Bon, journée de travail auprès du RGPC, encore. Devoir porter des premiers soins à un agent coincé à San Fransokyo. D'après le mog qui va m'y envoyer c'est "rien de trop grave". Moui, la plupart du temps, soit ils en font des tonnes, soit pas assez. Akako s'est placé au bon endroit du point relais, parée à être téléportée en temps et en heure. ...Elle apparaît, non pas debout mais dans les airs avant de tomber. Huh...Elle se relève et, un...salon? Une enfant? Mais qu'est-ce que... Pour une fois, le regard d'Akako parait confus.

Je...

Trop tard, la petite fille appelle sa mère. Mère qui vient fonce jusque dans la pièce, et une arme à la main en plus. Super... Qu'est-ce que c'est que cette histoire bon dieu? Un pistolet? Roh nan, de toutes les armes, il fallait que ce soit la seule qui puisse angoisser Akako. Ses oreilles se replient en arrière et sa queue se resserre en arrière... La dame blanche leva les mains presque calmement. Cette fois, elle a carrément l'air étonnée.

Attendez ! Il y a un malenten-...

Elle laisse s'échapper une espèce de glyphe sur son oreille, comme un sort pour communiquer. Il est grand temps que ce mog s'explique.

Google, tu m'a envoyé au mauvais endroit ! Pas de réponses Goo-...? Et elle se fait interrompre par la mère. C'est qu'elle ne plaisante pas. Difficile de lui en vouloir, surtout avec son allure. Elle ne porte pas d'armure, elle tremble un peu même. Pourtant, elle a l'aura d'une guerrière, une aura qui fait défaut à Akako. Akako qui se tait, plissant les yeux d'embarras. Elle inspire profondément, et expire. Ses mains tremblantes commencent à se calmer. Il le faut, sans quoi elle ne fera qu'aggraver leur situation, surtout la sienne. Il faut lui expliquer, sans tout révéler.

Je...On m'a téléporté ici pour venir en aide à quelqu'un mais... Elle soupire. Bon, tant pis pour le masque stoïque, Akako tu vas devoir te montrer plus sincère.

Je...ne sais même pas ce que je fais ici, pardonnez-moi ! Pour une fois, le ton de sa voix parait presque paniquée alors qu'elle courbe le dos doucement pour présenter ses excuses. En espérant qu'elle n'ait pas un réflexe et tire. Peu probable si sa fille est là mais...Akako s'entre-mêle les doigts. Les armes à feu ont v r a i m e n t le don de la mettre mal à l'aise.

Ses oreilles de canidés restent repliées en arrière et sa queue de louve se resserre maintenant atour d'une de ses jambes. L'arme est toujours droit devant elle. Qu'elle tire, qu'elle le range, peu importe mais qu'elle arrête de le laisser devant elle comme ça ! Ses nerfs sont toujours plus mit à l'épreuve là. Lentement, Akako se relève. Elle l'a entendu dire pour ses oreilles, ça et son apparat. Elle sourirait bien si la situation n'était pas, et bien, ce qu'elle est. Ses yeux noirs fixent ceu-enfin celui de la mère et, pour une raison qu'elle n'ignore qu'à moitié, ça devient soudainement gênant. On se croirait dans ces téléfilms  niais que certains regardent à Traverse. En silence, elle observe la situation et maintenant, elle commence vraiment à avoir peur en sachant que l'enfant doit aller ailleurs. Vu sa mère, ça n'annonce rien de bon. Et la petite s’exécute...mais pas sans lui faire ce petit signe à Akako. Akako décontenancé, mais, qui prends sur soi et fait l'effort d'offrir un petit sourire tendre et, elle aussi, faire un petit bye bye de la main (lentement cela dit, foutu flingue). Comment une femme à l'allure si patibulaire peut élever une fillette si...comment dit-on? Adorable? Ou alors c'est juste l'émotion. Elle s'attendrit d'un rien avec les animaux aussi après to-Oh attendez c'est vrai, le flingue et la mère -merde-.

