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~Doucereuse Révérence - Loki Azanë~
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Invité
Invité
Anonymous
Lun 28 Jan - 12:22
Loki Azanë
}


ATTAQUE
★★★★★☆☆☆☆☆
DÉFENSE
★★☆☆☆☆☆☆☆☆
MAGIE
★★★★★★★★★★
SOIN
★★★☆☆☆☆☆☆☆
VIE
★★★★★☆☆☆☆☆
Nom : Azanë

Prénom : Loki, Melodias, Nasta / Surnoms : Abaddon, Azraël

Âge :  Apparence: 23 à 28 ans.  

Groupe : Dark Council (?~)

Classe : Mage +2 en Magie -2 en Défense

Sous-classe : Black Mage

Type d'arme : L’élégance de l’arme devient divine entre les mains du roi. Lui seul a le pouvoir d’embellir l’arme des ténèbres, celle qui consume les coeurs et détruit les âmes. On raconte que cette lame est faite de ténèbres pures et qu’elle est capable d’attirer à elle une horde de sans-coeur… En réalité, c’est le détenteur de cette arme qui est le maître et non pas l’instrument d’une force ténébreuse. Longue et puissante, la faux terrasse les assaillants pour ne laisser que cadavres au pied du souverain de l’ombre. Les ciselures de son manche sont fines, travaillées, magnifiques, à l’image de leur roi. L’acier noir brillant de mille éclats sombres est des plus coupants et des plus durs au monde. Ni la magie la plus pure, ni la force la plus bestiale ne pourrait altérer sa beauté et son efficacité.

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Type préféré de combat.

Le monarque préfère nettement laisser les autres faire le travail à sa place. Pourquoi devrait-il se salir les mains ? Après tout, il commande et les autres exécutent simplement. Cependant, si il doit prendre part à un combat, il est bien obligé de saisir sa faux adorée. Il préfère un style de combat rapide et rythmé par le poids de sa faux, alternant entre cadence rapide, effrénée et lenteur lascive pour railler et tailler ses ennemis.

Capacités ne dépendant pas de la magie : Ne vieillit pas – Agile – A une puissance physique suffisante pour soulever sans problème sa faux – Il a une capacité incroyable à contrôler ses émotions et ses sensations – Il ne ressent quasiment pas la douleur – Il peut paraître enfantin et charmant, puis passer pour un adulte sans pitié en un instant -

Magies possédées :

Magies des Ténèbres : Ténèbres X, Toxines X (probabilité d’empoisonner la cible, dégâts de ténèbres), Impact (réduit habileté adverse (-1) pendant un seul tour.), Apocalypse (Dégâts mineurs de ténèbres infligés à tous les ennemis) (pas plus du quart de leurs points de vie)

Commandement Royal : Invocation de Heartless, sans contrôle de ceux-ci. Capable d’invoquer des sans-coeurs (de base, pas de boss). Cependant, il n’est pas attaqué par ceux-ci et a une résistance aux ténèbres (cela signifie qu’il n’en est pas envahi.)

Métamorphose : Roi des ombres, il est accepté par les ombres car une fine couche de ténèbres concentrées enveloppe son coeur, il n’est d’habitude pas attaquée par les Heartless, mais il est capable d’envelopper tout son corps de ténèbres pour paraître comme ses sbires et ne pas être attaquée. Sous cette forme, il est comme d’habitude mentalement, en revanche son corps change et n’est presque plus reconnaissable, sous cette forme, il peut se fondre dans le sol et s’enfuir d’un combat. il peut changer de vêtements à sa guise et prendre l’apparence de n’importe quel sans-coeur bipède, sans acquérir leurs capacités bien entendu.

Maître ténébreux : Le bel âtre a une force de persuasion assez important et peut obtenir ce qu’il veut de ses interlocuteurs, juste avec de belles paroles, une séduction parfaite, tendre et qui peut tout à fait être prise au sérieux. (l’effet fonctionne uniquement sur des PNJ, et pour des services simples.) L’effet est également valable pour l’intimidation, il n’aime pas être dérangé et peut facilement se faire respecter, quitte à inspirer parfois un peu de peur. (PNJ seulement, pas les ennemis ni les joueurs).

