allait peut-être lui donner à manger, et Jacob en avait cruellement besoin. Toujours aussi enjouée, elle sortit de la rue, suivie de près par Jacob, avant de se diriger dans la direction qu'elle décidait.

Je jurais avoir entendu Jacob rire. Arrivais-je à lui faire oublier, ne serait-ce qu'un peu, la tristesse qu'il devait ressentir ? Je l'espérais.

La ruelle quittée, je rangeai comme prévu mon ampoule, puis pointai du doigt l'une des immenses portes de Traverse.

- Le premier quartier est par là ! En plus d'avoir ce dont on a besoin, c'est le plus sûr de tous.

Il était rare d'y apercevoir des sans-cœur. Je me demandais pourquoi…

Se rendre jusqu'à la porte ne prit pas longtemps. Ce lieu était heureusement plutôt sécurisé. Si l'on avait été quelques rues plus loin par contre… Je savais que les ombres y apparaissaient fréquemment, et en grand nombre.

J'eus un peu de mal à pousser porte. Elle était lourde, épaisse et mes pieds commençaient à glisser au sol. D'habitude, j'évitais ce problème en passant par dessus, en accrochant mon écharpe au sommet. C'était nettement plus rapide ! Mais pas si je portais quelqu'un… Et encore moins si la personne portée était plus lourde que moi. Ce qui était… Le cas de la plupart de mes rencontres. Elle s'ouvrit enfin. J'avais l'impression d'avoir mis une éternité à la pousser ! Comme chaque fois que de l'embarras montait, je remis mon chapeau en place.

- Bienvenue dans le premier quartier de la ville de Traverse !

Jacob regardait et suivait toujours Agnès, la regardant dans chaque moment. Il devait commencer à devenir flippant, à force de la regarder. Bon, quand ils arrivèrent dans la rue, il ne la regardait que beaucoup moins, même s'il la suivait de près, jusqu'à ce qu'ils n'atteignent, tous deux, une grande porte, qu'Agnès eut particulièrement de mal à pousser. Jacob la regarda, perdu dans ses pensées, ou peut-être dans un état d'esprit assez cruel pour avoir envie de la regarder galérer sans l'aider. Après quelques temps, la porte finit enfin par être ouverte par la petite. Le garçon sourit, et passa la porte juste après qu'elle le fit. Jacob vit Agnès replacer son chapeau, un air embarrassé au visage, un air qui déplaisait un peu au garçon, n'aimant pas particulièrement la voir dans cet état. Mais il ne pouvait rien y faire. Il ne la connaissait pas assez, et peut-être que ses paroles pourraient même l'embarrasser encore plus, plutôt que de la rassurer.

Première chose qui frappa Jacob dès qu'ils passèrent la porte, c'est que c'était particulièrement beau. Pour cette fois, d'ailleurs, il décida de refermer la porte derrière eux, à la place d'Agnès, lui souriant d'une façon à peine visible, puis il revint vite à côté dce la petite qui l'avait particulièrement bien aidé depuis tout à l'heure. Il prit la parole.

« Où allons-nous, du coup ? Ca me paraît intéressant de directement aller manger, peut-être même d'aller à la boulangerie, prendre quelque chose à manger à emporter, avant de pouvoir aller dormir. D'ailleurs, une idée d'où je pourrais dormir?. Jacob sourit à nouveau, et s'étira. J'ai une de ces faims ! »

Le premier quartier avait toujours été particulier. Il grouillait de vie ! On pouvait y rencontrer des personnes de toutes sortes, de tous les horizons. Je me tournai vers la porte, mais Jacob la fermait déjà. Il sembla m'esquisser un sourire. Je ne suis pas sûre d'avoir bien vu.

Premier objectif, trouver à manger. Ensuite trouver l'endroit où dormir. Le jeune homme voulait d'ailleurs savoir où il pourrait se reposer plus tard.

- Hm… Je ne sais pas encore. J'y réfléchis !

J'avais peur que changer de monde alors qu'il était à peine arrivé dans celui-ci ne lui évoque de mauvais souvenirs. Alors je considérais l'idée de le loger chez Merlin comme dernier recours.

- Commençons par aller à la boulangerie ! Dis-je, décidée.

Pour y aller, il suffisait de monter les marches menant à la joaillerie, puis de tourner à droite.

Lorsque l'on fut devant la vitrine, je pus observer que ce qui était exposé n'avait pas changé. Pourtant…

- Oh ! Regarde celui-là ! On m'a dit qu'il était au chocolat, mais quel goût à le chocolat ? Et lui ! Il ressemble à une maison tu ne trouves pas ? Et aussi…

Toutes ces pâtisseries m’émerveillaient toujours autant.

- … Je m’égare ! On entre et on choisit ?

Je lui souris et tirai la porte d'entrée.

Entre le pain, les sandwichs, viennoiseries, gâteaux et autres sucreries, il y avait encore plus de choix à l'intérieur.