C'est vraiment tendu là. Akako qui allait parfaitement bien il y a 5 minutes se met déjà à transpirer sur le coup du stress. Pourtant, même durant les opérations médicales plus délicate, cela ne lui est jamais arrivé. Elle regarde la mère, la mère la regarde, elle continue de regarder son oeil et; son bras bouge...et se baisse. La maîtresse des lieux tout comme l'intruse, soupirent toutes deux en même temps, juste, pas pour les mêmes raisons. Par contre comment fait-elle pour oser se gratter le crâne avec CA?? Akako en serre le poing alors qu'elle n'est même pas directement concernée. Elle lui adresse la parole, et là, c'est tout de suite moins la confusion; pour Akako du moins. Petit à petit, elle reprends son expression stoïque, enfin, qu'à moitié.

Je ne connais pas "d'Elastigirl". Le ton de sa voix était beaucoup plus posé, toujours tremblant un peu, mais tout de même.

Pour tout vous dire -et ce, maintenant que la petite est partie- je suis médecin. Le genre à être régulièrement téléportée pour réparer les bras cassés qui sont étrangers à cette ville par exemple.

...Et je doute fortement être au bon endroit.

Tout de même, ce "meme endroit" et "elastigirl". C'est vraiment très étrange comme formulation. Sérieusement, Elastigirl, on dirait un nom d'actrice de charme ou de fille de joie. En revanche, elle en parle comme si ce genre d'incident n'était pas le premier. Vous allez quand même pas me dire que Google est à ce point incompétent au point de ne pas faire ses recherches sur une carte pour savoir où téléporter les gens? Elle inspire, expire, ses mains tremblent encore, 'chier.

"Si je peux me permettre, vous ne me paraissez pas si étonnée que des gens se trouvent dans votre maison."

Et là, un déclic. Ses yeux se plissent, ses sourcils se froncent. Elle vient de se rappeler de ce qu'a dit la petite. Alors, lentement, elle lève une main vers sa tête et... Et ses oreilles de loup sont toujours là. Ce mog a même oublié de la changer pour son arrivée dans le monde. Quelle merveilleuse journée.

"..."

MON DIEU MAIS QU'ELLE ARRETE DE SE FROTTER AVEC CE FLINGUE ! Akako en serre les dents tant c'est insupportable. Ah c'est bon c'est fini, dieu merci enfin. Elle part s'asseoir, mais Akako, elle, reste debout, jambes serrées, oreilles toujours repliées et la queue enroulée dans sa prothèse. Statique comme une statue au beau milieu de la pièce. Une statue qui n'a pas vraiment sa place ici, et qui le sait, un peu trop. La tension a beau l'air d'être retombée un peu, un peu n'est pas assez pour elle. Elle regarde la maîtresse des lieux, les yeux presque écarquillés, sans dire mot. On ne peut pas dire qu'elle aime être dans cet état.

Et la mère rit et fait juste, mention à sa position.

Oh.

Elle reste stoïque. Ce n'est pas nécessairement une bonne nouvelle, mais au vu de sa personne, ce n'est pas aussi mauvais que ce que l'on pourrait penser. Curieux d'ailleurs, que San Fransokyo use de bien des termes et coutumes qu'elle pensait propre à son monde d'origine. Et cette femme semble faire partie des yakuza plus...proches de la tradition, tout comme chez elle.

Akako souffle du nez, souriant presque, comme seule réponse à l'introduction indirecte de la maîtresse des lieux.

"Ton gars a vraiment foiré."

Cette fois elle souffle du nez à un point qu'elle en rirait vraiment. Il y a même un sourire en coin de bouche, bien visible cette fois.

Google est une me- Non c'est vrai, il y a une enfant à la maison. Qui sait si les murs sont fins. A deux mains gauches.

Elle inspire puis expire un grand coup. Il faut qu'elle se détende encore un peu sinon elle va en mourir.    Coincée dans un silence gênant, elle jette de rapides coups d'oeil aux alentours avant d'observer réellement. C'est drôle, on dirait une maison typique de son monde d'origine. Lueur nostalgique qui baigne ses yeux avant de se reprendre aussitôt. Ce n'est pas tout mais, elles ne comptent pas rester toutes les deux plantées là.