Amant des ténèbres : Aimé des ombres, il peut créer un portail des ténèbres et voyager entre les mondes sans aucun soucis et sans être attaqué. Son aura protège également ceux qui l’accompagnent.

Avec sa magie, il est capable de renforcer, soigner, faire se concentrer un Heartless, augmenter sa puissance (à hauteur de 3 points) physique ou magique. Amener à lui de puissants Heartless mais pas les contrôler.


{
Habiletés spéciales.


Feat (Personnage) : Douloureuse Révérence – Si Loki a perdu trois quart de sa santé totale, il a la possibilité de quitter le combat après avoir asséné Apocalypse qui retire la moitié des points de vie actuels (non pas totaux) des adversaires.

Magical Aura (Passif Black Mage) : Confère +2 en magie à tous les alliés.

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Caractère.


La complexité d’un caractère fait toute la splendeur d’une personne et de telles affirmations pourraient vous laisser perplexes. En effet, en voyant son visage vous n’y avez trouvé que de la froideur et de la glace… Un dicton énonce que les yeux de quelqu’un reflètent son âme. Que dire d’un regard sans éclat ? Que dire, même, d’yeux qui peuvent changer du tout au tout ? Vous pensez certainement à une âme changeante et vous auriez certainement raison. Aux premiers abords, Loki semble être crépusculaire, neutre au possible. Pour lui, feindre l’amitié est chose aisée. Pleurer, se mettre en colère, implorer sont des choses très faciles pour lui. Il sait imiter n’importe quelle émotion humaine sans en éprouver aucune. Sans doute êtes-vous en train de penser que cet être est un monstre sans coeur en réalité. Eh bien, c’est à vous de le déchiffrer, d’essayer de le décoder. Loki peut paraître comme un ange un jour et comme le diable, le suivant. Face à toutes ces choses qu’il feint merveilleusement bien, il y en a une qu’il ne peut pas contrôler… C’est l’ennui. Quand il s’ennuie, il le dit, et il ne fait pas semblant de s’amuser. L’ennui a un empire important sur lui et cela le dévore.

Loki est loin d’être procrastinateur, quand quelque chose doit être fait, soit il envoie quelqu’un le faire, soit il exécute. Voilà ! Vous venez d’entrer dans sa personnalité, espérons qu’il ne s’en aperçoive pas… En effet, si quelqu’un a le malheur de le cerner, il changera totalement de personnalité avec cette personne pour effacer cette bonne ou mauvaise image. Loki est le seul à pouvoir s’analyser. C’est ce qu’il fait en permanence. Il analyse, il calcule. Il est extrêmement calculateur et manipulateur, il a toujours un coup d’avance sur tout le monde et mène les gens à la baguette. Ses alliés n’en sont pas. Ses ennemis n’en sont pas non plus. Que penser d’une de ses actions ? Vous ne pouvez pas lui porter de jugement, non. Il est intelligent, beaucoup trop d’ailleurs, c’est l’une des raisons de son ennui perpétuel. Est-ce cependant un enfant qui veut tout le temps s’amuser ? Perdu. Ce n’en est pas un. Il agit pour le chaos, il est le maître incontesté de lui-même et de tous ceux qu’il considère comme « siens ». Bingo. Il est possessif et jaloux. Il est séducteur, moqueur, mauvais, violent, sarcastique, cynique, stoïque, horrifiant. Il peut passer d’un extrême à l’autre d’un claquement de doigts. Il est provocateur, sauvage, et pourtant il peut être capable des plus cruelles médiations pour torturer quelqu’un qui s’offrirait à lui. Il se connaît et personne ne le connaît lui. Il est une véritable énigme et cultive cette image. Il aime que les gens s’intéressent à lui… Pourquoi ? Certainement car au fond, il a besoin de compagnie ? Orgueil, luxure, colère, gourmandise tous les péchés sont réunis en une personne… Excluons tout de même l’avarice et la paresse…  Et pourtant il n’est pas totalement méchant. Ce personnage est gris, au crépuscule des ténèbres et de la lumière. Il aime les ténèbres et la lumière autant les unes que l’autre. Une chose en lui rayonne, c’est son idéal de justice. Il n’aime pas les injustices, pourtant, faire du mal aux autres ne titille pas cette idée. Vous comprenez, maintenant. Il change quand il le désire. Peut-il aimer ? Peut-il pencher vers la lumière ? Qui sait. Il se considère comme le roi sur l’échiquier, comme le marionnettiste, comme le réalisateur du film. Peu importe son idéal, du moment qu’il s’amuse. Peu importe les conséquences de ses actes du moment qu’il saisit la réalité et qu’il comprend ce qui l’entoure. Peu importe vos pensées, seules les siennes comptent vraiment. Personne ne dictera sa conduite, il est le roi, il est le maître.