Plus que l'on pourrait jamais imaginer.

Jacob était, encore, avec Agnès. La rue grouillait de vie, et il avait particulièrement peur de la perdre au milieu de tous ces gens. Il la suivait de près, il avait un peu trop peur du reste. Agnès répondit à sa question, lui disant qu'elle réfléchissait toujours à trouver où dormir. Ensuite, elle rajouta qu'ils iraient à la boulangerie pour manger. Afin de la suivre et de pas la perdre, même s'il n'y avait pas tant de gens que ça, Jacob ne la quittait pas des yeux, jusqu'à enfin arriver à la boulangerie. Il regardait la vitrine, à côté de la petite particulièrement enjouée à la vue de toutes ces pâtisseries. Cela amusait particulièrement Jacob, qui la regardait en faisant un petit sourire en coin, avant de retourner son regard vers la vitrine.

« Oh ! Regarde celui-là ! On m'a dit qu'il était au chocolat, mais quel goût à le chocolat ? Et lui ! Il ressemble à une maison tu ne trouves pas ? Et aussi… »

Jacob tourna à nouveau la tête vers elle, afin d'écouter la suite de sa phrase, patiemment.

« … Je m’égare ! On entre et on choisit ?
-Allons-y! »

Alors qu'elle tira la porte, Jacob se permit de rentrer, lui tenant la porte pour qu'elle rentre à son tour, avant de la rejoindre au centre en fermant la porte. Il y avait encore plus de choix à l'intérieur.
C'était vraiment le paradis des pâtisseries, il y avait des sandwiches aux pains au chocolat en passant par des pizzas. Regardant tout ça, ça paraissait vraiment excellent, ça faisait vraiment envie à Jacob, qui voulait tout manger, tout seul... Mais ça semblait trop cher. Après une courte réflexion, Jacob pourrait s'acheter lui-même quelque chose à manger. Un sandwich lui faisait particulièrement envie, il pourrait le manger en ville, avec Agnès, ça serait mieux que de manger ici, debout.
Il choisit bien vite, ceci en tête, et commença à regarder Agnès, à nouveau.

« Qu'est-ce que tu veux ? Je peux peut-être te le payer... Il inclina légèrement la tête sur le côté, la regardant sous un autre angle. Moi, je vais prendre ça. »

Après ça, il attendit la réponse d'Agnès. Il paya son sandwich, et sortit avec elle de la boulangerie. Il la regarda, souriant un peu.

« Tu veux aller à un endroit particulier, ou bien on reste ici? »

Comment ça il payait ? Mais je voulais le faire ! J'étais bien décidée à payer pour nous deu---- trop tard. Il avait déjà payé sa part. Il ne m'avait pas dit qu'il avait de l'argent ! A la tête qu'eut la vendeuse en me regardant, je devais avoir l'air dépitée.

- Hum… Eh bien moi… Je vais prendre…

Ce gâteau au chocolat me faisait quand même très envie…

- Ce paquet de biscuits !

Mais il aurait été trop long de le manger seule. Et je devais faire attention à mes munnies… Éviter la confrontation avec les ombres en faisait souffrir mon porte-feuille… Et je ne pouvais pas constamment en demander aux autres, une fois de retour au comité !

- Et non je paie !

Il m'avait empêché de payer sa part, je n'allais pas le laisser payer la mienne ! Bien que prendre la chose la plus chère que je pouvais trouver ici aurait pu permettre de me venger. … Peut-être une prochaine fois !

On sortit de la boulangerie, et Jacob me demanda où je préférais aller. Heureuse qu'il semble un peu mieux à son début de sourire, je répondis du tac au tac :

- Il y a une super vue du haut de l'horloge du deuxième qua----

Le deuxième quartier possédait des sans-cœur.

- Euh… Oublies ça !

Il m'était facile de fuir les heartless, mais serait-ce aussi simple accompagnée… ? Je ne ferai que le mettre en danger. Une belle vue valait-elle ce risque ? Sûrement pas… J'en savais trop peu sur lui, et sur son niveau au combat.

Je finis par me résigner à trouver un autre endroit. Il devait bien y en avoir un qui reste dans le premier quartier !

- … Il y a un mur vers la grand place. On pourrait s'y asseoir !

Je l'y conduisis, puis une fois assis, je commençai à grignoter mes gâteaux. A présent, il me fallait réfléchir à un endroit où il pourrait dormir. L'hôtel était toujours hors de question, et je ne savais pas si les habitants seraient très enclins à le loger. Peut-être que Morgana accepterait ? Mais elle était si souvent en patrouille ! On ne la trouverait certainement pas chez elle…

Une nouvelle idée me traversa l'esprit.

Les moogles.

Ils avaient un commerce ici non ? Suffisamment grand pour loger une personne. Mais accepteraient-ils ? Peut-être qu'en leur proposant des services en échange…

Il fallait essayer.