J'ai bien essayé de le rappeler pour repartir mais le contact a été coupé.

...Autrement dit, je suis coincée ici. Sûrement pas pour longtemps, mais...

Akako baisse la tête et légèrement le dos. Elle ne fait pas ça par "soumission" mais plutôt par politesse, et honte aussi. C'est qu'elle est en tort, même involontairement.

Je...je peux peut-être faire quelque-chose? Pour montrer ma bonne foi je veux dire.

Elle regarde l'hôtesse et ne remarque que maintenant ses tatouages, sa carrure et ses yeux. Oui ses yeux, pas son oeil. Ses prunelles fixent les siennes un moment avant d'avoir une épiphanie.

Votre oeil. Je peux arriver à quelque-chose. Peut-être pas un miracle mais... Dixit la faiseuse de miracles.

Et la voilà qui rit, pour être honnête, Akako a du mal à savoir si elle se moque d'elle ou non. Forcément, elle remet en cause sa capacité à soigner. Ils le font tous de toute façon. Le visage relativement impassible, elle essaie de s'expliquer.

A vrai dire, il suffit juste que certains nerfs soient encore actifs pou- Trop tard, elle se fait interrompre. Son argument se tient, enfin, en un sens. La partie intimidante, ça, elle ne peut en parler. La seule chose ayant su l'effrayer, c'était le flingue pointé sur sa face. Cela dit, à bien la regarder. Il faut admettre que cela met en avant son oeil vert, de façon morbide mais tout de même. C'est dommage qu'elle se maquille de cette couleur sur les paupières. De vrais yeux véritablement vert comme celui-là, c'est rare. Un oeil qu'elle voit bouger de haut en bas...dans sa direction. Une de ses oreilles se déplie, comme à moitié intriguée. Tout a commencé à devenir confus au moment où ses yeux ont croisés le sien. Akako avait ses doutes mais là ça devient flagrant. Elle était totalement entrain de la reluquer là non? C'est qu'elle n'est pas habituée à ça, surtout de la part d'une femme. Maintenant, elle l'invite à s'asseoir, ou lui fais des avances...ou les deux.

Ok, elle était totalement entrain de la reluquer tout à l'heure. L'embarras commence à empourprer ses joues. Mon dieu, c'est vraiment une journée de merde. Encore plus que maintenant, elle a juste l'impression de ne pas contrôler la situation. C'est juste, perturbant, surtout avec son attitude. Comment dois-t-on réagir dans ces cas-là? Comment veut-ELLE réagir? Coup d'oeil rapide à gauche puis à droite et, restons zen et allons en direction du sofa.

Pourquoi pas.

Oulà, oulà, oulà ! Akako tu es sûre d'avoir bien choisi tes mots? Tu ne crains pas les quiproquos avec une réponse aussi vague? Surtout devant une yakuza? Rah peu importe, c'est trop tard maintenant. La dame en blanc boite jusqu'au sofa, évitant le regard de l'hôtesse. Lentement et, assez péniblement, elle se met en position puis s’assoit. Sa prothèse a bien du mal en ce moment. Quelque-chose a dû être coincée.

Akako

Dit-elle en continuant d'observer la maison alentours. Elle lui rappelle la sienne, pas celle de Traverse non, la sienne, d'origine. Petite nostalgie amère. Cet endroit, ces noms, ces termes, et son organisation. Il y a bien des similarités avec sa terre natale, mais encore plus de différence semble-t-il. Bah tiens, ce sera l'occasion d'essayer de changer de sujet.

Je ne pensais pas San Fransokyo partager autant de similarités avec mon monde d'origine.

Et c'est tout. L'éloquence n'a jamais été son fort, surtout là tout de suite.