Dominateur, il veut tout contrôler et s’énerve quand on lui résiste. Il peut s’avérer être au bord de la dépendance s’il s’attache à quelqu’un. Ne vous en faites pas, vous avez très peu de chances de le voir pleurer véritablement pour vous. N’oubliez pas, il est la définition du connard parfait. Sadique, cruel, mélancolique, joueur, déterminé, puissant. Il n’y a qu’une seule chose qui l’agace véritablement. Être enfermé. Il ne supporte pas d’être enfermé seul sans lumière… Un peu claustrophobe ? Possible… Se pourrait-il que Loki ne soit pas aussi invincible qu’il le prétend ?

Histoire.
}


Musique:

La foule vociférait et hurlait, son torse se déformait au fil des pas qui se faisaient de plus en plus pressants. Toutes se hâtaient autour et pourtant, cela lui paraissait être une éternité. Chaque instant sonnait comme une heure. Chaque seconde, son coeur battait. Ses yeux étaient rivés sur la porte en face… Assis sur un banc de pierre, il était voûté sur lui-même. Les huées devenaient de plus en plus virulentes. Était-ce fini ? Une accalmie et les hurlements reprenaient à nouveau après un frémissement dans la populace. Si personne ne l’aimait, alors pourquoi le montrer en spectacle ? Pourquoi donc s’amuser de sa souffrance ? Son regard était toujours fixe sur les pavés, juste en dessous des chaînes qui maintenaient ses mains et ses pieds liés deux à deux. Il avait payé sa dette. Elles avaient réclamé des millénaires d’emprisonnement et voilà qu’elles voulaient plus… Qu’allaient-elles demander à présent ? Une seule cellule pendant l’éternité, l’enfermement lui était insupportable. Chaque fois qu’il voyait le jour, il le désirait ardemment. Mais voilà, il fallait qu’il soit puni de ses crimes. Elles mourraient toutes, mais lui, le maudit, non. Tragique sentence que l’éternité et une mémoire performante. Devrait-il oublier ces dernières années volontairement ? Après tout, rien ne s’était passé. Il commençait à siffloter le beau Loki… Les gardiennes observaient et s’assuraient qu’il était tout à fait ici. Ces liens l’empêchaient de bouger et d’user de sa magie. Elles avaient peur et c’était normal. Il pouvait comprendre leurs craintes. Les ressentir, en revanche, était une autre histoire. Il n’avait pas envie d’être faible comme elles. Alors il continuait son sifflement. Il fredonnait un air sombre et entraînant. Durant toutes ces années seules les ténèbres avaient daigné passer du temps avec lui. Elles s’étaient posées comme de véritables mères… Elles lui avaient parlé et l’avaient réconforté durant des milliers d’années… Des millénaires à observer seulement le reflet d’une lune bleue et de ses malheurs. Le ciel était brumeux, la lune s’élevait et rayonnait. Dans ce monde, pas de soleil, mais un astre lunaire qui éclairait les environs. D’une lumière bleue. Le ciel était blanc, parfois bleu, mais la majorité du temps, il était gris pâle…

Dans le silence de l’instant, il revoit ses ‘marentes’ lui sourire avec désespoir. Il revoit ses sœurs l’observer avec dédain et mépris. Sous les décombres de son esprits, sa mémoire reste intacte. Sous la pâleur de la lueur qui lui parvient, ses yeux d’émeraude reflètent l’indifférence et l’ennui. Plus d’espoir, plus de lueur et pourtant, son âme n’est pas noircie non plus. Qu’a-t-il encore en lui qui puisse sonner comme lumière ? Le glas résonne, il sera bientôt l’heure. L’écho lointain de la liberté l’est trop pour qu’un espoir subsiste. Devra-t-il jouer d’éloquence face au jugement ? Qui peut donc prétendre à l’équité… quand notre existence même est remise en cause ? La porte s’ouvre, une gardienne s’avance, il se lève. Il va devant elle et marche avec lenteur. Elles veulent qu’il se presse et pourtant, elles ne le menacent pas. Elles savent que même sous les menaces, Loki fait ce qu’il désire et que, même enchaîné, il reste une menace. Devant elles s’élève le monarque des ombres. Une erreur de la nature. Les gonds des portails antiques cèdent face à lui, elles ouvrent les portes au souverain déchu. Les yeux bas, il foule le sable gris de son pas lent, rythmé et pourtant ô combien lourd. Lourd de sa présence et lourd de sens. Chaque pas éveille l’horreur et la véhémence. Chacune d’entre elle frémit et hurle un peu plus. La foule s’envenime dans des murmures et des horripilantes calomnies à son encontre. Pourquoi le haïssent-elles ? Il s’avance vers la reine, sa mère. Le voilà, ce fils corrompu, le maudit, le détesté. Dans un autre monde, on l’aurait certainement définit comme l’Antéchrist. Cette reine, a-t-elle peur ? Non, son faciès ne présente que mépris et dégoût. Dégoût pour son fils, comme une partie d’elle. Les cors de guerre accompagnent ses pas, un choeur chante la symphonie du jugement, la foule se tait alors et observe. Il fredonne toujours, un sourire léger aux lèvres, quasi imperceptible. Il s’arrête face à la tribune royale et observe les alentours du coin de l’oeil. Personne à part des gardiennes mortelles… De méprisables insectes.

« Loki Melodias Nasta Azanë, fils de Abigaëlle Naesta Azanë et de Felicia Melody Azanë. Pour tous tes crimes commis, pour tes tentatives de fuite de l’ordre, pour ton meurtre de la reine Felicia, ta propre mère, tu seras passible de la peine capitale. Tu es coupable pour tes crimes et coupable d’exister. »

Musique:

Les deux gardiennes aux côtés de Loki placèrent leurs lances dans ses articulations des jambes pour qu’il s’agenouille. Il gardait la tête basse et continuait de fredonner cet air qu’il avait depuis toujours en tête. Celle-ci se baladait lentement comme s’il n’écoutait pas les accusations à son encontre. Elle allait perdre patience, il le savait. Il la connaissait. La reine ne put contrôler son visage encore davantage lorsqu’il releva ses yeux émeraude vers elle. Dans ses yeux, elle avait vu de la tristesse. De la repentance. Mais tous deux savaient parfaitement quels étaient les véritables sentiments derrière ces faux semblants... L’arène était silencieuse, toutes s’étaient tus lors de ces regards échangés. Comme s’il voulait s’excuser de ses crimes… Il baissa la tête lentement, à nouveau. Abigaëlle ne pouvait plus voir ses beaux yeux ornés de cernes noires. Ne dormait-il pas la nuit ? Elle déglutit et reprit la parole en gonflant la poitrine.