Elle reste, l'observe et écoute attentivement. Il est vrai que si ce n'est pas la première fois qu'elle voit des gens se téléporter chez elle... Vient la phrase suivante et un regard vers là où est partie la petite. Akako, elle, ne suit pas le mouvement. Son regard reste perdu, ses pensées rivés sur bien des sujets, tous en lien avec la situation. La peur de perdre un enfant, voir perdre l'enfant tout court. Elle connait cela, bien plus qu'elle ne le voudrait. De vieux souvenirs qu'elle aurait voulu oublier resurgissent. Son visage aussi, Akihiko... Son échec revient la frapper intérieurement, presque comme à l'époque. La douleur fantôme de sa jambe refait surface. Elle ne ressent rien et pourtant, ça fait si mal. Et puis vient les tous derniers mots de son hôtesse.

Les yeux d'Akako évitent encore le sien. Elle retient son visage de dévoiler quelconque expression ou émotions. Pourtant, dieu sait que tout est entrain de bouillir à l'intérieur. Elle la comprends, vraiment. Son poing se referme et se serre.

Hmm... Laisse-t-elle difficilement échapper en hochant la tête pour acquiescer

Le son de sa voix paraissait tremblant. De colère, de tristesse, de frustration? Sûrement tout à la fois. Finalement, elle croise du regard Ayako. Son regard aimerait paraître sévère mais...non. Cela se voit bien qu'elle se retient de montrer clairement de l'inquiétude. La dame blanche inspire profondément puis laisse tout s'expirer. Ses yeux commencent à piquer.

Vous vous en foutez de ce qui peut vous arriver, mais vos enfants. Vous avez pensé à ce qu'il se passerait s'il VOUS arriverait quelque-chose?

Sa voix tremble mais elle s’efforce de donner un ton plus sévère.

Yakuza ou pas, ils ont besoin de vous. Elle doit avoir quoi votre petite? 10 ans? 11? Qu'est-ce qu'elle ferait s'il vous arriverait quelque-chose hein? Une famille ce n'est pas juste des enfants, c'est aussi des paren-

Elle se retient d'hausser la voix. Il y a la petite de l'autre coté. Pourtant c'est dur, vraiment. Maintenant ses mains tremblent elles aussi. Elle allait continuer dans sa lancée mais...son visage parait décontenancé et elle s'arrête net. Une fois de plus, elle la fuit du regard, peu fière de son attitude. Maintenant c'est la honte qui prédomine.

...Excusez-moi.

Elle déglutit avant d'inspirer. Voilà qu'elle a commencé à s'emporter, devant une inconnue, dès la première conversation.

...Je...Je peux y faire quelque-chose oui.

Elle le craignait et voilà que cela se confirme. La matriarche n'a pas apprécié du tout les remarques. Paradoxalement, la blanche ne regrette absolument aucun de ses mots. Elle reste juste là, assise, à regarder droit devant elle. Son visage luttant pour rester stoïque ne pas laisser paraître la moindre grimace. Pourtant, elle entre-mêle continuellement ses doigts et resserre ses orteils. Ce n'est pas l'appréhension de récolter ce qu'elle a semé qui la stresse. Après tout, dans la médecine, on ne guérit pas les plaies sans la moindre douleur. Non, ce serait plutôt...Elle-même ne sait pas exactement pourquoi. Depuis qu'elle l'a ouverte, tout s'est fait sur le ressenti. Et puis maintenant il y a ce silence, beaucoup trop lourd, beaucoup trop pesant. Suffisamment pesant pour qu'Akako commence à douter.

Et Ayako brise le silence et, par la même occasion, la glace.

Elle essaie de le cacher mais, malgré tout, elle expire de soulagement. Akako la regarde d'un regard circonspect. Qu'elle ait raison, Akako s'en fiche, et puis, évidemment qu'elle a raison; encore heureux tiens. Et puis la yakuza se retourne vers elle. Ses derniers mots arrivent à lui faire oublier l'anxiété de voir quelqu'un s'appuyer sur une surface aussi fine alors qu'il n'y a pas grand chose derrière bon dieu cette femme fait tout pour la mettre sur les nerfs c'est pas possible. Les yeux de l'ex-prêtresse fixent celle de la maîtresse des lieux. Bien que son expression reste réservée, elle ne peut s'empêcher de montrer une certaine inquiétude...cela et aussi un quelque-chose d'attendrie. C'est que cette femme a le charisme de ceux et celles qui sont dure et sans aucune pitié mais qui, pourtant, vient de se montrer une part bien plus... Pour ne rien cacher, Akako trouve ce fond derrière la forme mignon. C'est que, pour une femme qui l'a menacé avec une arme à feu, elle n'a pourtant rien fait de fondamentalement mal attentionné au contraire. Pour ne rien cacher, à ses yeux, Ayako est...intéressante, intéressante mais épuisante.

Akako hoche la tête et sourit faiblement. Son air parait d'un coup bien plus doux. Mieux encore, elle parait apaisée et, d'une certaine manière, apaisante. Peut-être la satisfaction qu'on l'ait écouté. Sans trop attendre, l'invité de blanc se relève, non sans difficulté et boite en direction de l'hôtesse. Elle arrive jusqu'à son niveau et la regarde, hésitante sur ce qu'elle doit dire. Elle pourrait lui expliquer ce qu'elle va faire, mais cela devrait impliquer de lui expliquer ce qui pourrait la menacer. Ce n'est probablement pas le moment pour lui parler de cela, pas maintenant du moins. Et puis, dans tous les cas, elle serait déjà sous protection. Et Akako se rends compte qu'elle l'a fixé presque trop longtemps, déglutit et se tourne vers le reste de la pièce.

Je peux créer et installer des charmes de protection un peu partout. Dit-elle en pointant le plafond, les portes et les coins de murs. Cela devrait brûler les mauvais esprits et dissimuler les lieux aux yeux des personnes moins bien attentionnées.

Elle se donne un temps mort pour reprendre son souffle. Il y a bien d'autres détails mais ce n'est vraiment pas le moment d'inquiéter Aya' plus que nécessaire.

Cependant, les charmes ne durent pas. Il faudrait grand maximum une semaine avant de devoir les "restaurer". C'est pour cela qu'elle n'en utilise que chez elle. Se faire payer pour installer des charmes ne ferait que lui donner plus de charges encore.

Akako baisse légèrement la tête, les doigts s'entre-mêlant.

Il faudrait que je vienne au moins une fois par semaine pour surveiller tout cela. Peut-être plus s'il y a des imprévus. Et il y a toujours des imprévus. Et d'ailleurs, pour quelqu'un qui n'offre pas ce genre de services, pourquoi le fait-elle là? Gratuitement en plus? Huh la fibre maternelle a encore frappé sûrement.

Alors, Akako s'attendait bien à une réaction de la part d'Ayako, mais clairement pas à celle là.  C'était clairement du flirt tout à l'heure alors. Qu'une femme fasse exactement ce qu'ont déjà tentés des hommes à son égard, c'est vraiment étrange. Et le pire c'est que la réaction au sein d'Akako n'a pas l'air si différente. A vrai dire, elle ne sait pas vraiment ce qu'il se passe chez sa propre personne non plus. Sérieusement, cette femme arrive à la mettre dans tous ses états, littéralement. D'abord elle la menace avec une arme, ensuite elle la met sous tension puis elle se montre plus gentille et maintenant elle fait clairement des avances. Pour chaque échange avec elle, c'est un instant où Akako est prise au dépourvu. Le visage serein devient étonné, ses yeux grand ouvert, ses oreilles à moitié-repliées, sa queue recroquevillée en arrière et ses joues rouges comme jamais. Intimidée c'est le mot oui, en partie. Elle ne sait pas du tout comment réagir convenablement. Son regard fuit son oeil vert en se baissant et oh non avec cet angle elle a les yeux en plein sur sa poitrine qui - elle ne l'avait pas remarqué au début- est sacrément imposante bonté divine c'est comme si c'était le charme d'un homme avec les atouts d'une fem-

Un bruit. Une oreille s'oriente dans sa direction. Une diversion, dieu merci !

Oh, les enfants. Akako, s'éloigne légèrement, se redresse convenablement et reste droite face à Ayako, en évitant les enfants (pour l'instant). Elle ne peut malgré tout s'empêcher d'avoir le tic de se remettre les cheveux puis se gratter l'oreille. Oui c'est ça, faisons comme s'il ne s'était rien passé et que la discussion était purement professionnelle parce qu'elle l'est, oui tout à fait. Ça au moins, Akako sait quoi faire. Son regard devient faussement sérieux et la voilà qui hoche légèrement la tête.