« Qu’as-tu à dire pour ta défense ? Une dernière volonté ? »

Loki revoyait les sourires maternels. Il revoyait Felicia le prendre dans ses bras. Empêchant les conseillères de découvrir cette erreur de la nature. Lui. Il la revoyait pleurer en le gardant dans ses bras. Il la revoyait chantonner cet air qu’il fredonnait. Il ne se souvenait plus exactement des paroles, c’était en ancien Azanéen. Il aurait aimé l’apprendre avant de mourir. Il aurait aimé observé une dernière fois les yeux de Felicia, avant qu’ils ne s’éteignent… Revoir cette lumière d’âme et sentir une dernière fois ses lèvres sur son front… Dans la fièvre d’un soir ou dans les pleurs d’un jour, elle avait toujours été là. Voilà que le bourreau s’avance avec la faux des morts. Il continue de fredonner et affiche un sourire doucereux… Il se souvint de Abigaëlle, un soir, alors qu’il revenait des leçons de sa préceptrice. Il avait découvert Abigaëlle en pleurs… Ses cheveux d’or tressé s’étaient confondus avec ses larmes pour l’habiller de désespoir. Ses yeux rouges de larmes aspiraient à se fermer et pourtant, ils ne le pouvaient pas. La mort avait frappé à la porte. Elle avait tiré une corde et s’était amusé à laisser une proie passer entre ses mailles… Le corps pendait dans la chambre. Abigaëlle n’avait pas lu la lettre de Felicia. Elle n’avait pas pu. Loki avait voulu la lire, mais dès qu’il entra, Abigaëlle le chassa de ses cils et de ses doigts fins couverts de soie. La reine blanche s’était changée en tyran depuis. Loki releva le regard vers sa mère qui le détestait, il leva la voix.

« Reine Abigaëlle, mon unique volonté sera de lire à voix haute la lettre laissée par ma mère. Lettre que vous n’avez toujours pas ouverte, je présume. … Puis-je avoir deux volontés, mère ? »

Abigaëlle fut secouée de larmes, touchée dans son intimité, son orgueil la consumait, son arrogance était le plus toxique des poisons. Elle la dévorait à chaque instant parce que son égo ne pouvait se résoudre à laisser la justice en attente. Loki ressemblait beaucoup à Felicia. La défunte avait des cheveux d’ébènes aux reflets changeants avec la lumière ambiante. Tantôt verts, tantôt argentés, tantôt bleutés… Et les émeraudes de ses yeux étaient les mêmes que Felicia. La reine déglutit nerveusement et ordonna à une demoiselle d’honneur d’aller chercher ladite lettre. Elle acquiesça pour la seconde demande. Les mots prononcés par l’accusé furent comme la plus froide des cascades. Comme la plus torrentielle des averses. Comme… La plus cruelle des morsures.

« Pourquoi donc vous obstinez-vous à avoir peur de moi ? »

La reine cligna des yeux longtemps, la foule murmura. Elle sentit la haine se répandre dans son coeur, son égo était comme un féroce félin, incapable de calmer cet air sauvage et carnassier. La beauté sauvageonne se mordit le coin des lèvres dans un grognement léger et féroce. La harpie dévoila un instant son vrai visage. Celui qu’elle utilisait lorsqu’elle était en colère face à Felicia. Celui qu’elle montrait lorsqu’elle allait préparer un coup. Quand elle prévoyait, autrefois, de le battre, lui. La lumière qu’elle montrait n’était que faux semblants. Elle rit, cette sirène. Elle se moqua, cette sorcière. Elle s’avança sur son balcon et se pencha vers le condamné pour appuyer sa supériorité. Elle le surplombait de quatre mètres. Et pourtant tous deux arrivaient très bien à s’entendre. Perfide manipulatrice d’en haut, n’as-tu pas compris que ceux d’en bas sont parfois pires ? Le fils observe l’hydre dévorante qui s’élève. Elle rit encore, cette marâtre et place ses mains sur le balcon. Elle semble aussi violente que les eaux du Styx. Pourtant, dans le bleu de ses yeux, aucun chant d’Orphée n’est visible ou audible. Qu’est-elle donc devenue, cette ancienne reine déchue ?