Oui bien sûr c'est tout...naturel. Oui.

Elle la regarde, un peu connement (soyons honnête) avant de reprendre la parole. C'est que ça demande de réfléchir, savoir quoi dire.

Il n'y a qu'à me faire une visite des lieux pour que je trouve où placer les charmes, me dire à quelles heures passer et que je vous donne un-

Et elle se retourne, faisant (maladroitement) semblant d'être quelque-peu étonnée de voir les deux petit d'Ayako. Elle reconnait bien Minako, la petite qu'elle a croisé à son arrivée mais le garçon non. C'est donc lui le deuxième. Ah, elle doit le reconnaître, ses enfants ont l'air si mignons.

Oh bonjour. Avec un sourire tendre et l'air poli; le tout en les saluant timidement de la main elle et le petit frère.

Ce sont vos enfants? je crois bien avoir rencontré la première mais le deuxième...

Outre son piètre jeu d'actrice, il faut bien admettre qu'au fond, elle est sincèrement ravie de pouvoir rencontrer des enfants, surtout si c'est pour les voir régulièrement -peut-être-.

Elle écoute vaguement les dires d'Ayako, trop obnubilée par les enfants. Ils ont une façon de se comporter c'est tellement, rah, adorable. Elle ne peut s'empêcher de courber le dos pour les regarder d'un sourire chaleureux. Tant pis pour le masque stoïque. Il était déjà fichu dès l'instant où elle s'est faite téléportée ici. Elle les regarde, souriante. Pour une fois, on peut dire qu'elle est vraiment de bonne humeur. Minako est tellement toute mignonne comme ça et Takara qui parait si candide. On dirait revoir Akihiko en deux enfants, sans que cela ne rappelle de mauvais souvenirs à la dame blanche pour une fois. Puis vient la petite remarque de leur mère borgne. Sans même prêter attention à quelconque sous-entendu, Akako place ses mains en arrière pour agripper la queue animale avant de la montrer en avant.

Regarde, tu peux toucher si tu veux. *Lève l'index.* Mais on ne tire pas trop fort d'accord?

Dit-elle en regardant Takara avant de jeter un bref coup d'oeil pseudo-inquisiteur à Ayako. Elles ne se connaissent que depuis ce soir, mais elle sait déjà ce qui lui traverse l'esprit. On sait tous et toutes, que c'est pas le moment. Et puis, ses oreilles perçoivent une toute dernière remarque venant de la yakuza. Babysiquoi? Attend-...oh. Oh et bien, tant mieux? Si elle savait à quel point ce serait une sinécure comparée à sa vie chez elle. Akako ne perds aucunement son sang froid et vient même en rajouter une couche tout en regardant les enfants.

Exact ! Je devais déjà venir dans la semaine mais la personne qui m'a envoyée ici l'a juste très mal fait. C'est pour ça que votre maman a eu peur.

Ouh le bon gros mensonge des familles qui est suffisamment improbable pour que ça marche, peut-être.

Je ne bloquerais pas la télé en arrivant cette fois. Dit-elle, la tête hochant vers Minako, d'un regard doux et ponctué d'un petit rire. Oui oui, Akako vient de rire. Ce sont des choses qui arrivent.

Cette fois, Akako a carrément les yeux qui brillent. Le petit Takara tellement émerveillé devant l'attribut animal de la dame de blanc; nostalgie des enfants qui venaient la voir au temple. Les gens comme elle doivent être bien rare, voir inexistant chez eux. A sa propre surprise, Ayako n'a pas rebondi sur ses dires. Donc, elle sait parfaitement être responsable quand elle veut. C'est...une bonne surprise, étonnant. Plus encore, la petite aînée est aussitôt venu vers elle, presque comme si rien ne s'était passé. Clairement, elle est plus réservée, mais elle n'a pas moins cette fascination semblable à celle de son frère. Leurs sourire ne fait qu'élargir celui d'Akako. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle se sent bien, vraiment. Elle se retient même de rire discrètement. Trognons, adorables, mignons, ect ect... Il n'y a pas de superlatifs pour décrire le fond de sa pensée là tout de suite.