« Mon très cher fils, si j’avais peur de toi, penses-tu vraiment que je t’aurai laissé croupir dans un cachot humide ? Penses-tu vraiment que je t’aurai laissé une chance ? Tu n’es pas une menace, Loki. Tu es juste une erreur. »

Les yeux parcourant les graviers sous ses genoux, Loki tourna son regard vers une des gardiennes, il lui demanda de l’eau. Il y avait le droit selon la loi, alors il en profitait. L’information fut relayée et quelqu’un alla lui chercher une coupe d’eau. Il avait cessé de fredonné depuis les mots cinglants de sa très chère mère. Était-ce d’elle qu’il venait ? Avait-il hérité de ce caractère ? C’était peu probable vu ce qu’il avait subit en prison. Il était devenu aigri par les âges... La demoiselle d’honneur reparut dans l’arène avec la lettre. Il prit avec lenteur le papier dans ses mains. Un papier jaunit par l’âge et qui, pourtant, n’avait rien perdu de son grain. Seule sa splendeur était altérée… Autrement, sa qualité et sa résistance étaient toujours bien présentes. Il ouvrit le cachet de cire qui scellait l’enveloppe… Après tant d’années… Il redécouvrait l’écriture de Felicia. L’avait-il seulement connu ? Certainement une fois dans sa vie, elle était partie il y a si longtemps. L’indésirée observa avec hypocrisie la reine. Elle semblait avoir perdu toute sa prestance à présent. Elle venait de redescendre de son petit nuage doré, cette vipère froide. Il commença à lire de sa voix mielleuse et rauque, pour appuyer ses phrases, parfois, il mettait de l’émotion dans ses soupirs et ses paroles :

« Chère Abigaëlle,

Certainement ne vas-tu pas lire ce message tout de suite, après un demi million d’années on finit par se connaître. Tu vas sans doute accuser des gens à tort, mais n’oublie pas que le peuple n’a pas notre chance. Ils croiront à la haine que tu voues aux autres. Tu as un pouvoir de manipulation bien trop grand sur les esprits…  J’ai endossé ce rôle depuis bien trop longtemps… Tu n’es pas la reine blanche que tous voient. Je t’ai aimé, je le sais. Et tu as retiré toute la pureté de nos enfants par tes vices et tes infamies. Tu as tenté de te rattraper plus d’une fois, mais l’irréparable s’est produit. Je t’ai détesté cette dernière nuit, et voilà donc ce qui est advenu. Je ne suis plus aussi pure que tu le voulais. Je ne suis plus l’étoile que tu as recueilli. Je ne suis plus que ténèbres, tout comme toi. Préserve ma dernière lumière je t’en conjure, n’en fais pas un monstre comme nos filles. Je t’en prie, délivre ce message à Loki, tu as toujours été mon petit ange… Mais ma nature a été remise en cause, préserve cette lumière que tu as en toi et garde-la loin des ténèbres. Je sais que tu sauras lire ces mots et que tu les comprendras.
»

Sur les dernières lignes de la lettre sont écrites en lettres d’or des paroles d’une chanson. Cependant elle est écrite en ancien Azanéen, il y a une traduction en runique en dessous. Il lui faudrait un peu plus de temps pour tout déchiffrer. Après tout, c’était trop tard, n’est-ce pas ? La demoiselle d’honneur osa lever les yeux au-dessus de l’épaule du condamné pour lire et vérifier. Elle hocha sobrement la tête avec calme. Elle était honnête, il l’enviait. Parfois, elle passait vers sa cellule et laissait un parfum de roses bleues… Celles juste à côté du jardin royal… Elle était jeune, peut-être avait elle quatorze ans ? Il ne savait pas vraiment attribuer l’âge aux faciès des personnes, surtout des mortelles. Quelle importance. Abigaëlle était furieuse. Elle lança des gardiennes récupérer ce papier, Loki le plaça entre ses mains jointes et observa les gardiennes le relever… Les cors commençaient à retentir. Les choeurs se taisaient. Felicia avait toujours été la plus détestée des reines… Elle devait certainement endosser un rôle. Un rôle de reine noire. Mais elle n’était pas la plus ténébreuse. Et cette lettre était la preuve de sa pureté passée … Ce qui voulait dire… Qu’il ne l’avait pas tué. Il n’était pas la raison de son suicide. Cela faisait des millénaires qu’on lui faisait croire qu’il était le meurtrier. Il n’était pas un « matricide »… Surtout pas Felicia. Pour une fois, une flamme remplit son regard. Une lueur sombre teintée de rouge. Un rouge vif. La flamme de la justicce. Il étira un large sourire. Son visage éreinté se changea rapidement pour laisser place à un diable. Était-ce une façon de parler ? Oui.

Musique:

Loki se redressa soudainement en entendant des pas rapides se rapprocher. C’était certainement la gardienne qui revenait au pas de course. Il lui fit un croche-pied pour que la coupe tombe sur le bourreau. Elle souleva sa faux au-dessus de la tête des gardiennes et l’abattit froidement. Heureusement qu’un poignet bloqua le mouvement. L’entrave céda. Dans un instant, les murmures devinrent des cris. Elles venaient de comprendre que le Abaddon de cet empire venait d’être libéré. Les entraves des pieds furent retirées avec davantage d’aisance puisqu’elles n’altéraient pas la magie. Le bourreau haussa un sourcil stupidement et releva sa lame. Le damné releva ses prunelles vers la lame qui s’abattait, l’instant d’après, il s’était envolé. Plus précisément, il s’était enfoncé dans les ténèbres. Le sol de l’arène devenait noir… Des ombres commençaient à ramper sur les murs, commençaient à envahir l’arène. Loki réapparut derrière sa très chère mère, les mains dans le dos, un sourire mauvais aux lèvres.

« Vous auriez dû avoir peur de moi, mère. »

Elle fit volte-face et trembla intensément. Elle commença à incanter des sorts. Avec lenteur, il s’avança. Une énergie lumineuse se condensait et chauffait l’air ambiant. Il s’arrêta devant le sort et posa son index dessus… La lumière devint ténèbres… Elle tenta de contenir un cri. Il utilisa un portail pour saisir la faux et l’arracher à sa propriétaire. La reine écarquilla les yeux en voyant la mort approcher. Les ombres s’avançaient vers la reine. Puissante, elle n’allait pas se laisser faire. Mais lui, il savait qu’elle avait ses limites. Il pencha la tête, le regard fixe, un brin de malice dans les iris.

« Vous n’êtes plus la reine, mère. Tout ceci est de votre faute. Sans votre égo, vous auriez certainement compris qui vous étiez vraiment. Sans votre arrogance, vous sauriez certainement qui je suis. Je suis votre reflet, mère. Vous m’avez créé. Peu importe vos paroles à présent. Puisque vous n’existez déjà plus. »

Les ombres fondaient sur elle, dans ce monde il était si puissant… Le coeur du monde était sous l’arène… Le monde se détruisait. Tout se désagrégeait avec lenteur et pourtant, l’instant était si rapide… L’avantage d’être le dieu d’un monde c’est qu’on y prend goût. La reine fut ensevelie sous les ombres et le regard de son fils. Le coeur s’envola dans les cieux sous une nuée de sans-coeurs qui cherchait à acquérir cette divine puissance. Il observa le coeur s’envoler et se faire dévorer par les ténèbres. Dans sa contemplation, un cri attira son attention… La demoiselle d’honneur. Il pencha la tête sur le côté. Avait-il une once d’empathie pour elle ? Bien sûr… Que non. Il créa un portail devant lui et disparut dans les ombres. Laissant ce monde sombrer sous les ténèbres. Depuis ce temps, il ouvre la porte des ténèbres aux ombres pour qu’elles dévorent des ombres… Dans l’agonie des populaces, il trouve un plaisir contenu… Néanmoins, il lui arrive d’en laisser certains quand il y voit de la lumière pure.

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Particularités.


°Grand mélomane, il joue du violon et du piano à merveille.
°Il dort très peu parce qu’il n’y arrive pas. Dès qu’il le peut, il pique un somme.
°Il est claustrophobe.
°Il réfléchit beaucoup trop à tout ce qui l’entoure.
°Il aime beaucoup le chocolat et mange beaucoup de sucreries.
°Il est bon chanteur et bon danseur.
Hors-jeu. }J’étais Enéa sur l’ancien forum KH ! Et je suis ici pour fuir des embrouilles diverses °° Voilà voilà !
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