Et leur mère qui leur somme d'aller se coucher. C'est vrai qu'il est tard, très tard même. Le plus petit s'en va, toujours avec son surplus d'énergie.

Bonne nuit mon grand ~ Lui réponds-t-elle, la tête penchée, toujours avec son sourire.

Dur de l'imaginer se coucher bien sagement mais hey, si ça marche, tant mieux.

Reste pourtant l’aînée, en revanche, paraissait bien plus réticente à l'idée de partir. A vrai dire, "ignorer la demande" serait un meilleur terme. On dirait Akihiko quand il voulait rester à jusqu'à des heures improbables à jouer ou peindre (ou pas). Et la voir réticente à venir puis maintenant réticente à partir...Akako est vraiment en entrain de fondre à l'intérieur. Akako qui, justement, pensait poser sa main sur la tête de la petite pour lui dire gentiment d'écouter sa mère (en la rassurant). C'était sans compter la dite mère qui vient le faire d'elle-même. Elle ne devrait pas s'en étonner mais elle ne peut s'empêcher d'être agréablement surprise devant la façon de faire de la borgne, surtout pour quelqu'un d'aussi "rustre". Elle cache bien son jeu dis donc. La petite acquiesce finalement avant de croiser le regarde d'Akako.

Demain soir peut-être, si tu es sage. Toujours calme, souriante.

En réponse au salut respectueux de l'enfant, Akako hoche de la tête, encore et toujours avec une douceur qui lui a longtemps faite défaut.

Même s'ils sont partit, Akako ne peut s'empêcher de continuer de regarder, la tête penchée sur le coté, la porte par laquelle ils sont partit. Ça lui a réchauffé le coeur tout ça.

Ce n'était absolument pas prévu mais...je crois que je vais aimer ces heures de travail supplémentaire. Toujours sans regarder Ayako...qu'elle fini par regarder quelques secondes après. Le sourire s'efface légèrement mais pas tout à fait. Comme si elle essayait de se montrer plus réservée.

Vous menacez souvent de mort les gens avant de vous comporter comme un bien meilleur être humain dans la même heure?

Ah ça tombe bien, ses chances de survie venaient d'augmenter. Le moment parfait pour tout foutre en l'air.

Première réponse d'Ayako, et en réaction, la dame de blanc sourit, souffle du nez non sans hausser les épaules. Sourire qui disparaît dès lors que la yakuza entre en contact physique avec elle. Elle fronce les sourcils, écarquille les yeux et, clairement, est décontenancée là tout de suite. Elle voit sa tête s'approcher, et elle qui rougit comme pas deux, encore. Mais alors qu'elle craignait qu'elle atterrisse sur ses lèvres, finalement c'est à coté de ses oreilles...et c'est pire.

"Je sais exactement comment les payer."

Oh
mon
dieu

Akako reste plantée là, bêtement, grimaçant. Ah d'accord, ah d'accord. Ok, nan mais, ok. Elle vient de comprendre. Elle la regarde, regarde les alentours, se regarde elle-même, la regarde à nouveau pour refuire et-

Vous...vous pouvez me montrer maintenant les pièces où je devrais déposer les charmes?

...

...

Ceux de protection je veux dire.

Ouai, esquive le sujet. Et pourquoi elle l'a pas renvoyé aller voir ailleurs si elle y était? Et, oh...maintenant qu'elle y pense. Elle ne lui a pas dit non là. Aaaag f-trop tard. Akako va devoir faire avec mais surtout, en faisant mine de ne rien avoir écouté. Maintenant elle ne fait pas juste fuir du regard, elle tourne carrément la tête. Ok, fais vite Google. Ca commence à être de trop pour elle ce soir. Et puis elle se rappelle d'un autre truc qui peut faire lapsus et...

Pour les télé-téléportations la lapsu-la prot-te-ection j'entends.

Essaie plus fort tant qu'on y est.